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Télégramme
Publié dans L'opinion le 29 - 04 - 2013

Les morts et les blessés qui ruinent les budgets – un mot d'actualité – de la Santé, ne se comptent plus.
Triste palmarès qui ne colle pas avec l'image qu'on veut donner au pays de l'Extrême Couchant, dont les chiffres de nuitées, lancent, rêveur, des escales hantées par des services aériens réduits.
Plongée aérienne sur la route côtière qui n'est pas l'autoroute des vacances ou l'automoute du rallye de Marrakech qui singe les 24 h du Mans avec brio. Est-ce normal, en pleine ville, que les piétons attendent que le trafic ralentisse pour traverser une route meurtrière ? Est-ce normal qu'un père de famille conduisant un enfant handicapé moteur, sur sa chaise roulante, reste figé sur le trottoir, sans que personne ne s'arrête, femme ou homme, pour le laisser passer ? Est-ce normal que les gens au volant se croient privilégiés, en jetant un regard méprisant sur les bipèdes non-motorisés, qui ont le tort de vouloir passer d'un trottoir à un autre, des trouble-fête qui perturbent le trafic- coup d'œil de Jacques Tati – qui semble n'appartenir qu'aux automobilistes ?
Il serait temps de respecter les piétons, tout simplement. Peut-être que les bilans des accidents seront moins dramatiques, quand les lunatiques cesseront de faire de la vitesse qui laisse perplexe. stop.
De plus en plus, des diplômés in-design se retrouvent sans emploi, après des cours qui ont coûté les yeux de la tête à des parents, déjà endettés, qui ont casqué pour leur fils 1500 dh par mois, croyant que les débouchés dans cette discipline étaient garantis après 2 ou 3 ans de centre in-design.
Jusqu'ici, seul le privé accorde des places en parcimonie, malgré des recommandations provoquées par des lamentations. Mais les chances restent minces où des organismes bancaires se contentent de prendre un stagiaire avant de l'envoyer paître dans la nature, comme on chasse un chat de gouttière - mauvais présage –, alors que cette discipline peut apporter de la rénovation dans les entreprises allergiques à la modernisation.
Mais le pire vient des ministères où le in-design est considéré comme du luxe. Seul le ministère de la com va s'intéresser à cette profession qui a coûté cher à des parents qui croyaient que l'emploi, c'était dans la poche, après des frais d'études moches.
Quand les autres ministères s'y mettront à leur tour, « djaj », avec ou sans « kamoun », auront des dents. stop.
Au Salon agricole de Meknès, Mikinès, disait-on du temps du sultan Louis XIV, une foire agricole qui existait déjà sous le Protectorat, avec une appellation contrôlée, on a vu la présence d'un âne – si doux le long des houx, nous disait-on – venant du Poitou, appartenant à l'éleveur JM Bellen. Alors qu'on ne savait pas qu'il y avait des ânes dans les Hautes-Alpes. Cette brave bête venue de France, s'est certainement étonnée de voir qu'elle était la seule dans ce salon qui a même déplacé les salonars plutôt habitués au salon des arts plastiques ou à celui de l'aquatique. L'âne si doux, marchand le long des houx, aurait voulu hennir : hi han, hi han... avec un hmar venu de Abda ou de Massa.
Mais il est resté seul dans son stand comme un objet de curiosité, importé des Hautes-Alples.
Mais le Salon de Meknès nous a permis d'en savoir plus sur le monde du fellah, dont « Sawt El Fellah », à la radio, est écouté même par ceux qui n'ont qu'un pot de géranium sur leur fenêtre - on construit moins de balcons.
Tamwil El Fellah expliqué par Sijelmassi, le mieux placé pour en parler.
Tamwil El Fellah intervient auprès de l'ensemble des petits agriculteurs n'ayant pas accès au financement bancaire classique, et porteurs de projets de modernisation de leurs exploitations susceptibles d'améliorer leurs revenus. Il est à préciser que 80% des crédits accordés sont destinés aux projets d'investissement et aux activités génératrices de revenu, tel que l'irrigation localisée, les plantations fruitières, le matériel et l'équipement agricole, la filière lait, le maraîchage, la petite Agro-industrie et les activités économiques en milieu rural. stop.
Quand nous avons alerté ceux qui applaudissaient le projet de Taghazout, sans tenir compte de l'habitat insalubre qui se donne un air d'Ibiza avec ses surfers habitant dans des gourbis, sans assainissement, sans équipement urbain et socio-économique, on nous a classé parmi les rabat-joie, qui cherchent la petite bête. Or, depuis quelques jours, la donne change dans cette région où il y a forcément maldonne avec tous les reports.
Cette fois, on parle d'une zone tampon alors qu'au début de l'effervescence, on ne parlait que du projet touristique venu déranger le calme mythique d'un village de pêcheurs devenu le village des surfers dont certains ont du mal à se payer une planche.
Le développement de la station de Taghazout ne se fera pas sans la mise à niveau de son environnement proche. L'étude urbanistique lancée en faveur des zones tampons avance bien. Après la phase diagnostic, le dossier est au stade du concept et de l'aménagement. Les orientations retenues en la matière devaient être exposées le 25 avril dernier devant une commission régionale. Pour rappel, le coût de cette étude est de 1,8 million de dh, financé par la Société d'aménagement et de promotion de la station Taghazout (SAPST). Elle a été confiée au bureau d'études Eddea et devrait être finalisée fin mai. Elle vise à réaliser un plan d'aménagement pour ces sites. Situés respectivement dans les communes d'Aourir et de Taghazout, ils s'étalent sur respectivement 11 et 50 ha. Ces localités deviendront à terme des zones de connexion pour la future station balnéaire. stop.
On n'aura pas tout entendu. Aziza Lacham, chargée de vendre la marque Chaâbi Lil Iskane Gold, nous dit, dans «Les Echos» in the rainbow, que le luxe est abordable... Et comment, avec des prix foudroyants pour les croyants et les impies que le Conseil des Ouléma – une voix ! – veut décimer comme du temps de Qoraïch.
Que Lalla Aziza Lacham milite pour des logements de qualité, bien finis, à des prix compétitifs – tout est relatif dans le secteur - dans des emplacements privilégiés, c'est une chose concevable. Mais de là à parler du luxe désormais abordable, voilà qui fait sursauter, à moins d'avoir une conception du luxe qui tourne autour de la vue panoramique. Mais c'est là plutôt un détail, certes, qu'on ne trouve pas dans un paquet de Bonux, mais c'est pas du luxe. On peut habiter sur les hauteurs d'El Youssoufia cédée pour une bouchée de pain par Bahraoui du temps de lalla ou mali – avant la question du Mali – et avoir une vue imprenable sur la vallée, mais c'est pas pour autant du luxe. Lalla Aziza qui défend sa baliza... stop.
Tout ce qui arrive dans la République intéresse et intrigue notre administration publique. En France, les citoyens vont pouvoir saisir directement la «police des polices».
Pour le grand public, l'une des principales nouveautés est la possibilité de saisir directement l'IGPN, y compris par l'intermédiaire d'une plate-forme nationale de signalement sur le site Internet du ministère de l'Intérieur. Ce site sera ouvert à tous, à condition de s'identifier.
Au Maroc, Bouchaïb Rmail a tenu dès son arrivée à surveiller sa police, à qui il veut soigner l'image, qui ne doit plus rappeler le temps des naufrages sur les rivages. Viendra certainement au Maroc le temps où les citoyens pourront saisir la DGSN pour signaler des abus. Si ce n'est déjà par le standard de la Direction qui n'a pas encore reçu des consignes dans ce sens.
D'autre part, espérons que l'augmentation des psy dans les services vulnérables arrêtera la vague de suicides qu'on a notés ces derniers jours. stop.
Des confrères ont repris l'info sur le chômage qui a atteint un niveau inquiétant, dit-on à l'UE et à l'OTAN qui n'a plus le temps pour s'offrir du bon temps avec toutes les menaces reçues en masse, qu'on ne divulgue pas au grand public.
Il faut, certes, prendre acte des chiffres de EFE et Oulad Khefé, du Païs, secoué par la Movida dont les échos se sont fait entendre à Dar El Beida, mais il faut aussi rapporter que le pays de l'Extrême Couchant est aussi touché par le chômage, qui ne concerne pas seulement les turbulents diplômés qui ne rêvent que de se vêtir en romé et voyager, non pas à Lomé, mais à Locarno et Monte-Carlo. stop.
Pour la première fois, les schistes bitumineux, dossiers d'études ruineux qui remontent aux années 80 où l'ONHYM (l'Office National des Hydrocarbures et des Mines), nous tendait un miroir aux alouettes, est mis au pied du mur des fédérés par des défenseurs de l'environnement au Maroc, qui ont mis des décennies avant de crier nenni, aux projets aveugles et irréfléchis, dirait Salim Jay, le frère du poète Farid Jay qui ne ferait pas de mal à une mouche.
Au moment où le Maroc compte miser sur le potentiel du sous-sol en matière de schistes, pour réduire l'impact de la facture pétrolière sur la balance commerciale, les écologistes estiment avoir leur mot à dire. Ils haussent ainsi le ton, en précisant que l'exploration du schiste représente un cadeau empoisonné et en pointant du doigt les menaces écologiques. Il est vrai que la pollution des sols et des nappes et le risque sismique sont, entre-autres, les risques associés à la production du gaz de schiste. Ces risques devront être contrôlés pour éviter toutes sortes de dangers. Plusieurs ONG sont montées au créneau en organisant, le jour précédant la Journée Mondiale de l'Environnement, un sit-in devant le Parlement, afin de contester la décision du gouvernement marocain, autorisant certaines compagnies étrangères à faire l'exploration ou l'exploitation du gaz et de l'huile de schiste.
«Nous lançons un appel au gouvernement marocain pour qu'il annule les autorisations qu'il a octroyées sans débat public et qu'il s'abstienne de délivrer toute concession ou autorisation nouvelle d'exploration ou d'exploitation des gaz de schiste sur le territoire marocain», selon les organisateurs du sit-in. stop.
Le 5 mai, il y aura encore à Rabat la fête du vélo où la pédale, qui ne fait pas de l'ombre à l'auto, va se la rouler douce. La 4ème du genre qui n'a pas changé la distribution des cartes où les pistes cyclables ne sont pas utilisées par moul pékala, adepte de pékarum. Conduire une bicyclette à Rabat, comme le faisaient le père Tahar ou Sœur Marion qui avait osé en faire, dans un quartier où les snobs, porteurs de montres Cartier, roulaient en décapotable, est devenu aujourd'hui un exercice de style risqué. Alors que dans une ville comme Berlin, la capitale de l'Europe, le cycliste est aussi respecté que les premières de la liste des valeurs à protéger.
Quant au thème de ce 5 mai - pourvu qu'il n'y ait pas de manif sur la rive gauche, c'est un peu du réchauffé dans un pays où la voiture est un signe de prospérité, alors qu'il s'agit d'un signe d'efficacité ; en effet, le thème : «Une journée sans voiture» c'est comme «Une journée sans tabac» qui n'a jamais fait un tabac, à Rabat comme à Aït Baha où la voiture, surtout des immigrés, commence à saturer le paysage. stop.
A mercredi. nordine ben mansour.


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