Le ministère de la solidarité, de la femme, de la famille et du développement social se penche sur l'élaboration d'un projet de loi relatif à la lutte contre la violence à l'égard des femmes, en coordination avec le département de la Justice et des libertés, a indiqué mercredi la ministre de tutelle, Bassima Hakkaoui. Le ministère oeuvre également à la création d'un observatoire pour la lutte contre la violence et d'un autre pour l'amélioration de l'image des femmes dans les médias, en coordination avec le ministère de la Communication, a ajouté Mme Hakkaoui à l'ouverture d'une journée d'étude organisée par son département autour du thème «Evaluation d'un processus et prospection d'une nouvelle vision stratégique». La politique du ministère ambitionne d'ériger la lutte contre ce phénomène au statut de service public citoyen, fondé sur la consolidation sur le principe de l'égalité et régi par un cadre juridique bien au point et déterminant le champ d'intervention de chacune des parties concernées, a-t-elle poursuivi, rappelant que le gouvernement a fait de l'égalité l'un des axes de son programme, dans la perspective de la parité. Tout en mettant l'accent sur les niveaux préoccupants atteints par ce fléau aux plans national et international, elle a fait remarquer que son département a procédé à un recensement institutionnel de l'ensemble des documents à caractère stratégique et opérationnel en la matière, en particulier la stratégie nationale et son plan d'exécution, les recommandations du 1er Forum méditerranéen en 2005 à Rabat et les études d'évaluation des effets des campagnes de sensibilisation organisées à l'occasion de la commémoration de la journée mondiale dédiée à ce sujet. Prenant part à ces travaux, le ministre de la Santé, El Hossein El Ouardi, a affirmé que son département a mis au point une stratégie visant l'institutionnalisation de la prise en charge intégrée des femmes violentées dans le système de santé, précisant l'existence jusqu'à présent de 76 unités de prise en charge médico-psycho-sociale pour les femmes maltraitées dans les centres de santé. Tenue en collaboration avec ONU-Femmes, cette journée d'études a comporté trois ateliers: évaluation des stratégies suivies en matière de lutte contre la violence, évaluation des structures de services et institutionnelles et, enfin, évaluation des politiques de sensibilisation.