Depuis samedi dernier, Véolia Transport de France est autorisé à faire rouler des trains sous son enseigne sur les rails de la République. Pas d'inquiétude ici où l'ONCF n'est pas prêt de céder sa voie ferrée… Vu le départ en vitesse moyenne des bus de Rabat, les pouvoirs publics attendront le « tout privatisable » pour permettre à Véolia, sur l'air des magnolias, de transporter dans ses propres wagons des voyageurs de Casa à Taza. L'ONCF ayant signé un accord avec la SNCF pour le futur TGV (Train Grande Vitesse), tout devient possible. En attendant, le délégué du transport Noredine Lazrak, qui ne fait plus parler de lui comme maire de Salé comme après les élections – malédiction, ne veut plus tellement payer les pots cassés de Staréo même si des signes d'espoir apparaissent pour usagers aux mains des Khatafas, ces grands taxis qui volent des places face à un service social et économique muet pour la bonne cause. stop. Le ministre de la Culture – on ne dit plus Affaires Culturelles – répète à qui veut l'entendre qu'il n'y a pas de place pour les incompétents. C'est de bonne guerre mais cela fait un bon bout de temps que nos contrées « marchent » avec un dispositif chétif, sans fond, sans « assas », qu'on a du mal à imaginer des sociétés, des départements ministériels et autres sources d'emploi, fonctionner uniquement avec des compétences qui ne courent pas les rues, mais qui existent quand même. On ne fait pas la chasse ouvertement aux incompétents dans les journaux, cela risque de provoquer un choc psychologique dans les couloirs du ministère pacifique de la rue Ghandi. Bensalem Himmich doit faire un travail en profondeur et parler plus en aparté – concernant l'incompétence – que dans les assemblées et devant les minos. Il y a des choses qu'on ne fait (et qu'on ne dit) pas au risque de rouiller la machine. stop. Bab Al Bahr, le terrain du Bouregreg hier encore livré au insectes, ce namous qui monte jusqu'à la Tour Hassan, et à aâwa qui tarde à revenir, se vend maintenant entre 18.000 et 27.000 dh – il n'y a plus de « noon » au Chellah, fin d'une certaine sacralité qui remonte à l'époque romaine. Il serait regrettable que le namous continue à hanter ces lieux potentiels devenus résidentiels, disent des futurs résidents qui hésitent à mettre le paquet dans cette belle nouvelle cité qui fait rêver avec des maquettes et des photos faites avec beaucoup de savoir-faire. stop. Au Salon du livre, n'importe quelle radio en stéréo s'offre un point -rencontre pour des brins de causette avec des invités de marque ou récupérés dans le parc. A côté des touche à tout, qui passent du Forum de Paris au marché de la volaille, il y a des rendez-vous pro comme les entretiens de Salim Jay avec des hommes de lettres qui inspirent le respect. Quant aux salles baptisées salle Abdelkébir Khatibi, salle Abdelhadi Boutaleb ou salle Mustapha Kasri, disons que ces grandes personnalités du pays méritent mieux qu'une salle qui sera démontée après le salon… stop. Au même moment où on a appris le départ de Driss Benhima, personnage emblématique qui a horreur du vide, qui s'apprêtait à quitter la RAM où il n'a pas ramé à contre-sens malgré la période où il s'est demandé s'il y avait un pilote dans l'avion, nous avions mis en exergue les nouveaux tarifs du Casa-Tan-Tan, en incitant la compagnie nationale à faire de nouveaux efforts. La nouvelle direction qui sera nommée, maintiendra la multiplication des lignes régionales avec de nouveaux prix. Des régions comme Oujda ou Nador comptent beaucoup sur les vols d'oiseau pour développer leur économie. stop. A l'ONDA, l'inspection financière a coïncidé avec le changement de direction. Ainsi, l'IGF a mis 7 ans - 7 ans de réflexion, film de Billy Wilder avec Marilyn Monroe – pour passer à l'offensive alors que, dès la première année de gestion, on pouvait savoir si les attributions de concessions commerciales buvette, kiosques et autres concessions étaient dans les règles ou pas. On a l'impression que des bombes à retardement sont stockées à l'IGF qui n'attendent que le jour J pour exploser avec moult détails qu'on semblait nous cacher. stop. Hexagnoal. La présidente de « Ni putes ni soumises », Sihem Habchi, a annoncé qu'elle allait porter plainte contre la liste NPA pour les élections régionales en Provence - Alpes – Côté d'Azur « sur laquelle figure une femme voilée qui a annoncé son intention de rester voilée ». Mme Habchi dénonce une « attitude antiféministe, anti-laïque et anti-républicaine ». Ça rappelle les beurs qui votent FN en écoutant Faudel et Faïçal sur FM… stop. Rabat. A l'Océan, des mkhazniya confisquent les petites balances des marchands de courgettes ou de tomates - en hausse comme l'ail. Ces mizane sont rendus sur le champ ou à la moqataâ en échange de 60 dirhams. Le caïd n'y voit que du feu, nous dit-on. Le marché de Londra n'est quand même pas dans la toundra. Mais il paraît qu'il fait vivre et survivre du monde. stop. Au Manal, un marchand de fruits et légumes considère les consommateurs comme des « Kanbou ». Il leur refile des topinambours, cette succulente b'tata kasbiya - quand elle est bien préparée - avec des traces de terre comme si ce légume venait d'été déterré dans une ferme de Aïn Atig. Alors qu'il n'est pas de saison. Un produit tout simplement congelé. Mieux encore, si on ne fait pas attention à ce qu'on achète, on risque de se faire avoir. Le plus beau c'est que les piégés reviennent, attirés par le bel étalage qui trompe les passants de tous les âges. stop. Meknès stop. Les habitants des quartiers Rihane, B'nou Rochd et El Manar dénoncent la série de vols de leurs compteurs d'eau qui les a frappés ces dernières semaines. Ce qui veut dire en d'autres termes mauvaise nouvelle pour les victimes qui doivent payer 425,70 dh pour la remise d'un autre compteur, en plus d'une déclaration de vol et le désagrément de l'attente pour son installation. stop. Après les coups fourrés dont il a été victime - un faux investisseur qui est parti sans payer la facture de téléphone ni celle de la REDAL ainsi que des taxes et des impôts - le Crépuscule recommence une nouvelle vie. Les habitués sont revenus et le quartier a retrouvé l'animation d'un lieu légendaire qui n'aurait jamais dû être confié à un inconnu, un aventurier qui a profité de l'hospitalité du pays. stop. L'article sur le tremblement de terre-Agadir 1960 - dans « L'Hebdo » lancé par Servan Schreiber et Françoise Giroud qui damait le pion au Nouvel Obs, comporte des détails qui ont choqué des observateurs d'ici. Les secours seraient arrivés avec du retard, écrit « L'Express » alors que tout le monde sait que la commission créée par le Prince Moulay El Hassan était sur place quelques heures après le drame. Certes, il n'y avait ni portable ni insupportable, mais les secours sont arrivés rapidement, selon les moyens de l'époque. Les journaux qui parlent de la catastrophe de Haïti, après un séjour à Tahiti, feraient mieux de faire attention à ce qu'ils écrivent, surtout en parlant d'une date précise qu'ils n'ont pas connue. stop. CIMR. Son mariage avec la BP n'est pas du goût de tellement de gens. Le flash qu'on a consacré à la suppression du certificat de vie nous a valu une avalanche de coups de fil et de SMS. Nous n'avons pas été, c'est vrai, au-delà du petit plus qui cache toute une forêt. Nos excuses. Les liens avec nos lecteurs passent au-dessus de tout. stop. La librairie Brentano's va renaître grâce au rachat du bail de la marque à la BNP par Farok Charifi - aucun lien familial avec Omar Charifi, un entrepreneur privé d'origine iranienne. La librairie va rouvrir ses portes avenue de l'Opéra à Paris. Nos lecteurs se rappellent de Brentano's dont la succursale au 84, Avenue Champs Elysées, fut, dans le début des années 70-72-73-74, l'adresse de votre serviteur qui était libraire et, en même temps, correspondant de « «L'Opinion ». A la dernière rentrée, Brentano's était obligé de fermer à cause du loyer qui avait subitement augmenté. La libraire mythique revit. Tant mieux pour ses clients amateurs de littérature américaine, Keroua, Burrough ou Paul Bowles ainsi que les mangas et autres BD. Paris ne sera pas la proie des marchands de soupe, de chiffons et des éternels bouffons. stop. Le suicide du créateur de mode anglais Alexander McQueen, qui n'a rien à voir avec le dancing hangar paillette des Champs, a provoqué la consternation chez ceux qui se demandent pourquoi on en arrive à mettre fin à son existence, quand on a tout. Mais ne dit-on pas qu'une seule présence vous manque et tout est dépeuplé. McQueen avait perdu successivement deux êtres chers. stop.