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Rapport 2012 sur le Commerce et le Développement
L'heure est au renversement de tendances La CNUCED table sur la demande pour amorcer et entretenir la reprise
Publié dans L'opinion le 14 - 09 - 2012

Les gouvernements se doivent de promouvoir une fiscalité progressive, des revalorisations salariales et des dépenses sociales
Le rapport 2012 sur le Commerce et le Développement, publié tout récemment par la CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement), milite pour un reversement de tendances, bouscule un certain nombre d'idées et met en avant des propositions, pour ne pas dire mises en garde, qui méritent, au vu de la conjoncture mondiale actuelle, d'être regardées de plus près.
Intitulé « Politiques pour une croissance équitable et équilibrée », ce rapport traite des inégalités de revenu et, fait nouveau, va jusqu'à soutenir qu'une réduction des écarts croissants de richesse et de revenu aura non seulement des effets sociaux positifs, mais favorisera aussi une croissance économique relativement plus forte.
Les arguments développés, en ce sens, résident dans le fait que, d'une part, « le creusement des écarts de revenu et de richesses n'est pas une conséquence inévitable de la mondialisation et du changement technologique ». Et d'autre part, « la concentration croissante des revenus limite le potentiel économique des pays en affaiblissant la demande des biens et services et en réduisant les perspectives en matière d'éducation et de formation ainsi qu'en termes mobilité sociale des populations».
Que propose alors la CNUCED ?
Pour les auteurs du Rapport 2012, une meilleure répartition passe nécessairement par la mise en place de politiques budgétaires et de politiques publiques de l'emploi et les gouvernements se doivent de promouvoir une fiscalité progressive, des dépenses sociales et d'encourager des ajustements de salaire en lien avec la croissance de la productivité.
En d'autres termes, les économistes de la CNUCED préconisent des politiques qui préservent la part des salaires dans le revenu national et qui assurent la redistribution du revenu, et ce, moyennant une fiscalité progressive et des dépenses publiques.
Lesquelles politiques auraient le mérite de réduire les inégalités tout en améliorant l'efficacité économique et la croissance économique. D'autant plus qu'à en juger par ledit rapport, les politiques menées jusqu'ici et consistant en la réduction des taux d'imposition des hauts revenus et la restriction des dépenses publiques, ne se sont pas traduites par un accroissement conséquent des investissements publics et/ou privés.
Pour les économistes de la CNUCED, l'expérience récente, notamment en Amérique latine et dans d'autres pays en développement, donne à penser qu'une fiscalité progressive et un accroissement des dépenses publiques, y compris des transferts sociaux et une mise à disposition de biens et services essentiels aux groupes à faible revenu, peuvent fortement contribuer à créer une croissance équitable. Ce qui, à son tour, offrirait les perspectives de développement de la demande nécessaires pour que les entreprises investissent davantage.
Parallèlement et toujours selon la CNUCED, « le modèle qui repose sur la flexibilité du marché du travail non seulement n'a pas permis de réduire le chômage, mais a, au contraire, contribué à l'exacerber ». En s'appuyant sur une réduction des salaires comme principal outil de création d'emplois, la CNUCED précise que ce genre de réformes ignore la contribution importante de la distribution du revenu à la croissance de la demande et à la création d'emplois. D'après le Rapport, si la productivité générale augmente sans s'accompagner d'une augmentation des salaires, la demande finira par être inférieure au potentiel de production, ce qui se traduira par une réduction de l'utilisation des capacités de production, des bénéfices et des investissements.
Et c‘est sans nul doute en ce sens que la CNUCED lance une sorte de mise en garde : l'austérité ne permet nullement de réduire les inégalités et, de ce fait, des politiques publiques de soutien s'avèrent nécessaires.
L'argument développé à ce titre réside dans le fait que pour la CNUCED, « de nombreux pays développés passaient trop vite de mesures de relance économique à des mesures d'austérité budgétaire. Faute de dépenses publiques suffisantes pour soutenir les marchés intérieurs, la demande de biens et services, déjà faible, a stagné ou s'est affaiblie davantage encore. Plutôt que de revigorer la confiance des entreprises et des marchés financiers, cela a alimenté le pessimisme des entreprises quant à l'avenir, d'où leur réticence à investir dans de nouvelles capacités de production ou à embaucher de nouveaux travailleurs ».


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