Rabat Parking dans un imbroglio juridico-politique qui n'a plus ni tête ni queue. La faute – si faute il y a – revient d'abord à l'ancien Conseil municipal au visage pâle qui a vendu la ville, en faisant fi du défi qui faisait honneur à Rabat. Rabat Parking qui devait vider les lieux il y a quelques jours va nous refaire l'arlésienne sur un air de passo-doble. Nos amis espagnols – la société – avaient bloqué l'entrée de la mosquée de Sid El Ghandor sans que ça choque ni les Habous ni les vendeurs de maâdnous du marché aux légumes qui venaient prier à l'heure d'El Asr. En attendant que les négociations interminables, qui se poursuivent dans la confusion, prennent fin, espérons que les citoyens n'auront plus à faire des pieds et des mains pour récupérer leur bien après le coup tordu du sabot de Denver qui nous vient du Canada, du nom de son inventeur qui ne craint pas la pesanteur… stop. Autres temps, autres mœurs. Des jeunes branchés ne veulent étudier nulle part ailleurs que dans une école dont tout le monde dit du bien, même si ce n'est qu'une copie collée mais ça ne fait rien puisque les copains et les copines y sont déjà. Ça ne fait rien aussi si le père, un prolo qui envoie ses mômes à la colo pour avoir la paix au mois d'août, y laisse le 1/4 sinon le 1/3 de son salaire qui gâche le fond de l'air. Puisqu'il faut payer à l'école de management 3000 dh au bas mot sinon l'élève n'a qu'à aller au cyber d'à côté jusqu'à ce que son pater règle les frais de scolarité, sauf pendant la saison de l'été. Résultat des courses qui donnent la frousse aux tocards : le père de famille consacre toute sa paie aux siens. Autrefois, l'école était gratuite, il n'y avait que l'école Pigier qui était payante et quelquefois attrayante. stop. Petit à petit, les victimes de l'oued, qui ne sont pas sortis indemnes, se réveillent. Si le Yacht-Club de Rabat continue à panser ses plaies douloureuses en silence, un autre club du Bouregreg englouti sous les machines excavatrices, comme le Tennis Club de Salé, vient de lancer un nouveau pavé dans la mare, la mare aux diables chère à Stendhal qui serait venu à l'oued sans sandales… Youssef Benzahra, journaliste président du Tennis-Club de Salé écrit : « Le Tennis Club de Salé, l'un des plus anciens du Maroc puisque sa création remonte à l'année 1928, n'existe plus aujourd'hui aux côtés d'autres infrastructures sportives de Salé, il fût une victime collatérale du projet d'aménagement des deux rives du Bouregreg. Cela fait maintenant cinq années que la ville de Salé, seconde agglomération sur le plan démographique après Casablanca, est dépourvue d'un club de tennis ». Doukkali, ex-libraire « Aux belles images » autrefois dirigée par notre ami Souchon, aujourd'hui gérée par Abi Taïeb, avait aussi lancé un cri d'alarme sur le Yacht-Club. Apparemment, tous ces SOS sont tombés dans l'oreille de sourds. Rappelons que les travaux des immeubles de l'horreur sur la rive droite qu'on voit à partir de la rive gauche sont arrêtés jusqu'à nouvel ordre… Voir enfin la vidéo émouvante – 6 mn – du club de tennis de Salé sur You Tube. stop. Le nouveau format du certificat de résidence – 21x27 – ressemble à un certificat d'études du temps où la « chahada » avait un prestige immense. A l'heure de la numérisation et de la miniaturisation, ce document de l'empire ottoman fait sourire… En tous les cas, avec les inscriptions en gros caractères, l'analphabète qui sait à peine déchiffrer les lettres, ne s'y perdra pas…stop. La « serbissa » qui fait dire dans des bistrots que c'est un signe des temps cette grève qui a commencé au Ramadan, va revenir sur les comptoirs. Si l'arrêt de travail se poursuit, le nouveau partenaire risque de mettre les voiles en laissant sur le carreau des centaines d'employés. Comme dans les années 70 où Canada Dry, la limonade canadienne, a quitté le Maroc du jour au lendemain en laissant au quartier Marassa un dépôt livré aux intempéries et aux rongeurs privés de tout, même des ordures. Après le retour de la bière, du groupe Brasseries du Maroc, qui va couler de nouveau à flots, on saura exactement les origines du litige entre le brasseur et la société Sicpa chargée par l'administration des douanes d'assurer le marquage fiscal sécurisé des produits soumis à la TIC (taxe intérieure de consommation). Rappelons que Zouhair Chorfi des douanes avait mis les opérateurs au pied du mur en ce qui concerne la tarification. Ce qui est sûr, c'est que le pays risque d'avoir des problèmes avec le thé vert en chute libre en Chine, mais pas de « serbissa »… stop. Les immeubles flambant neuf de la CGI sur la route côtière, collés à Iqamat Assabah qui a la vue sur la mer, mais qui semble loin du rivage, sont toujours vides comme si les prix rebutaient d'éventuels preneurs. Cela fait des mois que les appartements sont inoccupés. Seul un appartement ou deux donnent l'impression d'être habités le soir où il y a deux ou trois ampoules allumées. Par contre, le douar voisin qui est passé du Moyen Age au 21ème siècle – une partie du bidonville rasée pendant que l'autre ressemble à des favellas après un tremblement de terre – revit une nouvelle vie. Tout le monde n'est pas content – le fils veut un appart tout seul alors que sa mère a été logée – mais l'essentiel c'est que le douar va disparaître. stop. Incroyable et pourtant vrai. Un avocat « achète » des chèques sans provision qu'il présente à la justice, la victime n'osant pas le faire, attendant un arrangement avec le mauvais payeur. Le mouhami bla mountami n'a plus qu'à encaisser la commission après avoir fait marcher le plouc à qui il a promis que le chèque sera présenté au proté s'il ne paie pas… stop.