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ENTTRETIEN AVEC LE DOYEN DU THEATRE MAROCAIN ABDELKADER EL BADAOUI
« Les opinions publique et officielle savent qui est responsable de la détérioration du théâtre marocain ! »
Publié dans L'opinion le 07 - 12 - 2012

La discussion avec le doyen du théâtre marocain, le dramaturge Abdelkader El Badaoui, éclaire la manière dont la génération des précurseurs considère l'art et la culture, d'un point de vue purement national. En fait, ce n'est que pure évidence, car l'artiste est le descendant d'une famille de militants ; son théâtre est né et a grandi dans des cellules de la résistance nationale. Mû par sa foi artistique, il a exercé depuis le protectorat et l'occupation. Il a vécu tous les moments décisifs et toutes les étapes historiques qu'a connues le théâtre national. Il a été un élément actif et influent dans l'action qui a permis au théâtre professionnel de faire l'objet d'une lettre royale, des assises nationales du théâtre, après que le syndicat National des Hommes de Théâtre ait été réduit à néant. M. Abdelkader El Badaoui lit beaucoup ; il écrit pour le théâtre et la presse nationale. Il exerce la mise en scène, donne des représentations, des conférences et défend ses principes, son théâtre et ses idées avec opiniâtreté, même au prix d'un blocus injuste, qui dure depuis des années, sans jamais capituler devant les tempêtes et les tourmentes. Il a ainsi eu le privilège d'être reçu par les trois monarques Alaouites, en hommage à ses efforts et ses divers apports, pour la diffusion d'une prise de conscience, d'une sensibilisation et d'une culture nationaliste et pour ancrer l'idée d'un art-élément essentiel dans le développement et le progrès.
Mais, qu'en est-il de sa carrière et de son expérience ? Qu'en est-il de son adoption d'un théâtre immortel ? Quel regard porte-t-il aujourd'hui sur le théâtre marocain ? Quelle évaluation fait-il des subventions actuelles au théâtre ? Quel est son avis sur l'éducation des enfants ?
Cet entretien tente d'apporter des éclairages sur ces sujets et ces questions.
L'Opinion : En tant que symbole et précurseur de l'apparition du théâtre marocain et arabe, quelles conclusions pouvez-vous tirer du cheminement et de l'expérience du Théâtre El Badaoui ?
*J'aimerais d'abord vous remercier en personne et remercier votre tribune nationale pour cet égard.
Pour vous répondre, je commencerais par souligner que la carrière et l'expérience du Théâtre El Badaoui sont désormais partie intégrante de l'entité théâtrale marocaine, qu'on le veuille ou non. Cette réalité n'est pas née du néant, elle est le fruit de toutes ces décennies de travail ardu, de militantisme absolu et de sacrifices considérables, depuis que j'ai abandonné la fonction publique, avec ses avantages et ses garanties, pour me consacrer à la création d'une troupe de théâtre professionnel et instaurer un théâtre en guise de message œuvrant à la sensibilisation et à l'instruction, même aux dépens de nos familles et de nombreuses années d'abnégation.
Grâce à ces multiples efforts, nous avons pu créer une école de théâtre qui a laissé des empreintes indélébiles, distinguée par sa personnalité propre et sa configuration particulière. D'ailleurs, nombre d'études critiques, de thèses et de mémoires de recherche universitaires se sont penché dessus, aussi bien au Maroc qu'à l'étranger et ont souligné cet état de fait. Le Théâtre El Badaoui a même été intégré aux programmes et cursus de plusieurs universités et instituts supérieurs à l'étranger. Ce qui est un paradoxe, dont ce n'est pas la peine de discuter maintenant, dans ce contexte.
Il faudrait également souligner que notre théâtre a touché toutes les régions du Maroc, à tous les niveaux (villages, campagnes, zones montagneuses, campings, écoles, collèges, lycées, instituts supérieurs, prisons et orphelinats), car nous avons été les premiers à nous occuper du théâtre pour étudiants et pour enfants. Le Théâtre El Badaoui a été à l'avant-poste de notre combat national, en consacrant plusieurs présentations aux éléments de nos Forces armées royales, qui défendent notre intégrité territoriale et les causes sacrées de notre nation. Notre théâtre a marqué de sa présence de grands événements dans le Monde arabe (Algérie, Tunisie, Lybie, Egypte) et dans l'Occident (France, Belgique, Etats-Unis d'Amérique), outre le grand nombre de femmes et hommes de théâtre qui ont suivi leur formation à l'école de théâtre de la Troupe El Badaoui. Nous sommes également présents à la radio et à la télévision depuis les premières années ainsi que dans les organismes culturels, tels que l'Union des écrivains du Maroc et la Commission Royale pour la promotion du théâtre professionnel, et bien d'autres contributions, que cet entretien ne pourrait comprendre exhaustivement.
-Après une longue expérience dans le théâtre qui a duré plus de 65 ans, empreinte d'une présence fructueuse et permanente sur les planches nationales et arabes, quel regard portez-vous sur le théâtre marocain ?
* La réalité actuelle du théâtre marocain est une image fidèle du vécu de ce secteur depuis les années d'indépendance, que ce soit pour le théâtre amateur ou professionnel, que notre troupe représente exclusivement, puisque nous sommes la seule troupe de théâtre professionnelle qui a perduré jusqu'à maintenant. Je ne parlerai pas du théâtre amateur, qui a rendu l'âme depuis fort longtemps, depuis que le théâtre des jeunes a pris sa place. Le théâtre professionnel quant à lui suscite une interrogation : où est-il et où sont ses présentations ? Où sont les salles valables aujourd'hui, permettant de jouer une pièce valable ? Où est le public du théâtre qui bloquait carrément les avenues dans le temps ? Avons-nous une seule pièce théâtrale pouvant représenter la culture, la présence, les particularités, l'histoire, l'identité et la langue de cette nation, que toutes les manigances et les perfidies de l'occupant et des envahisseurs de tous bords n'ont pu réussir à anéantir ? Le théâtre professionnel a été mis à l'écart pour laisser place aux sketches, aux sitcoms et au comique de mauvaise facture. Tous, Etat, gouvernement, médias et public savent pertinemment qui a causé l'anéantissement de notre théâtre marocain, et savent que nous n'épargnons aucun effort pour que ce monde artistique continue à exister, à se renforcer et à servir le pays, ses valeurs et symboles sacrés et ses grandes causes.
Malheureusement, tout le monde ferme les yeux et le cœur devant ces réalités douloureuses. Le théâtre a été sacrifié pour des organes sans succès, des plans douteux et des courants qui ne produisent que des monts et merveilles chimériques, des paroles sans substance et des paroles en l'air, ainsi que des critiques dénaturés qui écrivent au sujet de présentations qu'ils n'ont jamais vues. Tout cela a eu un impact sur la présence du théâtre dans les médias. Les suppléments culturels ou artistiques ne donnent plus d'importance au théâtre et se contentent de textes oiseux sur des futilités. Cela me peine énormément, mais c'est la pure réalité.
- Vous avez depuis toujours adopté et défendu la cause d'un théâtre marocain différent, aussi bien dans sa forme que dans son contenu, de ce qui existe communément dans les autres expériences théâtrales marocaines. Pourquoi constamment appeler à un théâtre critique vis-à-vis de la situation actuelle ?
* Soyons d'abord d'accord sur une chose : il n'existe actuellement aucune expérience théâtrale, ni rien de plausible. Le théâtre marocain vit actuellement une stagnation létale, il manque de conscience, de présence. Il abrite des organismes manquant de toute légitimité, des riches du théâtre se sont enrichis sur le dos du théâtre, de ses femmes et hommes. Il connaît un parachutage de fonctionnaires, de contractuels et de pseudo-artistes ; des gens qui n'ont aucun lien avec ce domaine se sont rués dessus. Des comités et des commissions intrus ont vu le jour, les expériences théâtrales ont disparu, si vous les retrouvez, je serai heureux que vous m'indiquiez leur adresse, pour raviver avec elles les liens d'antan.
Pour répondre à votre question, je suis très fier d'exiger et de défendre un théâtre marocain différent de tout ce qui se fait, aussi bien dans la forme que dans le fond, comme vous avez dit. Dans le Théâtre El Badaoui, nous continuons à critiquer la bassesse et le rire pour le rire, la dénaturation de l'histoire valeureuse du Maroc au nom de soi-disant « spectacles » qui ont nécessité de l'argent, des efforts et des moyens considérables. Nous avons toujours critiqué la soumission à la francophonie et à l'aliénation, que ce soit par rapport à l'est ou à l'ouest, car nous sommes une nation qui jouit d'une histoire illustre, connue pour sa lutte et son militantisme. Nous avons toujours critiqué les atteintes aux éléments constituants de notre civilisation, à notre identité nationale et religieuse, au nom d'une ouverture minée.
Au Théâtre El Badaoui, nous nous sommes ouverts à l'autre, à travers Molière, Racine, Dostoïevski, Tchékhov, Pirandello, Edmond Rostand, Strindberg, Ben Johnson, Shakespeare, Brecht et bien d'autres géants de la renaissance européenne. Nous nous sommes ouverts sur Taoufik Al Hakim, Al Maghout, Ali Salem, Mostafa Lotfi Al Manfalouti, Taha Houcine, Najib mahfoud, et bien d'autres illustres intellectuels arabes. Mais, nous avons néanmoins préservé notre patrimoine, notre identité et respecté un théâtre critiquant la situation en cours, comme vous l'avez souligné, car nous considérons que le théâtre porte un message noble reflétant la réalité des choses et soutenons les classes dont nous sommes issus, et nous tenons à côté des démunis, des pauvres et des gens simples, qui ont droit à un spectacle de haut niveau, à la sensibilisation et à l'instruction culturelle et parce que notre théâtre national a besoin de ce genre d'art militant. Nous croyons en un art véritable qui stigmatise la dépravation, l'injustice, l'exploitation et la monopolisation. Nous avons un message et une mission et ne pouvons nullement accepter de nous transformer en démons, qui se taisent devant l'injustice. C'est aussi simple que ça !
- Vous avez toujours été critique envers la politique du ministère de la culture au sujet du soutien accordé au théâtre. Seulement, aujourd'hui, il existe de nouveaux textes de loi réglementant la loi gérant les subventions. Comment jugez-vous ces textes ?
* Tout d'abord, nous n'avons pas toujours été critiques envers le ministère de la culture, que ce soit au sujet des subventions au théâtre ou aux autres politiques qu'il adopte. Vous avez généralisé cette idée. Nous sommes peut-être le seul théâtre professionnel à avoir offert un nombre considérable de services à tous les ministères de la culture qui se sont succédé au Maroc depuis l'indépendance. Ceux-ci ont trouvé auprès de nous soutien, les archives et la documentation du ministère sont d'ailleurs les témoins de notre coopération constructive, avec le ministère et les ministres, de la valeur de Mohamed El Fassi, Mhamed Bahnini, Abdellah Azmani et d'autres encore.
Quant au ministère de la culture dont nous avons critiqué la politique de subvention, il s'agit de celui à la tête duquel se trouvait l'ex ministre lors du gouvernement de l'alternance, dont le ministère a transformé cette question de subventions en une épée de Damoclès menaçant la nuque de tout porteur d'un avis différent. Nous avons refusé que nos projets soient traités par des amateurs, des fonctionnaires et des organes créés « in vitro » et rejeté la politique de subvention dont ont bénéficié des gens connues depuis de nombreuses années pour la seule raison que ces personnes maîtrisent l'art de lécher les bottes du ministre, qui ne s'est pas contenté de nous priver de notre droit légitime à la subvention, puisqu'il s'agit de biens publics et que nous sommes un théâtre professionnelle. Il nous a même cernés de toutes parts et privés de notre droit au travail, à la production et à la communication avec notre large public. Il nous a aussi privés des médias publics. Comment voulez-vous que nous ne critiquions pas cet état des choses et cette destruction du domaine culturel et artistique ?
Pour la deuxième partie de votre question, nous attendons de voir sur quelles œuvres et quel dynamisme théâtral vont déboucher les subventions consacrées au théâtre dans leur nouvelle mouture. Il est vrai que certaines lois nouvelles ont vu le jour, mais il serait de l'injustice de notre part, ce que nous avons toujours combattu, de donner un avis avant leur application véritable et matérielle. Nous n'appelons pas et nous n'appellerons jamais à une critique gratuite. Il faut laisser au ministère actuel un peu de temps pour qu'elle traduise sa politique sur le terrain et la réalité du théâtre. Nous pourrons alors exprimer notre opinion en toute sincérité, objectivité et sens du patriotisme, sachant que nous espérons tout le bien et augurons bon du ministre actuel et sa disposition à réparer les méfaits de certains de ses précurseurs, qui seront jugés par l'histoire pour tout ce qu'ils ont commis contre la culture et les symboles de notre chère nation, qui mérite tous les sacrifices et abnégations du monde.
- Passons maintenant à la famille. Nous avons remarqué que vos enfants, Hasnaa, Mohcine et Karima ont tous poursuivi leurs études supérieures à l'étranger. Ils ont opté pour des spécialisations purement artistiques, qu'ils ont d'ailleurs décrochées. Est-ce que ce choix a été personnel de leur part ou une orientation voulue par le père de famille que vous êtes ?
* Je remercie Dieu que mes enfants ont pu poursuivre leurs études à l'étranger grâce à un effort familial, sans bénéficier d'une quelconque bourse, sachant que les spécialités dans lesquelles ils ont excellé n'existent pas dans notre pays. Une fois ayant terminé ses études au Maroc et obtenu une licence en lettres anglaises, mon aînée, Hasna, est partie étudier le théâtre et la dramathérapie, à New York aux Etats-Unis. Quant à mon fils, Mohcine, une fois ayant obtenu un D.E.G en économie au Maroc, il est parti en Belgique étudier la réalisation dans l'audiovisuel, c'est-à-dire à la radio, à la télévision et au cinéma. Il a travaillé en tant qu'assistant de grands réalisateurs, notamment dans des créations tournées à Ouarzazate au Maroc. Il travaille actuellement à Bruxelles comme réalisateur à la RTBF (La Radio et la Télévision Francophone Belge). Pour sa part, mon autre fille, Karima, a étudié au Maroc et obtenu son baccalauréat en lettres modernes, puis est partie en Egypte étudier le théâtre à l'Académie des arts – L'institut Supérieur des Arts Dramatiques ou elle a obtenu une licence en théâtre. Le public marocain l'a d'ailleurs vue jouer brillamment des rôles de grandes réalisations égyptiennes, donnant la réplique à des stars égyptiennes et arabes. Elle poursuit actuellement ses études supérieures dans la communication et le journalisme.
Comme vous pouvez le constater, tous ces domaines et spécialités artistiques n'existent pas au Maroc, sachant que tous mes enfants ont hâte de travailler au Maroc et mettre leurs hautes formations internationales au service de leur pays, surtout que le public marocain a pu juger leur niveau artistique et leur rendement dans plusieurs œuvres et séries télévisées, notamment notre dernière série « Ahwal Annass », qui a été diffusé par la SNRT pendant le mois sacré du Ramadan précédent et rediffusée actuellement. Mais, comme dirait le poète arabe, les choses ne vont pas toujours dans le sens voulu. L'important est qu'ils sont attachés, en premier et dernier lieu à leur pays et à ses symboles sacrés.
Pour la deuxième partie de votre question, même si j'ai enseigné à mes enfants qu'ils devaient faire des choix et planifier leur avenir en toute liberté. Seulement, on dit que si vous chassez le naturel, il reviendra au galop. Le fait pour eux de vivre dans une famille d'arts a peut-être dicté ces choix. Dieu merci, je ne suis pas le seul à être atteint du virus des arts en général et du théâtre en particulier. Leur honorable mère, Souad Hannaoui, est aussi l'une des vétérans du théâtre marocain en général et du Théâtre El Badaoui en particulier. Elle a exercé très tôt, mais les responsabilités d'éducation des enfants l'ont poussée à sacrifier sa brillante carrière et sa renommée pour s'acquitter dûment de sa mission de maternité. Grâce à elle, à ses grands sacrifices, nous avons pu ensemble garantir aux enfants une bonne éducation et une excellente formation. Nous sommes très fiers de constater aujourd'hui que nous avons pu éduquer et enseigner des enfants de bonne famille et attachés à leur pays et à ses symboles sacrés. Il est vrai que cela n'a pas été facile, surtout dans un domaine comme le théâtre qui assure une qualité de vie moyenne à qui l'exerce, ses femmes et hommes, que dire alors de trois enfants qui n'ont bénéficié d'aucune bourse, de qui que ce soit ? Nous nous sommes privés de plusieurs choses vitales, pour leur offrir un peu d'argent leur facilitant la vie en terres étrangères. Néanmoins, cette réalisation ne sera un accomplissement ni une consécration que si mes enfants et tous leurs pairs marocains trouvent des occasions de servir leur pays et de développer ses domaines artistiques, surtout que l'avenir de notre théâtre et notre troupe sera entre leurs mains, lorsqu'il sera pour nous le temps de partir. Mon seul désir aujourd'hui est de voir, de mon vivant, mes enfants travailler dans un climat de respect et de confort, dans leur pays et au sein de leurs compatriotes.
- Quels sont vos projets artistiques ?
*Comme vous le savez, le Théâtre El Badaoui est une troupe professionnelle. Nous travaillons dans le cadre d'un programme annuel bien précis, conciliant les divers genres que nous présentons. Nous veillons chaque année à ce que notre programme comporte des représentations éducatives à l'intention des enfants, pendant les dimanches matins et les jours fériés, des représentations culturelles consacrées aux élèves des collèges et des lycées et d'autres aux étudiants universitaires, outre les représentations au grand public, selon les salles de théâtre. Nous veillons également à rééditer notre festival annuel d'Ifrane qui célébrera cette année son 40ème anniversaire et est devenu le plus ancien festival de théâtre au Maroc. Nous avons également décidé cette année de refaire vivre notre festival de théâtre de Casablanca, chaque mois de Ramadan, et qui viendra cette année consacrer une tournée artistique que nous prévoyons d'organiser dans tous les arrondissements et communes du grand Casablanca. D'autres représentations, qui se passent sous la supervision du ministère de la culture, sont aussi au programme. Mais, tout ce programme reste tributaire de la disposition de certaines administrations et certains conseils élus à contribuer à leur exécution de la manière souhaitée, aussi bien au niveau des procédures administratives facilitées ou des salles de théâtre aptes à accueillir les pièces.
Pour la télévision nous avons tournez deux pièces de théâtre intitulées respectivement « Al Ard » et « Ziyara » pour la SNRT et nous sommes en train de préparer le tournage de la deuxième partie de notre série télévisé « Ahwal Annass » qui sera diffusée sur Al Oula pendant le mois sacrée du Ramadan.
Par ailleurs, je travaille ces jours-ci sur mon deuxième ouvrage, que je compte publier sous l'égide du ministère de la Culture, et qui j'espère sera à la disposition des lecteurs à l'occasion du prochain Salon International du Livre à Casablanca. Le livre est prêt à l'impression, après arrangement et disposition des matières. Ce projet entre dans le cadre des publications du Théâtre El Badaoui, qui ont commencé avec le premier ouvrage, et que nous comptons perpétuer dans les années à venir, incha Allah. J'aimerais seulement vous avouer une chose. Si notre troupe pouvait obtenir son théâtre propre, comme nous l'avons demandé, s'agissant d'un droit légitime, comme d'autres en ont bénéficié pareil, si notre théâtre trouvait des portes ouvertes à la radio et à la télévision, de la même manière qu'ils sont largement accueillants pour d'autres, et si d'autres ministères, ayant relation avec la culture et les arts, veillaient à une coordination fructueuse ; notre rendement aurait été plus prolifique et créatif.


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