Retour de la pluie. « Une bonne nouvelle pour les agriculteurs ! », écrit « Les bonnes sources » plus préoccupées par la bourse. Une bonne nouvelle pour les agriculteurs ? Comme s'il n'y avait qu'eux alors que des Marocains et des étrangers qui s'intéressent au pays, consultent chaque jour le bulletin météo qui nous annonce des chutes de pluie à Bornéo et pas de miracles qui passent des Açores à Bab El Mansour. Mais soyons bon joueur et continuons la lecture de la dépêche qui ne donne ni « chahdiya », le fruit bâtard, ni la pêche. La direction de la météorologie nationale prévoit un temps variable avec des pluies par endroits. Ces précipitations seront accompagnées d'orages locaux et une chute des températures (NDLR : et chute des tensions). Il est prévu également qu'un vent d'Est soufflera assez fort sur le Tangérois et restera faible ailleurs. Pour appel, la direction de la météorologie nationale avait diffusé la semaine dernière un bulletin d'alerte prévoyant des vents forts pour les journées des 23 et 24 mars pouvant dépasser les 60 KM/H. Ce temps perturbé se poursuivra tout le long du week-end et jusqu'à mardi prochain. Stop, mon savon Dop pour laver toutes les saloperies des trottoirs des garagistes. stop. Les drames de Toulouse. Suite et certainement pas fin. Comme l'ont dit des observateurs l'œil aux aguets, il s'agit bien d'une affaire franco-française même si des « papaghiyos » disent : combien d'autres terroristes viendront par avion ou par bateau pour perturber l'Occident ? Depuis mercredi dernier, une nouvelle pièce est apparue dans ce puzzle qui défraie encore les chroniques. Avant sa fin tragique – 300 contre 1 – qui a donné des arguments à ceux qui veulent en faire un martyr alors qu'il a laissé des martyrs sur le pavé, le forcené aurait demandé à voir un fonctionnaire – et non des moindres –, grande figure des services secrets de l'Hexagone, Bernard Squarcini pour bien le nommer. Ce dernier a confirmé à « La Dépêche du Midi » qu'effectivement il avait bien connu Mohamed Merah. Etait-il un indic ou un correspondant honorable comme dans les romans d'espionnage ? Une question se pose : Merah en savait-il trop et les dizaines de balles qui ont traversé son corps – de dos, d'après l'autopsie – avaient-elles raison d'en finir avec un type encombrant ? D'abord, c'est le RAID qui l'a achevé et non le GIGN qui aurait pu l'endormir avec le gaz au lieu de le rendre en bouillie, sans pouvoir nous dire quelle relation il avait avec les services spéciaux qui savaient où il se rendait en Afghanistan et en Iran et ailleurs. Cette fois, y a de la bombe à retardement dans l'air… stop. Les pessimistes qui nous ont dit que les greniers du Maroc étaient vides et que même s'il pleut, on était foutu … ont quand même fait des vœux qui ne sont pas restés pieux. Mais après avoir exprimé leurs souhaits, ils ont vu venir des nuages de « namous » à Rabat qui a éloigné pourtant son dépotoir, son usine d'incinération non loin de Aïn Aouda, patelin paumé devenu zone de standing avec des agents immobiliers habillés en « romé ». Mais heureusement, après le « namous », Rabat s'est réveillée jeudi matin sous une pluie de bonheur, tant attendue. A relire tout ce que la presse éco - « the bunnymen » - a écrit avec des titres inquiétants, avant les premières averses qui ont stoppé les controverses, on s'est dit zut, encore une année de perdue, mais le Très Haut nous a entendu et, du coup, on a oublié les sinistres comptes rendus. stop. Rabat prépare sa journée sans voitures pour le 15 avril où il ne faut pas se dévêtir d'un fil en gardant son « poulover », tandis que Marrakech, le plat pays, organise dès dimanche prochain sa journée à vélo « bla tomobile » avec ou sans mobile. Tout cela est bien gentil, Marrakech s'y prête car on n'a pas construit trop d'horreurs à ne pas voir après avoir vu « Horror Picture Show », film culte – tandis qu'à Rabat, les carottes sont cuites. Il y a longtemps que les piétons et les deux roues sont en danger perpétuel. Rouler en vélo présente des risques tant les conducteurs de 4x4 ignorent les 2 roues. Ensuite, les pistes cyclables ne sont pas empruntées par ceux à qui elles étaient destinées. Comble de l'ironie du sort qui ne fait plus rêver les jeunes en quête d'un passeport qui s'obtient de nos jours facilement. Parce qu'il y a moins de candidats pour l'Europe ou le pays de Dunlop. Reste que le vélo sans auto apporte un air de fête qui colle avec la saison. Mais après la balade des cyclistes fussistes ou bassistes au Bo-M, Rabat retrouvera son petit train-train sans pitié pour les deux roues qui semblent gêner les conductrices oxygénées et les conducteurs aux cheveux gominés style Omar Gomina. stop. Emouvantes funérailles de Aziz Alaoui. La chaîne « Al Maghribiya » a saisi l'occasion pour faire un travail remarquable où on a vu toutes les personnalités du monde, des artistes d'El Joundi dont on n'a pas entendu la voix de ténor jusqu'au colonel El Khiati qui préfère lui aussi, comme Zizi de moins en moins « mablouze », ne pas faire de remarques lourdingues sur un air de bang bang de Sony and Cher. Dès la première nuit des 3 jours de deuil, les voisins du défunt qui habitait à côté de l'ex-cinéma ABC dont il ne reste plus qu'une « chouwaya » où les ouvrières de Gyl ne viennent plus, qui porte encore le nom, ont été invités à déguster un couscous royal dont tout le monde se rappellera. Maintenant, un enterrement coûte cher et certaines familles vendent leur tapis ou la « triya » du salon à manger où on s'offre de moins en moins de « zerda », pour se payer un traiteur « Himi f'tigmi ». stop. Nouvelles du front. Maroc-Algérie. La MAP et sa collègue l'APS qui a crépité autrefois sur nos téléscripteurs du temps où il n'y avait ni Facebook ni Twirto, ont signé un accord de coopération. Sans attendre les premières retombées de ce nouveau partenariat qui obéira aux ordres de chacun – c'est un choix –, il faudrait peut-être commencer par libérer le marché des journaux, qui s'arrête lui aussi aux frontières, qui n'arrivent jamais dans les kiosques de l'avenue Mohammed V ou de l'avenue Didouche Mourad. Pour l'instant, on se délectera des premières réactions des nôtres – que disent les autres ? – dont voici une brève lecture signée Mounir El Figuigi : « La décision, par les deux pays, de sceller hier un accord de coopération entre Algérie Presse Service et l'Agence de Presse Marocaine (MAP) marquera (peut-être ?) le début d'une trêve entre deux agences qui, à leur corps défendant, ont servi une guerre froide de plus de deux décennies. Et ce ne sont pas les diplomates ou les directeurs qui ont décidé ainsi. Les journalistes, eux, pourront alors laisser leur cartouches au chaud, le temps de voir où mènerait cette nouvelle dynamique vers le raffermissement entre Rabat et Alger ». C'est ça, « laissons les cartouches au chaud ». Comme si les journalistes étaient les premiers sur la ligne. Aâla pic, comme on dit. Qu'ils fument ou pas des Olympia… stop. Benkirane n'oublie pas les siens. En se rendant dans la cellule du PJD de Sania Gharbia où la démolition de « Dar Jniyeh » n'est pas prête d'être oubliée, autorisation de démolition accordée par complaisance avant la naissance de l'alternance, le chef du gouvernement a entendu des gosses du quartier chanter sur l'air des lampions, bien connu dans les manifs : « Benkirane bghina tirane »… Le chef de la Primature a dû sourire en se rappelant que ce slogan n'était pas nouveau. Mais s'il n'y avait que cette histoire de « tirane » - autrefois il y avait le stade Rabaut, devenu le Père Lachaise pour les disparus qui ont du pèse, où Benaïssa Ben Keroum faisait des passes à la Pelé dont le Pelé de l'Amnésia s'est inspiré, un dancing qui a entendu parler de la prochaine ouverture d'une discothèque au Sofitel Gallery où le dirlo garde le secret comme si c'était l'événement de l'année. Réda qui a une tête de vendeur de chez Rédagraph, plus qu'un oiseau de nuit, n'a qu'à bien se tenir. stop. A propos d'une allusion à une adresse qui a fait son temps. Qui se sent morveux se mouche, nos lecteurs savent distinguer le grain de l'ivraie. stop.