Le ministre de l'Intérieur, Mohand Laenser, s'est entretenu, mercredi à Rabat, avec le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture, Juan Méndez, des actions entreprises par le Maroc pour promouvoir les droits de l'Homme. Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence du ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur, Charki Draiss, et de hauts responsables des services de sécurité, une présentation a été donnée sur «les actions entreprises par le Maroc depuis plusieurs années concernant l'indemnisation des victimes des violations passées des droits de l'Homme et la mise en place d'un dispositif juridique très avancé et en phase avec les conventions internationales», selon M. Laenser. «Outre l'aspect juridique, nous avons donné (au responsable onusien) un aperçu sur nos actions dans le cadre des services de sécurité, concernant notamment l'imprégnation et l'application des lois ainsi que la protection des droits», a ajouté M. Laenser dans une déclaration à la presse à l'issue de ses entretiens avec le rapporteur spécial de l'ONU. Le ministre de l'Intérieur a affirmé, dans ce contexte, que la nouvelle Constitution «confirme explicitement l'engagement du Maroc dans la protection des droits de l'Homme, la lutte contre la torture et la discrimination», admettant que «des dépassements et des plaintes pourraient avoir lieu», mais, a-t-il insisté, «l'important est que la loi soit appliquée, que chaque plainte soit traitée et que les personnes ayant commis ces dépassements soient punies». M. Laenser a mis l'accent sur l'importance de la coopération entre les autorités marocaines et ONU, l'objectif étant selon lui, d' «avancer dans le domaine des droits de l'Homme», soulignant la disposition du gouvernement à prendre en considération les recommandations du rapporteur spécial, qui seront formulées à l'issue de sa visite. M. Mendez, effectue du 15 au 22 septembre une visite au Maroc, à l'invitation du gouvernement marocain, visite qui a pour objectif de mettre l'accent sur les efforts déployés par le Royaume en vue d'améliorer la situation des droits de l'Homme, et ce à travers des rencontres avec des représentants du gouvernement, du Conseil national des droits de l'Homme et d'associations de la société civile.