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Accroître le nombre d'élèves du secondaire technique parmi les bacheliers à 11% Augmenter les effectifs d'étudiants en licence et master professionnels à 42%
Le Programme d'Appui à l'Adéquation Formation Emploi vise à améliorer l'employabilité des diplômés de l'enseignement supérieur, de l'enseignement technique et de la formation professionnelle. Les résultats et impacts escomptés du programme sont : - la réduction du taux de chômage global à 8% à l'horizon 2020 ; - l'accroissement du taux d'emploi des diplômés de l'enseignement supérieur à 83,9% en 2015 et celui des lauréats de la formation professionnelle à 68% en 2015; - l'augmentation des effectifs d'étudiants en licence et master professionnels à 42% en fin 2014 ; - l'accroissement du nombre d'élèves du secondaire technique parmi les bacheliers à 11% en 2014 ; - la promotion graduelle de l'alternance et de l'apprentissage dans les modes de formation ; et - l'amélioration de la gouvernance sectorielle. 4.2. Composantes, objectifs et résultats escomptés S'agissant de la composante relative à l'accroissement de la performance de l'enseignement technique et de la formation professionnelle en réponse aux besoins du marché du travail, son objectif est de proposer des réformes permettant d'adapter les curricula de formation aux besoins du marché. Cela permettra d'assurer une qualité des formations et de renforcer la relation entre les centres de formation et le milieu professionnel, à travers notamment le développement des Partenariats Public-Privé (PPP). Défaillance du système d'orientation scolaire : l'enseignement technique qui ne concentre que 9% des bacheliers, En ce qui concerne la sous-composante relative à l'amélioration de l'offre et de la qualité de l'enseignement technique afin de répondre aux nouveaux besoins du marché de l'emploi, le rapport d'évaluation de la BAD note que l'enseignement technique qui ne concentre que 9% des bacheliers, a vu ses effectifs stagner au cours des dix dernières années. Une part non négligeable des bacheliers continue d'être orientée vers les filières de lettres et sciences humaines (21%). Cette situation s'explique en partie par la faiblesse des investissements dans le sous-secteur et la défaillance du système d'orientation scolaire. En outre, l'absence d'un dispositif d'information sur le suivi de l'insertion des diplômés ne permet pas de disposer des signaux du marché sur le rendement externe et d'adapter l'offre de formation. Enfin, pour répondre aux besoins des métiers de l'offshoring, de l'aéronautique, de l'automobile, de l'électronique du bâtiment et du tourisme, une adaptation continue des filières s'impose. Le développement des formations de niveaux intermédiaires (niveau technicien) tout en assurant que ces dernières sont en adéquation avec les besoins du monde professionnel, reste une nécessité. A cet égard, les contenus des filières de l'enseignement technique doivent intégrer les besoins actuels et futurs des branches professionnelles et les priorités du pays en matière de développement des secteurs socio-économiques. Une telle orientation pose le défi de l'extension des capacités d'accueil de l'ET, la conduite de réforme curriculaire en rapport avec le milieu professionnel et le suivi de l'insertion des diplômés. Le programme PAAFE vise à diversifier et à améliorer la pertinence de l'enseignement technique à travers une refonte de l'ensemble des référentiels de formation pour le niveau Brevet Technicien Supérieur (BTS) (déclencheur 2013). La refonte de ces référentiels est réalisée en partenariat avec les professionnels des secteurs concernés afin d'adapter au mieux les formations aux besoins du marché. Le programme appuie le développement de l'enseignement technique à travers l'intégration d'au moins 5 nouveaux blocs technologiques dans les lycées permettant ainsi d'augmenter le nombre de lycéens inscrits dans ces filières. Enfin, il est prévu d'élaborer et de mettre en place un dispositif de suivi de l'insertion des lauréats BTS. La mise en place de ces réformes au niveau de l'enseignement secondaire qualifiant va permettre d'accroitre la part de bacheliers orientés vers l'enseignement technique (objectif de 11% en 2014). Cette filière présente de hautes potentialités en termes d'insertion. La révision des curricula de niveau BTS sur la base de l'approche par les compétences et la mise en place d'un système de suivi de l'insertion permettront de donner des indications claires sur la qualité des formations et les filières porteuses. Lauréats de la FP : Taux de chômage de 24% et taux d'insertion de 61% Le système de FP marocain est caractérisé par la diversité des intervenants et des opérateurs de formation. Les établissements adoptent des modes d'organisation administrative, des niveaux d'autonomie et des systèmes comptables disparates. Cette configuration rend difficile la gestion du système et ne permet pas une remontée d'information sur la qualité des formations dispensées. Les lauréats de la FP continuent à enregistrer un taux de chômage de 24% et un taux d'insertion de 61%, neuf mois après la fin de la formation et 64% trois ans après (cohorte de 2009). Le diagnostic mené par le bureau d'étude Roland Berger a mis en évidence une faible implication des professionnels dans le pilotage stratégique de la FP, l'absence d'un dispositif intégré de prise en charge des déscolarisés ; le manque de coordination et de culture d'évaluation. L'amélioration de la qualité, la professionnalisation et l'ouverture sur le monde économique constituent les principaux défis. Il s'agit de la prééminence de la formation résidentielle (80% des effectifs), de la gestion des centres de formation sans lien avec leur environnement socio-économique, de l'amélioration de la qualité de la formation professionnelle des opérateurs publics et privés ainsi que du développement de mécanismes d'adéquation emploi-formation et de formation tout au long de la vie. Le programme met l'accent sur l'implication des branches professionnelles dans le système de formation en instaurant plusieurs mécanismes de gouvernance. Dans cette optique, le MEFP envisage de signer avec les départements ministériels, les opérateurs de formation et les professionnels, la Stratégie de développement de la formation professionnelle qui intègre les contrats-programmes. Des Conventions de partenariat et de coopération seront signées également pour la mise en oeuvre de certains axes de la stratégie. Ces contrats programmes reprennent les objectifs déclinés dans la stratégie avec notamment le développement du mode de formation par alternance et par apprentissage et permettra de préciser davantage la nature de la relation avec les branches professionnelles ainsi que les mécanismes d'ajustement de la formation à travers les études de veille sectorielle. En outre, le programme a retenu comme mesure d'engagement du gouvernement, la mise en place d'un système d'évaluation intégré de la qualité avec notamment la généralisation du référentiel d'auto-évaluation des centres de formation professionnel pour laquelle la Banque a développé une assistance technique.