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5èmes assises de l'agriculture En 2012-2013, mise en place de nouveaux produits d'assurance agricole
Les multirisques climatiques couvrent l'arboriculture, l'olivier et les cultures maraîchères
Les 5èmes assises de l'agriculture tenues à la veille de l'ouverture du Salon International de l'Agriculture du Maroc offrent, une fois de plus, l'opportunité de rendre compte de la situation qui prévaut dans le monde rural et permet aussi de retenir quelques chiffres qui auront le mérite de permettre aux agriculteurs et aux divers opérateurs concernés de savoir à quoi s'en tenir quant au déroulement de l'actuelle campagne et au devenir de la nouvelle politique agricole marocaine déclinée en Plan Maroc Vert. Laquelle politique retient un certain nombre d'actions et initiatives qui s'assignent un certain nombre d'objectifs dont, entre autres, l'amélioration de la productivité conjuguée à celle du revenu des agriculteurs, la création de plus d'opportunités d'emploi et la consolidation de l'infrastructure rurale. Déjà, l'on retiendra que l'actuelle équipe gouvernementale inscrit la concrétisation du Plan Maroc Vert parmi ses priorités en tant qu'instrument à même de procurer à l'agriculture marocaine le saut qualitatif qui lui est nécessaire. D'autant plus que celle-ci procure 80% des revenus ruraux. Et en termes d'évolution, la dernière décennie a enregistré une augmentation de la productivité agricole à hauteur de 40% sur la période (2009-2011), en comparaison avec la période de référence (2005-2007) et une multiplication par deux du revenu agricole passant de 4000 dh/habitant à 8000 dans le milieu rural. Ce résultat est aussi le fruit de la réalisation durant la période allant de 2009 à 2011 de 70% de programmes d'aménagement hydro agricole de la petite et moyenne irrigation, de la mise à niveau de la grande irrigation et du renforcement de l'irrigation localisée sur une surface globale de 100 0000 hectares. En plus de la création de 7 millions journées de travail, moyennant un investissement de 2,3 milliards de dhs au profit de 250 000 bénéficiaires. D'aucuns n'ignorent que cet effort en termes d'irrigation consacre les orientations de la nouvelle politique agricole qui verse dans le sens d'une reconversion vers des spéculations mois consommatrices d'eau et d'une réduction de la dépendance vis-à-vis de la céréaliculture surtout dans les zones peu favorables à ce genre de cultures. 2011-2012 : Une campagne agricole particulière Après avoir connu un bon démarrage, avec l'enregistrement de 130 mm pour les mois d'octobre et de novembre, l'année 2011- 2012 a été marquée par un niveau de pluviométrie assez bas conjugué à des niveaux records de baisse de température avec des conséquences particulières sur la campagne agricole actuelle. Lesquelles conséquences se sont traduites par un ralentissement de la croissance des primeurs (et par conséquent hausse des prix), une hausse des prix des aliments de bétail ainsi que par des dégâts sur certaines cultures dans certaines régions (céréales, pommes de terre ou encore canne à sucre). Toutefois, au département de l'Agriculture, l'on précise que le retour des précipitations à partir de la fin du mois de Mars, a permis une amélioration très significative de la situation de la campagne agricole qui s'est traduite tant au niveau des céréales qu'au niveau des récoltes attendues. Et ce en plus d'une baisse des prix des aliments du bétail et d'une amélioration des réserves en eau. Du coup, la production céréalière attendue pour l'année 2011-2012 serait de 48 millions de quintaux. Au département de l'agriculture l'on reste convaincu que cette baisse de la récolte céréalière par rapport aux dernières années, n'aura qu'un impact mitigé et ce, grâce à la situation qui prévaut au niveau des autres cultures et des parcours. De nouveaux produits d'assurance pour l'agriculture En 2011-2012, le département de l'Agriculture a lancé une assurance multirisque climatique couvrant les 16 régions du territoire national. Elle a concerné dans une première étape, 9 types de cultures céréalières et légumineuses assurées contre 6 risques climatiques, à savoir la sécheresse, la grêle, le gel, le vent violent, le vent de sable et l'excès d'eau. Sur cette période, les chiffres disponibles font état de 20 000 agriculteurs qui ont souscrit à l'assurance multirisque climatique. A ce niveau, la subvention de l'Etat aux cotisations se situe à hauteur de 53 à 90 % selon le niveau de garantie, ce qui, en somme, a nécessité une contribution globale de l'Etat à hauteur de 220 millions de dhs. Une seconde étape est prévue entre 2012-2013 et consiste en la mise en place de produits multirisques climatiques couvrant l'arboriculture, l'olivier et les cultures maraichères et la mise en place des produits «péril nommé» couvrant les principaux risques liées aux pour viandes blanches et aux cultures sucrières.