L'aventure du premier sex-shop de Casablanca semble avoir tourné court puisque le gérant de cette « boutique d'un genre nouveau » doit aujourd'hui jeudi se présenter devant la justice pour répondre des faits qui lui sont reprochés, à savoir : « Détention, distribution, importation, exposition et vente de matières et produits susceptibles de provoquer la dépravation auprès des jeunes et inciter à la propagation du vice et de la prostitution ». En effet, après des auditions réalisées mardi dernier, le propriétaire du sex-shop se présente aujourd'hui devant le tribunal de première instance d'Aïn Sebaâ, dans un procès d'un genre nouveau qui est en train de défrayer la chronique. Si le mis en cause a nié avoir diffusé des photos afin de faire la promotion de sa boutique et des produits qu'il comptait écouler, il a toutefois reconnu avoir distribué à ses amis des « prospectus » vantant les mérites et les vertus des produits qu'il propose dans son sex-shop. Les juges n'ont cependant pas apprécié le naturel avec lequel le jeune propriétaire du sex-shop, 23 ans seulement, a répondu aux questions, estimant qu'il y avait une limite à ne pas dépasser dans notre pays où le respect de certaines valeurs est chose sacrée. L'un des juges allant même jusqu'à l'apostropher : « Es-tu capable de discuter avec ta mère ou ta sœur des choses en rapport avec les produits que tu proposes dans ton commerce ». La défense, quant à elle, a estimé que les produits importés par le mis en cause n'étaient pas interdits et avaient été acheminés normalement comme des produits de beauté, au moment où l'indignation montait dans la salle où certains criaient au scandale et à l'indignation. Affaire à suivre.