Les quatre syndicats les plus représentatifs opérant dans le secteur de la Santé, à savoir la CDT (Confédération Démocratique du Travail), la FDT (Fédération Démocratique du Travail), l'UGTM (Union Générale des Travailleurs au Maroc), l'UNTM (Union Nationale du Travail au Maroc), signataires de l'accord du 5 juillet 2011 avec le gouvernement, décrètent le jeudi 5 juillet 2012 une grève nationale au niveau du secteur de la Santé. Et ce, suite au non-respect par le ministre de la Santé de l'exécution des dispositions de l'accord émanant du dialogue social du 5 juillet 2011 à une année de sa signature et suite aussi au peu d'intérêt accordé aux ressources humaines et aux provocations et poursuites enclenchées à l'encontre des employés de la Santé. Un communiqué conjoint des quatre centrales syndicales parvenu à « L'Opinion » précise que ce mouvement de grève est décrété suite à un certain nombre de considérations, dont notamment : la non-exécution complète et le non-respect des dispositions afférentes à l'accord conclu le 5 juillet 2011 ; l'absence d'une réelle volonté de traiter des préoccupations et problématiques des employés de la Santé, y compris la carence observée au niveau des ressources humaines, surtout suite à la mise en œuvre du RAMED et des mesures et initiatives censées l'accompagner ; les tentatives du ministère de la Santé, à travers certaines de ses rencontres et sorties médiatiques, de semer, moyennant des comportements irresponsables, la discorde entre citoyens et employés de la Santé ; la recrudescence incompréhensible et intolérable des actions en justice et poursuites devant les tribunaux des employés de la Santé, et ce, en l'absence d'un réel soutien, au moment opportun, du département de tutelle. A ce titre, les quatre centrales appellent à un réel débat national sur les spécificités et particularités du secteur de la Santé. Lequel débat aurait à regrouper les ministères de la Santé, la Justice et la Fonction Publique et mettrait l'accent sur la mise en place de textes juridiques à même de protéger les employés de la Santé au cours de l'exercice de leurs fonctions et d'organiser les professions de la Santé. Parallèlement, les quatre centrales mettent l'accent sur l'absence d'un vrai débat et discussion à même de faire aboutir à une réelle politique nationale de la santé, et ce, contrairement aux fameuses « séances d'écoute » ainsi que sur l'appel à candidature peu transparent et précis aux postes de responsabilité. Et c'est d'ailleurs pour l'ensemble de ses raisons qu'à travers leur communiqué, les quatre centrales syndicales décident de tout un programme commençant par un appel à la grève le 5 juillet dans tous les établissements de Santé, à l'exception des centres de réanimation et des urgences, et promettent de militer jusqu'à la concrétisation-aboutissement des revendications légitimes des employés de la Santé.