Si au mois d'août vous posez la question aux entraineurs Jamal Sellami (FUS) et Aziz El Amri (MAT) sur le titre de la Botola professionnelle, ils feront la fine bouche, tout en déclarant qu'on va préparer une équipe pour l'avenir, ou encore animer la botola. L'entraineur du FUS, il s'est dit une fois, qu'il n'a pas d'équipe pour remporter le championnat, alors que Aziz El Amri, il y a quelques mois, il n'a jamais déclaré ouvertement sa flamme pour le titre. Pour les observateurs du ballon rond, le FUS et le MAT, ce ne sont quasiment que des seconds couteaux dans le championnat, et ils sont loin du statut des équipes comme le Raja, le WAC, les ténors de la métropole économique. Deux équipes qui non seulement ont recrutés gros cette saison, mais derrière se mobilise un châab et une oumâa, ils peuvent mettre le feu et porter leur équipe à eux seul, finalement, le Raja et le WAC se sont montrés fragile, pour voir le MAT sonner les cloches au Nord et le FUS au centre. Aujourd'hui, le titre de la Botola 2011-2012, n'ira ni aux Aigles du Raja, ni au canard du Widad, mais au MAT ou encore au FUS, une mini-révolution footballistique. Les R'batis du Fath comme les Tétouanais du Moghreb n'ont jamais vu la couleur du titre du championnat, un point commun celui d'écrire la nouvelle page dans l'histoire du club. Avant le coup d'envoi de la fatidique rencontre, les deux entraineurs croient dur comme fer au titre. Sellami (FUS) et El Amri(MAT), chacun de son coté ouvre les guillemets pour dire « Ne vous fatiguez pas les méninges, le titre me revient de droit, car mon équipe le mérite amplement, et ce, pour plusieurs raisons. » Bonjour la déclaration provocatrice. On leur répond, vous avez raison, d'y croire dur comme fer, mais il reste quatre vingt dix minutes à négocier, pour prouver tout ca, et dans les quatre vingt dix minutes, il y a un ‘'Mais'', qui risque de chambouler les données des antagonistes. Lundi sur l'aire du jeu du stade du complexe Moulay Abdallah, Jamal Sellami (FUS) et Aziz El Amri ont le même but et la même envie, et une belle carte à jouer à la tête d'un groupe qui apparait aux yeux des observateurs, complet, homogène et bien dans sa peau, un groupe très soudé, où tout le monde se fond très bien pour remporter le titre, où personne ne tire la couverture à soi…Pourtant ,après le temps réglementaire de la partie, il ne restera qu'une seule équipe sur l'aire du jeu levant les bras en signe de victoire . Qui sera le Number one de la première Botola Pro ? Fussites et Moghrebistes à vos repères pour 90 minutes de feu. Alors pour qui va sonner le glas ce soir !