Le verdict est tombé jeudi soir dans l'affaire du sex-shop de Casablanca : 8 mois de prison et 10.000 dirhams d'amende, voilà la peine que le tribunal de Première Instance de Aïn Sebaâ a prononcée à l'encontre du propriétaire du sex-shop de Casablanca, le premier du genre à Casablanca. L'inculpé a avoué avoir eu connaissance des produits en question pour ses besoins personnels avant de céder à la tentation d'en faire profiter d'autres personnes qui auraient les mêmes problèmes sexuels. Si ce procès a suscité le mécontentement de certains milieux qui ont estimé que le délit de « détention, distribution, importation, exposition et vente de matières et produits susceptibles de provoquer la dépravation auprès des jeunes et inciter à la propagation du vice et de la prostitution » n'existait même pas dans le code pénal marocain, l'assistance a été scandalisée et a montré son indignation face aux propos « indécents » tenus lors de l'audience en rapport avec les produits du sex-shop. Pour sa part, le tribunal s'est estimé compétent pour juger cette affaire.