Une Journée Olympique est organisée tous les ans, dans tous les pays du monde. C'est l'occasion pour célébrer la création du Comité International Olympique (CIO) créé le 23 juin 1894 à Paris, à l'initiative du Baron Pierre de Coubertin. Le Comité National Olympique Marocain (CNOM), a décidé de commémorer cet anniversaire cette année dans la ville d'Errachidia. Pour cela, il a élaboré tout un programme d'activités pour cette ville et dans d'autres agglomérations et localités du Royaume. A Errachidia, le rideau a été levé avec comme prélude, une course sur route. Par ailleurs, le programme comporte une conférence sur l'Olympisme au profit des élèves des écoles primaires de la ville et des activités parallèles comme le reboisement d'un espace appelé «Jardin olympique», le soutien à des associations et clubs locaux, et un hommage a été rendu à des anciens sportifs originaires de la région Meknès Tafilalet. Au-delà d'une simple commémoration, le président du CNOM, M. Hosni Benslimane, entend parvenir par cette initiative à renforcer la capacité d'accueil sportive de la région, d'une part, et de contribuer à l'insertion des jeunes dans la vie active grâce au sport, d'autre part. In fine, c'est la contribution à l'émergence économique et sociale de la région qui constitue l'enjeu principal. C'est pour la 2ème année consécutive que la région Meknès-Tafilalet, à été choisie et honorée pour abriter une telle manifestation. Car après Midelt en 2010, aujourd'hui c'est la grande ville d'Errachidia. Les habitants de la Région appréhendent ce signal et en sont reconnaissants au CNOM et son président. C'est une très belle initiative qui s'inscrit dans le droit fil de la politique de renforcement des infrastructures sportives de la région pour les mettre aux normes internationales en la matière. A l'heure de la constitutionnalisation du droit du Sport au Maroc, cette initiative illustre en fait la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure le sport national, à la faveur d'une approche efficiente de promotion du secteur fondée sur la concrétisation de vastes projets de développement sportif et la création d'un environnement favorable à la pratique de l'activité sportive. La haute sollicitude Royale émane de la profonde conviction du Souverain quant au rôle du sport en tant que levier de développement de par les investissements qu'il draine, les postes d'emploi qu'il occasionne et le rayonnement du Royaume qu'il favorise. Quels sont maintenant les signaux qu'il importe de retenir et quelles sont les perspectives qui s'en dégagent ? Comment conforter le Maroc dans sa place de puissance sportive pour vulgariser les idéaux de l'Olympisme ? La promulgation de la loi de 1958 sur la liberté d'association et celle concernant la pratique des activités sportives (30/09), ont constitué le socle sur lequel sera échafaudée la superstructure qui va gérer ce créneau socio éducatif: le CNOM, les fédérations nationales, les ligues et les clubs. La région de Meknes Tafilalet a procédé à la construction d'installations sportives (10 salles couvertes notamment), la formation de cadres et l'ouverture de Centres spécialisés, et l'implication directe auprès des clubs en matière de subventions... ect. Véritable phénomène social, le sport est désormais un critère de classement des pays dans la hiérarchie régionale, continentale et planétaire. De ce fait, et grâce au développement des moyens de communication de masse qui font pénétrer la plupart des compétitions sportives dans les foyers les plus reculés, le sport bénéficie d'importantes mannes financières. Aussi,dans la région Meknès-Tafilalet, on a compris au mieux la nécessité de la complémentarité des actions de l'État et des fédérations sportives dans le cadre d'une politique sportive nationale. Cet impératif peut être appréhendé à travers la volonté Royale d'intégrer notre pays dans le cortège des puissances sportives. Pour cela, il conviendrait d'approfondir davantage notre politique en matière de jeunesse et de sport. En d'autres termes, avec l'engagement salutaire des gestionnaires de la chose publique, les dirigents sportifs doivent définir et mettre en œuvre une politique globale en faveur de la jeunesse, une politique qui sert de promotion du sport, offrir aux jeunes les opportunités de s'épanouir et de jouer un rôle à la hauteur de leurs responsabilités futures. L'espoir est d'autant plus permis que notre jeunesse ne demande qu'à s'affirmer et à répondre aux vœux de S.M le Roi. Cela consiste à renforcer la synergie entre secteur public et secteur privé, entre les grandes entreprises industrielles ou commerciales et les collectivités locales dans le cadre de partenariats. Concrètement, il s'agit de l'équipement non seulement des grandes cités, mais de l'ensemble de la région en commençant par la base, c'est-à-dire les communes rurales et urbaine Celles-ci doivent, en effet, disposer d'ensembles sportifs élémentaires permettant la pratique de tous les sports. Ils viendront en appoint à l'école ou la mosquée, au dispensaire, aux maisons de jeunes qui constituent le poumon de la cité, conformément aux dispositions de l'INDH. Une nouvelle politique doit prévaloir dans l'encadrement du sport pour l'ériger en véritable industrie. Il est donc urgent de mettre au point une stratégie intégrée qui intéresse à la fois l'éducation et la formation des jeunes, l'encadrement, le financement, la maintenance des infrastructures, une stratégie capable d'assurer les conditions de vie décente aux sportifs et de préserver les jeunes des fléaux qui menacent la société moderne. Le CNOM et toutes les instances intervenant dans le secteur sportif national sont également appelés à œuvrer pour la stimulation matérielle de tous les sportifs. La motivation matérielle des sportifs implique automatiquement celle des encadrants qui ne disposent jusqu'à présent d'aucun régime social leur garantissant une retraite paisible en fin de carrière. La motivation des sportifs passe également par l'instauration d'une équivalence entre les diplômes, permettant au titulaire d'un diplôme ou d'un grade sportifs d'intégrer facilement une fonction d'éducateur physique ou d'entraîneur à même de lui assurer une situation sociale et un revenu stable. La relance et la promotion du sport marocain passe, aussi, par l'exécution de la nouvelle loi sur l'éducation physique et les sports , par la consolidation de l'infrastructure sportive, et par la promotion de l'élément humain. La volonté politique visant la relance et la promotion du sport marocain ne manque pas, en témoigne l'attention constante et particulière accordée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au secteur du sport et aux sportifs. A charge donc aux aiguilleurs de la chose sportive de s'en inspirer. La journée olympique servira au moins à sensibiliser tous les intervenants sur cet impératif.