Le Maroc est disposé à soutenir “toute action spécifique” du Conseil de sécurité de l'ONU visant à faire face au risque terroriste dans la région du Sahel, a affirmé jeudi à New York, le représentant permanent adjoint du Maroc à l'ONU, Lotfi Bouchaara. Une attention particulière doit être accordée à cette région qui a “connu récemment non seulement une augmentation de la fréquence, mais aussi du degré de sophistication des actes terroristes”, a poursuivi M. Bouchaara lors d'une réunion des Quinze pour évaluer les progrès réalisés par ses trois comités chargés de la lutte contre le terrorisme. Il s'agit des comités chargés respectivement des sanctions contre “Al-Qaida et les Taliban”, de la “lutte contre le terrorisme” et du “non-accès des acteurs non étatiques à la technologie nucléaire”. “Nous estimons, qu'au regard des préoccupations exprimées par les membres du Conseil lors de sa réunion de haut niveau le 4 mai dernier, tout particulièrement au sujet de la situation critique dans la région du Sahel”, les trois comités “devraient accorder une attention particulière à cette région qui a connu récemment non seulement une augmentation de la fréquence, mais aussi du degré de sophistication des actes terroristes commis par des groupes qui opèrent dans des zones affectées par des situations de fragilité politique, économique et sociale”, a préconisé le diplomate. Après plus d'une décennie, le Comité contre le terrorisme (CTC) est “resté un mécanisme indispensable au service de notre action commune” contre le terrorisme. L'adaptation de son mandat a permis de mettre encore plus l'accent sur des domaines d'activités spécifiques qui requièrent davantage d'attention et d'actions, a-t-il relevé. “Nous nous félicitons de l'accomplissement par la Direction exécutive du Comité contre le Terrorisme de l'étude sur la mise en uvre globale par les Etats Membres de la résolution 1624 (2005) contre l'incitation au terrorisme et à la promotion du dialogue”, a souligné M. Bouchaara, pour qui les “conclusions utiles de cette étude constituent une contribution importante dans les efforts consentis par les Etats Membres afin de contrecarrer les formes nouvelles de radicalisation et d'incitation au terrorisme”. Le Maroc soutient l'orientation générale du CTC visant, d'une part, à consolider une démarche stratégique et transparente et, d'autre part, à renforcer le rôle de facilitation et de coordination de la fourniture d'une assistance technique pour renforcer les capacités des Etats Membres en matière de lutte contre le terrorisme. La tenue par la Direction exécutive d'ateliers thématiques, selon une approche régionale et transrégionale, sur des aspects critiques de la lutte contre le terrorisme “reste, selon lui, un outil efficace pour le renforcement des capacités des Etats membres et l'amélioration de la coordination entre leurs services antiterroristes”. Et d'encourager la Direction exécutive à “explorer, en concertation avec l'ensemble de ses partenaires, l'intensification des activités visant à favoriser le dialogue, la coopération et la coordination entre les Etats membres, particulièrement au niveau régional et sous-régional”. Abordant le régime des sanctions contre “Al-Qaida et les Taliban”, il a estimé que celui-ci représente l'un des instruments onusiens de lutte contre le terrorisme les “plus efficaces et continue de symboliser notre détermination collective” à faire face à la menace d'Al-Qaida et des groupes qui lui sont associés. A cet égard, a-t-il dit, “nous avons pris note avec intérêt des recommandations présentées au Comité par l'Equipe de surveillance et d'appui analytique, particulièrement s'agissant des moyens susceptibles de permettre au régime des sanctions de s'adapter à la régionalisation de la menace d'Al-Qaeda”. S'agissant du 3ème comité, le Maroc qui a présenté un rapport initial et des informations additionnelles, soutient l'action du Comité et salut son rôle dans la non-prolifération des armes de destruction massive et la prévention de leur acquisition par des acteurs non-étatiques.