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Le mécanisme pour une intervention militaire a-t-il été enclenché Syrie : Parce que Tel-Aviv et Londres l'ont dit, Washington reconnait le recours par Bachar aux armes chimiques
Le Premier ministre britannique David Cameron a fait état vendredi de «preuves croissantes» de l'usage d'armes chimiques par le régime syrien. Le secrétaire à la Défense Chuck Hagel a déclaré jeudi que les services de renseignements américains avaient conclu, «avec différents degrés de certitude, que le régime syrien a utilisé des armes chimiques à petite échelle en Syrie, en particulier du sarin». Israël n'attendait que ça pour, presque sommer les Etats-Unis de recourir à une action militaire pour «prendre le contrôle des arsenaux d'armes chimiques syriens». Le Premier ministre britannique David Cameron a fait état vendredi de «preuves croissantes» de l'usage d'armes chimiques par le régime syrien, une escalade «extrêmement grave» de nature à encourager la communauté internationale à «faire davantage». «Il s'agit de preuves limitées, mais nous avons eu, nous aussi, des preuves croissantes de l'utilisation d'armes chimiques, probablement par le régime. C'est extrêmement grave, c'est un crime de guerre et nous devons le prendre très au sérieux», a déclaré sur la BBC David Cameron. «Je pense que ce que le président (américain Barack) Obama a dit est tout à fait juste, cela doit constituer une ligne rouge qui doit nous inciter à faire davantage» si elle est franchie, a ajouté le chef du gouvernement britannique, qui s'est dit toutefois opposé à l'envoi de troupes sur le terrain. «Je ne le veux pas et je ne pense pas que cela ait des chances de se produire. Mais je pense que nous pouvons augmenter la pression sur le régime, travailler avec nos partenaires, travailler avec l'opposition afin de trouver la bonne solution», a-t-il dit. «J'ai toujours été désireux d'en faire plus», a-t-il poursuivi. «La question est comment augmenter la pression. Selon moi ce qu'il faut faire, et nous le faisons déjà en partie, c'est former cette opposition, travailler avec ses membres, les entraîner, les conseiller, les aider afin de faire pression sur le régime, pour y mettre un terme», a ajouté David Cameron. Les Etats-Unis ont reconnu pour la première fois jeudi que le régime syrien avait probablement utilisé des armes chimiques, tout en soulignant que leurs renseignements n'étaient pas suffisants pour avoir la certitude que Damas avait franchi la «ligne rouge» tracée par Washington. Le secrétaire à la Défense Chuck Hagel a déclaré jeudi que les services de renseignements américains avaient conclu, «avec différents degrés de certitude, que le régime syrien a utilisé des armes chimiques à petite échelle en Syrie, en particulier du sarin». Ces déclarations constituent un retournement après le scepticisme affiché par Washington suite aux déclarations mardi d'un responsable du renseignement militaire israélien qui avait accusé le régime du président syrien Bachar al-Assad d'utiliser des armes chimiques dans sa guerre contre les rebelles. Les Etats-Unis doivent recourir à une action militaire pour «prendre le contrôle des arsenaux d'armes chimiques syriens», a déclaré vendredi le vice-ministre israélien des Affaires étrangères. «Il est clair que s'il y a une volonté de la part des Etats-Unis et de la communauté internationale, ils peuvent agir militairement et prendre le contrôle des arsenaux chimiques syriens, (...) ce qui mettra fin à toutes les inquiétudes», a déclaré Zeev Elkin, dans une interview à la radio militaire. «A partir du moment où la communauté internationale comprendra que des lignes rouges ont été effectivement franchies et que des armes chimiques ont été effectivement utilisées, ils se rendront compte qu'il n'y a pas d'autre choix que d'agir ainsi (de recourir à une action militaire) au lieu de laisser les choses dans le vague», a ajouté M. Elkin, un proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Sur le terrain de nouveaux combats ont éclaté vendredi dans le nord-est et le sud de Damas entre rebelles d'un côté, et l'armée et des miliciens pro-régime de l'autre, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). «Des combats féroces font rage dans le quartier de Barzé (nord-est de Damas), opposant des rebelles aux troupes syriennes et aux membres des comités populaires pro-régime», a indiqué l'ONG, en précisant que des chars de l'armée pilonnaient le secteur. Les miliciens viennent de la banlieue proche d'Ech al-Warwar, où les habitants sont en majorité alaouites, comme le président Bachar al-Assad, a précisé l'OSDH. La majorité des rebelles, à l'image de la population, sont eux sunnites. Le conflit en Syrie prend une tournure de plus en plus confessionnelle, notamment parce que le régime arme des civils appartenant à la minorité alaouite. Selon des militants et observateurs, les miliciens connaissent mieux les secteurs où ils combattent que les conscrits, et sont plus efficaces dans les combats de rue. Dans le sud de Damas, de nouveaux combats ont par ailleurs éclaté aux abords du camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, contrôlé majoritairement par les rebelles, même si l'armée tient le seul checkpoint conduisant à ce secteur, a rapporté l'ONG, basée en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers la Syrie. Des affrontements avaient aussi lieu dans d'autres zones du sud de Damas, dont une partie a été réduite à l'état de ruines par des mois de combats. Dans l'est de la capitale, des combats étaient également signalés à Jobar, où les rebelles contrôlent des enclaves. Dans le même temps, «l'armée bombardait plusieurs secteurs de la Ghouta orientale», à l'est de Damas, selon l'ONG, le régime tentant d'écraser l'insurrection dans les régions proches de la capitale.