Bras de fer entre la Fédération nationale des commerçants du carburant au Maroc et le Groupement des Pétroliers du Maroc (GPM). La première a décidé, lors de son assemblée générale extraordinaire, tenue le 4 juillet, d'observer une grève de 48 heures les 18 et 19 courant sur l'ensemble du territoire national. Les stations-service seront ainsi fermées pendant ces deux jours, pour dénoncer la précarité de sa situation face au Groupement des Pétroliers du Maroc. Un cahier de revendications a été déposé devant les autorités concernées pour examen. Dans ce cahier revendicatif, la Fédération nationale des commerçants du carburant au Maroc reproche au GPM la violation de l'accord de 1997 qui consacre le droit de transfert de la gestion des stations-service aux ayants-droit. Cet accord stipulait, en effet, qu'il ne peut être mis fin au contrat liant les deux parties qu'après l'adoption d'une alternative juridique à même d'assurer les gérants. Cependant, pour le GPM, le contrat de gérance doit prendre fin avec le décès du gérant. La fédération réclame aussi la régularisation du dossier des impôts concernant la période du 01-01-2005 au 31-08-2006, et l'augmentation de la marge de bénéfices en faveur des gérants de stations-service... Pendant les deux jours de grèves, 85% des stations-services, soit quelque 2.200 pompes, devront alors rester fermées. Ce qui risque, en principe, de paralyser l'économie nationale durant ce mois sacré de Ramadan. Néanmoins, pour le GPM, cette grève n'aura aucun impact sur l'approvisionnement du marché en carburants. Le Groupement estime que les gérants des stations-service qui menacent aujourd'hui de faire grève ne représentent qu'entre 20 et 25% de l'ensemble du réseau.