Une nouvelle étude américaine a montré que, associer une mammographie annuelle, une échographie et parfois un IRM peut être utile pour les femmes ayant un risque élevé de cancer du sein et des tissus mammaires denses, en permettant une meilleure détection de certaines tumeurs, selon. "Une échographie annuelle dépisterait ainsi de petites tumeurs du sein non détectées par la mammographie, et l'IRM (imagerie par résonance magnétique) permettrait de voir des cancers du sein que n'ont pas vus les deux précédents examens", expliquent les auteurs de cette étude parue dans le Journal of the American Medical Association (JAMA) daté du 4 avril. L'étude a porté sur 2.809 femmes à haut risque dans 21 centres hospitaliers aux Etats-Unis qui ont accepté de se soumettre aux trois examens annuels (mammographie, échographie et IRM). L'âge médian des participantes au début de l'étude était de 55 ans (25 à 91 ans) et 29% des femmes avaient moins de 50 ans. Près de 54% avaient des antécédents familiaux de cancer du sein. Un total de 2.662 femmes ont subi 7.473 mammographies et échographies et 111 cancers du sein ont été détectés dans ce groupe. Cinquante-neuf de ces tumeurs ou 53% ont été décelées avec une mammographie, 32 (29%) par échographie seule et neuf (8%) par IRM après que les deux précédentes techniques d'imagerie eurent échoué à les dépister, détaillent les chercheurs conduits par le Dr Wendi Berg. Onze cancers (10%) n'ont été détectés par aucune de ces trois techniques. Une autre étude effectuée en Norvège sur 39.888 femmes, publiée lundi dans la revue médicale américaine Archives of internal medicine montre que la mammographie a entraîné un sur-diagnostic de 15 à 25% chez les participantes après qu'un dépistage régulier eut été institué. Il s'agit de tumeurs bénignes n'évoluant pas. "La mammographie pourrait ne pas être idéale pour le dépistage du cancer du sein parce que cet examen ne peut pas faire la distinction entre les tumeurs qui connaissent une progression et celles qui n'évoluent pas", relève le Dr Mette Kalager. La plupart des femmes aux Etats-Unis commencent à avoir une mammographie annuelle dans la quarantaine ou la cinquantaine.