Fin 2024 et début 2025, trois petits loups géants appelés Romulus, Remus et Khaleesi, sont nés grâce à un processus que les scientifiques appellent la « dé-extinction », alimenté par l'édition génétique, la biologie synthétique et un brin de culture populaire, rapporte le New York Times. Ces animaux ne sont pas des clones directs de loups géants. Ce sont des loups gris génétiquement modifiés dont l'ADN a été modifié pour reproduire les traits clés de leurs ancêtres de l'ère glaciaire. L'entreprise à l'origine de cette avancée est Colossal Biosciences, une start-up texane dotée d'un milliard de dollars de financement et dont l'ambition est de redéfinir le destin de l'extinction. L'équipe de Colossal a commencé par isoler l'ADN de deux restes fossilisés : une dent vieille de 13 000 ans provenant de l'Ohio et un os d'oreille vieux de 72 000 ans provenant de l'Idaho. Ces échantillons anciens ont révélé des marqueurs génétiques qui distinguent les loups terribles des canidés modernes, notamment des adaptations en termes de taille, de force et de fourrure épaisse et claire. À partir de ce modèle, les scientifiques ont réécrit 20 gènes dans les cellules de loups gris pour exprimer ces traits, explique TIME. Aucun ADN ancien n'a été directement inséré. Au lieu de cela, les gènes modifiés ont été transplantés dans des ovules, et les embryons ont été implantés dans des chiens de substitution. Résultat : des animaux vivants présentant des caractéristiques distinctives des loups terribles, notamment une ossature massive, un crâne large, des mâchoires puissantes et des vocalisations uniques, comme un hurlement inaudible depuis des millénaires, selon le New Yorker. Les scientifiques planchent actuellement sur le mammouth. Un jour on en verra certainement quelques une en train de brouter quelque part en Amérique.