Ceux qui disent que le Printemps arabe n'a pas eu des effets secondaires sur le pays sont à côté de la plaque car il y a des changements notoires dans les administrations, où des manitous évitent de placer les leurs, de moins en moins, dans les prisons, où Benhachem parle maintenant de dignité alors que, jusque là, il pensait que la solution de l'enfer carcéral était dans la construction de nouvelles maisons d'arrêt, dans les « mendoubiyates » où l'on n'a jamais vu autant de travailleurs venir porter plainte contre les abus d'un patronat vorace qui hait la masse où il y a certes, aussi, des « oulad ennass ». Jusqu'ici, personne n'a encore évalué les changements dans la nation secouée à son tour par les événements. Place Bab El Had n'est pas la place Tahrir où reprend le bivouac comme du temps des insurgés sous la commune de Paris, mais les Marocains ne veulent pas être la proie des requins des places financières. C'est déjà ça de gagné. stop. Qu'est-ce qu'on attend pour organiser un rallye sur la route de Bir Kacem non loin de la Casa d'Espagne où des pressés roulent à 120 et 130 pour ne pas rater leur baguette chez Paul ou le Sorbet chez Le Nôtre. Des courses inutiles qui font peur aux piétons qui se disent finalement qu'il n'y en a que pour les automobiles où des conducteurs ne peuvent pas se passer de leur mobile. Conclusion : il n'y a pas que les autoroutes connues et répertoriées, il y a aussi les fausses qui conduisent dans la fosse, comme celle de la route côtière, la corniche de la boniche. stop. Une conductrice qui a déjà échappé aux avances, sur la route des Zaërs, qui voulait lui faire le plein gratis, mais pas de coupe chez Magnatis, est tombée sur un contractuel qui lui a reproché d'avoir brûlé le jaune ... alors que c'est courant sur cette route qui prépare les mourants. Pour ne pas payer 700 dh, il lui a promis en échange de lui donner son numéro de portable. La conductrice, futée, lui a dit « avec plaisir ». Le lendemain, elle a changé de numéro. La puce à l'oreille lui a conseillé de se débarrasser de son numéro où le gars risquait de l'harceler. stop. A propos d' »harcèlement sexuel, un restaurateur manipulateur drague comme si ce n'était pas un délit ! Sinon, il les congédie comme dans la tragédie qui, hélas, s'instaure après le ftor et durant une bonne partie de l'année. Ces pauvres victimes se la bouclent pour ne pas avoir une fin de mois difficile, afin de rapporter à manger à la famille. stop. Alors qu'en Europe, des employés des Centres d'Appels sans appel, se plaignent de maux de tête et de troubles d'audition qui ne troublent pas des employeurs déployeurs de miroirs aux alouettes, des maux confirmés par des médecins vigilants, ici on craint plutôt la délocalisation où Montebourg qui défend son bourg et son bourgemestre, en fermant des centre d'appels où on est bien payé, sans rappel. Pour la petite histoire, des centres d'appels naissent à Salé ou à Témara où l'on répare les ordinateurs des particuliers qui paniquent dès qu'une connexion est atteinte par la malédiction. Là encore, les nôtres se sucrent sur le dos des jeunes employés qui se crèvent pour un salaire qui tue le rêve, qui arrive parfois avec retard, alors que les virements des salaires sont déjà passés. stop. Contrairement à ce que raconte la presse économique qui voit des campagnes musclées partout, aux Impôts de Rabat, on écoute les citoyens et on revoit les dossier sans dextérité. Le mot de Dar Dariba ne fait plus peur, comme du temps des années plombées où les gens étaient obligés de glisser un billet ou deux pour la dactylo qui lisait « Nous Deux ». De nos jours, la transparence des bureaux de la SAFT, à YEM, est omniprésente. stop. Nouvelle radio où Mustapha et Saïd étalent leur supercherie dont on connaissait déjà les ficelles dans les rubriques où ils continuent à faire tourner la manivelle. Dans ces stations service, on est effrayé par le manque de lettrés qui ont des choses à dire sur l'actualité et non pas des ramasseurs de dépêches qui donnent la pêche. Tant qu'il n'y a pas des rubriques signées par des hommes et des femmes qui comptent dans les lettres et les arts, la politique, l'écologie ou les variétés en tant que professionnels, ces radios inaudibles resteront aux mains des éternels amateurs qui ne se rendent pas compte qu'il serait temps qu'ils arrêtent leur cirque. Chaque matin, on aimerait bien entendre le point de vue d'un nom qui compte et non pas d'un opportuniste qui accumule les comptes dans sa banque, en se payant la tête des auditeurs. stop. Pendant qu'on parle de la baisse des prix des médicaments – quelque 300 produits qui induisent en erreur ceux qui croient que tout le monde est gagnant alors que des labos des collabos, ne sont pas prêts de lâcher le morceau pour les beaux yeux de la conso -, il serait temps que l'overdose des médicaments soit revue. Des médecins qui reçoivent des cadeaux en fin d'année de Roche et Frison Roche, Pharmacopé plus triste que Copée et Pharmagina jina bekri, doivent revoir leur prescription de médicaments inutiles qui donnent la diarrhée sur un air de Ray Cooper. Au moins conseiller à leurs malades d'y aller molo, en réduisant les doses qui accélèrent la ménopause. On ne voit pas un toubib de Touareg ou de la rue d'Antibes, conseiller à ses clients le prendre un bon bol de zaâtar en cas de rhume, un peu de flio qui guérira la veuve Clicquot ou de la menta qui a soigné celui qui a osé dire à l'autre chkoun'nta... stop. Le groupe marocain Alliances développement a décroché un contrat de construction de 5.000 logements sociaux au profit des agents de la police ivoirienne, indique-t-on auprès du ministère ivoirien de la Construction, du Logement, de l'Assainissement et de l'Urbanisme. Cela veut dire d'une part que l'Etat ivoirien, malgré les soubresauts, sous Gbagbo en guerre avec Ouatara, pense à loger ses serviteurs et 5.000 logements, c'est pas mal. Dans d'autres pays africains et notamment fel bouliss d'ici, combien on construit d'appartements pour ces fonctionnaires les garants de la sécurité que chante toujours Otis Reading dans nos oreilles. stop. Une banque qui a opté pour l'orthographe british, oula ma britich, vient de primer 40 étudiants pour leur compétence, en leur donnant un coup de main. Mais, franchement, dans un pays de plus de 30 millions d'habitants, au dernier recensement, il n'y aurait que 40 étudiants qui méritent d'être épaulés et guidés ? C'est mince comme chiffre. A moins que d'autres banques de la place ne récompensent à leur tour les premiers de la classe. stop. A Aïn Leuh, on parle de chasse aux prostituées qui reçoivent des clients avec ou sans capote, de loin. Mais la recevante ne manque pas généralement de prétexte à l'heure où la protection est dans les textes. A Rabat et à Harhoura, la prostitution féminine bat tous les records dans des boîtes loin d'être moites où l'on refuse l'entrée aux gens bien, sachant qu'ils ne paieront pas un pot à Ito ou à Ilham qui vient dans le mnam. Le phénomène est tel que des filles de joie venues des quartiers pauvres achètent leur place par l'intermédiaire du portier qui fait son beurre jusqu'à des heures tardives. Alors qu'autrefois, on allait en boîte en famille, avec un frère, une sœur ou une jeune tante. Aujourd'hui, le fassade occupe le terrain, où les mâalmine soignent leur façade avec des enseignes de salles de billard... stop. Arts et Lettres. A la vente du CMOOA le 25 décembre, les œuvres de Miloud qu'on redécouvre après sa mort atteindront le sommet. D'autres œuvres feront le bonheur de ceux qui se font offrir de la peinture, un bon placement. stop. Qui a pensé que la Kefta allait avoir du succès loin de Bab El Bouiba, en ville où elle cuit rétro verso ? Il ne manque plus que le téhane maison, le moukh et autres spécialités du terroir. stop. La ville des cerises Sefrou sans frou frou a été classée dans la liste du patrimoine de l'UNESCO. On ne dira plus dans le coin « La bibi, la hab lamlouk »... stop. Hillary Clinton a été annoncée par tout pour le 11 décembre. Puis du 11 au 13... A la première info, le 11 paraissait court, même si la secrétaire d'Etat américaine pour qui il n'y a plus de secret dans la géopolitique que Hassan II avait déjà prônée, a un calendrier chargé.Une feuille de route qui déroute dans les chancelleries. stop. Les nèmes, le sushi et autres soupes de Pékin avancent lentement mais sûrement, malgré la fermeture du Saïgon. A Rabat, Jean Pierre, dont la maman annonçait ses annones dans «L'Opinion» régulièrement, avant de se retirer à Nice, va finir par devenir le doyen de la cuisine asiatique. stop. La cuisine italienne comme la française, Françoise, dirait Smaïn, est au menu des grands hôtels. Tagliatelle à la horace et spaghetti à la bolognaise, la préféré de Sandro. Reste la japonaise à découvrir, qu'on découvrira par le bouche à oreille. stop. A mercredi.