Les ministres des Affaires étrangères de l'Union du Maghreb Arabe (UMA) ont insisté, dimanche à Rabat, sur l'impératif de réaliser l'intégration économique dans la région, en tirant profit des facteurs de complémentarité et des grandes potentialités dont disposent les pays de cet ensemble. Les chefs de diplomatie, réunis dans le cadre de la 31-ème session de leur Conseil, ont été unanimes à relever la vitalité de la conjugaison des efforts et d'une coordination plus étroite pour faire face aux défis sécuritaires que représentent la menace terroriste et les trafics de tous genres, particulièrement à la lumière de la crise ayant secoué, au cours des derniers mois, le Mali et la région sahélo-saharienne dans son ensemble. Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani, a appelé à jeter les bases «d'une nouvelle gouvernance maghrébine susceptible de permettre une utilisation optimale des potentialités humaines et naturelles dont regorge la région», soulignant qu'il est nécessaire d'encourager les investissements, de réaliser des projets intégrés, unifier les politiques douanières et financières et renforcer la liberté de circulation des personnes et des biens. Le ministre a jugé capitale de mettre en place «les fondements solides d'une action maghrébine conjointe basée sur une stratégie claire susceptible de mettre à niveau l'UMA afin qu'elle soit à pied d'égalité avec les groupements actifs et influents à l'échelle régionale et internationale». «Nous avons besoins plus que jamais d'œuvrer à trouver les moyens les plus efficaces pour construire le Maghreb, sur la base de la solidarité, de l'entraide et de l'unité des rangs», a souligné, de son côté, le ministre algérien des Affaires étrangères, Mourad Mdelci, appelant à «une évaluation globale et objective» de la marche de l'UMA. La stabilité régionale est «une responsabilité partagée, ce qui nécessite la conjugaison des efforts pour une coopération efficiente dans ce domaine, surtout face à la recrudescence du terrorisme et du crime organisé transnational», a-t-il fait savoir, établissement un parallèle entre la sécurité et la réunion des conditions de développement dans la région. M. Mdelci a, d'autre part, relevé que le projet de création d'un groupement économique maghrébin est à même d'amorcer «les bases solides d'une véritable synergie qui mutualisera les capacités productives des pays maghrébins et harmonisera leurs politiques économiques», suggérant la mise au point des mécanismes et des instruments appropriés pour la garantie des intérêts de chacun des pays en prévision d'une zone de libre-échange. Dans une conjoncture marquée par l'augmentation des menaces sécuritaires et des besoins économiques, on ne peut relever ces défis que dans le cadre «d'une mobilisation collective», a considéré, pour sa part, le ministre tunisien des Affaires étrangères, Othman Jerdani, mettant l'accent sur «l'inéluctabilité» de l'élaboration d'un plan d'action commun pour la construction d'une Union forte en face des autres groupements. La situation actuelle requiert «une intervention rapide et lucide» à travers une approche de développement intégrée destinée à réaliser une croissance économique et, par conséquent, permettre d'endiguer l'extrémisme, a poursuivi le ministre, soulignant l'urgence de se pencher sur la finalisation des projets communs devant aider à atteindre cet objectif, comme l'union douanière, les investissements conjoints et la banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur. Le ministre libyen des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Mohamed Abdelaziz, dont le pays assure la présidence de l'actuelle session, a appelé à «une nouvelle vision» de la coopération intermaghrébine, qui prendrait en compte l'aspect qualitatif plus que quantitatif dans l'élaboration des stratégies d'avenir, ainsi qu'à une réforme du système maghrébin institutionnel en vue de renforcer la position de la région dans ses relations avec les autres partenaires. Les circonstances politiques dans le Maghreb offrent une situation plus favorable pour développer les liens de coopération avec l'Union européenne, a-t-il estimé, notant qu'il est de plus en plus indispensable de concevoir une nouvelle stratégie sécuritaire intra-régionale et avec le voisinage dans la lutte contre le terrorisme, l'immigration clandestine et les différents trafics. Pour sa part, le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Hamadi ould Hamadi, a souhaité l'enclenchement d'un nouveau départ dans le processus d'édification de l'UMA, à la faveur d'une véritable prise de conscience et d'une ferme détermination, mettant l'accent sur l'impératif de mettre en place des mécanismes à même de parer aux différentes menaces qui guettent la stabilité régionale. Il a, à ce propos, plaidé pour l'intensification des rencontres intermaghrébines afin d'asseoir les fondements d'un développement intégré, en mesure de contrecarrer la prolifération des phénomènes menaçant la sécurité dans la région. A la veille de cette session, le comité de suivi de l'UMA a tenu sa 48-ème réunion au cours de laquelle il a notamment débattu de la dynamisation des commissions ministérielles spécialisées et des conseils ministériels sectoriels, la création de la zone maghrébine de libre-échange, la banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur. Les pays membres se sont aussi penchés sur l'examen du calendrier du deuxième semestre 2013, de l'action des différentes institutions de l'UMA et des questions financières et organisationnelles. Regroupant le Maroc, l'Algérie, la Libye, la Mauritanie et la Tunisie, l'UMA a été fondée le 17 février 1989, date à laquelle le Traité constitutif de l'Union du Maghreb Arabe, a été signé par les cinq chefs d'Etat à Marrakech. L'UMA se fixe deux principaux objectifs, à savoir la réalisation progressive de la libre circulation des personnes des services, des marchandises et des capitaux entre les Etats membres ainsi que l'adoption d'une politique commune dans tous les domaines. Accord sur l'élaboration d'une vision commune pour le dialogue avec l'UE Les pays de l'Union du Maghreb arabe (UMA) ont convenu d'élaborer une vision commune pour le dialogue avec l'Union européenne (UE), au terme de la 31ème session du Conseil des ministres des Affaires étrangères, dimanche à Rabat. Les pays de l'UMA ont ainsi décidé de la création d'un mécanisme de coordination entre les ambassadeurs maghrébins à Bruxelles pour l'intensification de la concertation, l'échange de vues et l'évaluation des positions de l'UE sur cette question, a indiqué le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Saad Dine El Otmani lors d'une conférence de presse en présence de ses homologues magrébins et du secrétaire général de l'UMA. L'actuelle session des ministres des Affaires étrangères a examiné les questions sécuritaires intéressant les pays de la région et ceux du voisinage, a ajouté M. El Otmani, rappelant la récente décision des ministres de l'Intérieur de constituer une commission ad hoc dont la première réunion aura lieu au Maroc, tout en faisant état de dispositions et de réalisations au niveau de l'action sécuritaire maghrébine. Le Conseil a franchi de nouvelles étapes sur la voie du parachèvement des mesures relatives à la création de la banque maghrébine d'investissement et du commerce extérieur, dont l'assemblée constitutive est prévue fin 2013, a-t-il poursuivi, notant l'existence d'un accord de principe pour la création du Conseil magrébin des affaires religieuses et la tenue d'une conférence en Algérie sur la situation des communautés maghrébines à l'étranger. Par ailleurs, M. El Otmani a souligné que les chefs de diplomatie ont condamné les violations israéliennes continues, louant le rôle de SM le Roi Mohammed VI, en sa qualité de président du Comité Al Qods, pour la défense de la cause palestinienne et le soutien de la résistance des populations de la ville sainte. Au cours de cette session, les ministres des Affaires étrangères ont insisté, sur l'impératif de réaliser l'intégration économique dans la région, en tirant profit des facteurs de complémentarité et des grandes potentialités dont disposent les pays de cet ensemble. Les chefs de diplomatie ont été unanimes à relever la vitalité de la conjugaison des efforts et d'une coordination plus étroite pour faire face aux défis sécuritaires que représentent la menace terroriste et les trafics de tous genres, particulièrement à la lumière de la crise ayant secoué, au cours des derniers mois, le Mali et la région sahélo-saharienne dans son ensemble Les travaux de la 31-ème session ont porté essentiellement sur le processus d'intégration maghrébine, la réactivation des mécanismes et institutions devant permettre de faire face aux défis inhérents à la sécurité et au développement, notamment dans le contexte actuel marqué par l'instabilité dans la région sahélo-saharienne. Lors de sa 48-ème réunion, tenue la veille, le comité de suivi de l'UMA a débattu de la dynamisation des commissions ministérielles spécialisées et des conseils ministériels sectoriels, la création de la zone maghrébine de libre-échange, la banque maghrébine d'investissement et de commerce extérieur. Les pays membres se sont aussi penchés sur l'examen du calendrier du deuxième semestre 2013, de l'action des différentes institutions de l'UMA et des questions financières et organisationnelles. Regroupant le Maroc, l'Algérie, la Libye, la Mauritanie et la Tunisie, l'UMA a été fondée le 17 février 1989, date à laquelle le Traité constitutif de l'Union du Maghreb Arabe, a été signé par les cinq chefs d'Etat à Marrakech. L'UMA se fixe deux principaux objectifs, à savoir la réalisation progressive de la libre circulation des personnes des services, des marchandises et des capitaux entre les Etats membres ainsi que l'adoption d'une politique commune dans tous les domaines.