La Haute sollicitude dont SM le Roi ne cesse d'entourer les sports et la jeunesse a fait du secteur un axe incontournable dans les choix du gouvernement, ses programmes et stratégies, convaincu de sa forte contribution à la promotion socio-économique du Royaume et à son rayonnement international. L'intérêt accordé aux sports est illustré par les différentes actions entreprises en matière de développement humain auquel le Souverain a consacré toute une stratégie lancée en 2005, à savoir l'initiative nationale de développement humain, l'objectif étant de réhabiliter le rôle du sport en tant qu'école de la vie citoyenne. C'est ainsi que ce domaine, toutes disciplines confondues, a occupé une place de choix parmi les préoccupations du Souverain, comme en témoigne, la Haute sollicitude dont SM le Roi entoure les sportifs et le patronage royal aux différents événements sportifs organisés au Maroc et à l'étranger. La Haute sollicitude royale émane également de la conviction du Souverain que le sport est un secteur productif et un vecteur de développement, outre son rôle promotionnel grâce aux performances réalisées par les sportifs marocains sur la scène mondiale. L'intérêt royal au sport s'est également traduit par le lancement de mégaprojets visant le renforcement des infrastructures sportives (construction de stades et de salles omnisports, réaménagement d'installations sportives etc). Le message royal adressé aux participants aux assises nationales du sport, tenues les 24 et 25 octobre 2008 à Skhirat, a constitué un tournant décisif dans ce domaine, définissant les grandes lignes de la politique générale à suivre dans ce domaine. SM le Roi a souligné dans Son message la nécessité de mettre en place «une stratégie nationale multidimensionnelle, pour remettre d'aplomb ce secteur vital» et appelé à «trouver le modèle efficace pour assurer le développement cohérent et harmonieux du sport d'élite et du sport de masse, lesquels doivent bénéficier du même intérêt dans les politiques sportives nationales». Le Souverain a également mis l'accent sur l'importance d'élargir l'accès à la pratique sportive, devenue de nos jours, un des droits fondamentaux de l'Homme, «aux hommes et aux femmes de toutes les franges de la société - sans distinction aucune -, aux régions et zones défavorisées et aux personnes à besoins spécifiques». Il importe aussi, a ajouté SM le Roi, «d'instaurer un dispositif moderne et efficace de régulation de ce secteur, reposant essentiellement sur la restructuration du paysage sportif national et la mise à niveau des organisations sportives dans la perspective de leur professionnalisation, ainsi que la démocratisation des instances chargées de leur gestion». Conformément aux orientations royales, le ministère de la jeunesse et des sports a élaboré une stratégie ambitieuse, inscrite dans une vision d'avenir à l'horizon 2020 et qui vise à promouvoir les sports. un millier de centres socio-sportifs de proximité à l'horizon 2012 Dans ce cadre, il sera procédé à la réalisation d'un millier de centres socio-sportifs de proximité à travers tout le territoire national à l'horizon 2012, sachant que la pratique sportive au Maroc ne dépasse guère 1 % de la population et que la part de chaque personne des infrastructures sportives est de seulement 1,152 M2. Cette stratégie ambitionne, à court terme, de renforcer les infrastructures sportives par l'achèvement des travaux de construction des stades de Marrakech, Tanger et Agadir, le lancement des travaux de réalisation du futur grand stade de Casablanca, le réaménagement des installations existantes, l'organisation par le Maroc de manifestations de grande envergure (2012-2013) et la réalisation de quatre centres de sport d'élite, soit par le ministère, soit par les clubs. Mise à jour de la législation sportive Il s'agit également de la mise à jour et du renforcement de la législation régissant ce domaine et celui de l'éducation physique, la lutte contre la violence, le dopage et l'instauration d'un système de professionnalisation en football, à l'horizon du démarrage du 1er championnat national professionnel, prévu pour la saison 2011-2012. Il a aussi été décidé d'augmenter la cadence des investissements dans le domaine des infrastructures sportives au titre des trois prochaines années (multiplication par trois du chiffre réservé à cet effet), d'augmenter le budget du ministère et de mettre à disposition les moyens nécessaires pour hisser le Maroc d'ici 2016 dans le top-5 des pays arabes et africains dans 12 disciplines (football, athlétisme, boxe, taekwondo, judo, tennis, karaté, handball, basketball, volleyball, natation et équitation). 323 millions de dirhams pour fédérations sportives Pour l'année 2010, le ministère a revu à l'augmentation des subventions accordées aux fédérations sportives nationales, soit un budget global de 323 millions de dirhams, dont 141 millions réservés à l'investissement et 182 millions au fonctionnement, contre seulement 131 millions de dirhams en 2009 (56 millions à l'investissement et 75 au fonctionnement), ce qui constitue une hausse de 147 %. Parmi les objectifs tracés également dans le cadre de la nouvelle stratégie, figurent l'augmentation du nombre des sportifs affiliés aux clubs pour passer de 260.000 actuellement à 520.000 à l'horizon 2016, le doublement du nombre de médailles marocaines aux prochaines éditions des Jeux olympiques, l'organisation d'une compétition internationale de haut niveau avant 2020, la promotion de l'histoire et du patrimoine du sport national à travers la réalisation d'un musée national du sport, l'organisation d'une exposition du sport et la création d'un club devant regrouper les anciens champions marocains. La préparation de champions de niveau mondial et olympique devant impérativement passer par la formation qui nécessite de grands investissements, le Maroc a misé, sous le règne de SM le Roi Mohammed VI, sur le succès et l'excellence comme principales constantes de la politique sportive nationale. Le sport d'élite a ainsi bénéficié de toute l'attention et le soutien financier, moral et matériel nécessaires pour préparer les athlètes marocains dans les meilleures conditions et sur des bases modernes, de façon à leur permettre de représenter dignement le Royaume aux manifestations sportives régionales et internationales. L'importante enveloppe allouée à la commission d'élite (33 milliards de centimes répartis sur 3 ans) relevant du Comité national olympique marocain (CNOM), afin de préparer les sportifs nationaux aux JO de Londres en 2012 dans six disciplines sportives (judo, athlétisme, boxe, cyclisme, natation et taekwondo) en est la parfaite illustration. La liste des disciplines bénéficiant de cet important programme de préparation des sportifs de haut niveau a été récemment modifiée pour englober neuf autres sports: tennis, golf, rugby à sept, tir à l'arme de chasse, tir à l'arc, kayak et escrime. Le programme vise également l'adoption du système sport-études à travers la création d'écoles pour les jeunes (à partir de 14 ans) dans 9 disciplines, à savoir l'athlétisme, la boxe, le taekwondo, le judo, le cyclisme, la natation, le tennis, le golf et le rugby à sept. Par ailleurs, le lancement, récemment, d'un grand nombre de centres socio-sportifs de proximité reflète la Haute sollicitude dont le Souverain entoure les couches sociales défavorisées, notamment les personnes à besoins spécifiques, les jeunes et les femmes et ce, dans le cadre d'une approche visant la lutte contre l'analphabétisme et l'exclusion. Cette démarche est consolidée par le lancement d'actions et d'activités d'encadrement, de formation, de sensibilisation et de proximité en rapprochant les services sociaux et éducationnels de la population et en encourageant l'intégration sociale des différentes catégories ciblées. Dans ce cadre, le sport féminin a bénéficié d'un soutien appuyé qui a largement contribué à la réalisation d'un saut qualitatif remarquable dans ce sens, notamment le lancement en 2009-2010 du premier championnat féminin de football, confortant ainsi la présence de la femme dans le champ sportif national. Cet intérêt croissant a touché également le domaine législatif. Plusieurs textes de loi régissant le sport au Maroc ont été promulgués, particulièrement la loi sur le sport et l'éducation physique, récemment adoptée par les deux chambres du parlement, ce qui constitue une consécration institutionnelle des Hautes directives royales visant l'adaptation du système juridique du sport national avec les lois internationales, mais aussi la consolidation de la compétitivité et de la transparence chez les acteurs sportifs. Cette loi comprend des dispositions régissant les activités physiques et sportives dans les écoles, les universités, les associations et sociétés sportives, les ligues régionales et professionnelles, le mouvement olympique et le comité national paralympique marocain. Un interêt particulier pour le handisport Le handisport jouit également d'un intérêt royal particulier partant de la conviction du Souverain que cette discipline joue un rôle capital dans l'amélioration des capacités physiques et mentales des personnes à besoins spécifiques. Cette haute sollicitude royale s'est concrétisée par la consécration de nombreux athlètes qui ont réalisé des performances extraordinaires sur les scènes continentale, régionale et internationale, notamment aux jeux paralympiques. Il importe également de citer le sport scolaire et universitaire, vu ses multiples fonctions éducationnelles et sportives qui bénéficie aussi d'une attention particulière. Dans un souci de généraliser la pratique sportive en sensibilisant les citoyens aux vertus de l'activité physique, il a été procédé à la création, en janvier dernier, de la Fédération royale marocaine du sport pour tous (FRMSPT). A ces actions s'ajoute l'inauguration cette année par SM le Roi Mohammed VI de l'Académie Mohammed VI de football à Sala Al-Jadida. Répondant aux normes internationales en la matière et offrant un cadre adapté ainsi que des conditions de confort et de sécurité optimales, l'Académie Mohammed VI de football permettra la formation de jeunes pour le football d'élite aussi bien au Maroc qu'à l'étranger. (MAP)