C'était bien la peine de prévoir des pistes cyclables de l'avenue Moulay El Hassan à l'avenue d'Alger. Mais on voit maintenant des voitures se garer carrément sur cette voie tracée pour les bicyclettes et pour les motos. En s'emparant de l'espace réservé aux deux roues, ces automobilistes inconscients affichent du mépris pour l'équilibre de la ville et pour ceux qui n'ont pas de voiture. Qu'est-ce qu'il faudrait : qu'on dessine un vélo avec de grosses flèches sur les pistes comme à Paris ou à Lyon ? – voir photo en bas. Il y a des amendes qui se perdent dans l'air. stop. Une journaliste de Rabat a réussi à piéger un fonctionnaire de la police qui lui a fait du chantage sexuel. En acceptant d'aller au rendez-vous qu'elle lui avait fixé, le fonctionnaire naïf s'est retrouvé en état d'arrestation par un supérieur qui a eu vent du harcèlement. Elle était venue pour déposer plainte, histoire de famille, sans savoir au départ qu'elle allait envoyer derrière les barreaux qui que ce soit. L'affaire n'a pas fait le tour de Rabat. On a parlé de « taharouch al jinssi ». stop. Le beznass qui s'est échappé de la prison de Sidi Kacem – un pénitencier où l'évasion est difficile – se promène à l'aise dans l'ex-Capitaine Petit Jean. Mieux encore, il vend sa came comme si de rien n'était après avoir retrouvé son circuit parallèle. Evidemment, ça fait parler les gens qui se demandent quel parapluie le protège maintenant que les pluies se sont calmées. stop. Kénitra, cité hier encore comme la ville qui a échappé à l'urbanisation effrénée, commence à ressembler aux villes victimes de la « bersnalisation » à outrance et au parc de voitures incontrôlé. Kénitra où il y avait des rues avec 2 rangées d'arbres de chaque côté de la chaussée, comme à la rue de l'Eldorado « nationalisé »… et du café du KAC comme on l'appelait du temps de Gérard du Mama's. Aujourd'hui, on est allé jusqu'à arracher des arbres de l'avenue Mohammed V sans pour autant les remplacer. Que fait la société citoyenne et mitoyenne qui assiste impassible à ce vent du progrès qui balaie tout sur son passage ? Enfin, l'éclairage est devenu faible à la rue Moulay Abdelaziz, des économies de bout de chandelles. stop. A compter du 10 avril prochain, « les immigrants éventuels devront prouver leur maîtrise du français ou de l'anglais au moment où ils présentent leur demande d'immigration » au Canada. Cette déclaration solennelle a été faite mercredi dernier par le ministre fédéral de la Citoyenneté, de l'Immigration et du Multiculturalisme, Jason Kenney. Selon ce dernier, cette mesure permettra de « traiter les demandes de façon rapide, équitable et efficace ». En tous les cas, ça nous change du temps où, à Aïn Borja à Casablanca, on vérifiait la dentition de Kaddour ou de Jilali qui devaient se rendre, dans les années 60, à Poissy ou à Flins. L'Occident n'a pas besoin de main d'œuvre analphabète. stop. Notre ex-voisin l'UMB, l'agence du 11 avenue Allal Ben Abdallah, la banque des amis, une banque à part va être reprise par un groupe du Moyen-Orient. Autre temps, autres mœurs financières. Il fut un temps où cette adresse du vieux Ribat n'avait même pas de W.C., où les employés se soulageaient dans les salles d'eau de 1er étage de l'immeuble. Mais ce fut quand même un temps serein où les rapports entre la banque et les clients étaient courtois, où Casablanca n'exerçait pas les diktats qui ne laissent aux chefs d'agence de Rabat ou de Tanger qu'un pouvoir fictif avec des titres pour la forme. stop. A l'agence Attijari Wafa Bank du Minaret, le nouveau responsable s'est lié d'amitié avec les clients qu'il ne connaissait pas avec une rapidité étonnante. Alors que, généralement, des nouveaux chefs d'agence mettent un bon bout de temps avant de sympathiser avec leur clientèle même s'ils n'ont plus ce pouvoir de proximité, de faire des avances et de payer la CTLM, sans craindre les foudres de Casablanca, la ghoula comme disait Farida Belyazid, l'Agnès Varda de Béni Makada. stop. Sama Dubaï serait partie, avance un hebdo qui ne se réveille pas toujours tôt pour glander ce qui a été dit et redit, à cause de la crise internationale. Nenni ! Ça n'a rien à voir. Il y a eu malentendu avec les nôtres dès le départ. Les deux parties diamétralement opposées n'avaient pas les mêmes points de vue. stop. Ainsi, l'ANRT (Agence Nationale de Réglementation des Télécommunications) intéresse le quotidien du patronat. Azdine El Mountassir Billah, son DG, est sollicité pour étaler son programme de lutte contre les tarifs pratiqués à un moment où des opérateurs jouent la carte de la baisse – la bass aâlina ! Jusqu'ici, ceux qui saluent les nouvelles positions de l'ANRT, sont restés silencieux pendant longtemps, prenant soin de ne pas fâcher les annonceurs. En fait, il n'y a plus rien à gratter et à baisser, les carottes sont cuites. Toute tentative, même avec des pénalités histoire de stimuler la concurrence, l'ANRT ne fera que du réchauffé. C'est pendant que le fer était chaud et que les usagers encaissaient sans broncher que le porte-parole non autorisé au patronat devait réagir. Encore une patate chaude en ces temps où il fait encore frisquet. stop. Combien de fois faudra-t-il que l'Association « Al Insaf » qui regroupe les victimes des lots en souffrance du secteur 25 de Hay Riad, demande aux responsables de la CDG qui ont en main ce dossier qui a fait le tour du Maroc, de se pencher sérieusement sur leur cas ? Que se cache-t-il derrière ce silence inquiétant ? Des défenseurs de cette cause devenue nationale alors qu'elle ne concerne qu'un hay, qui ont été blessés lors du dernier sit-in pacifique, sont prêts à aller jusqu'au bout. stop. L'une des figures du cinéma d'animation Kajimé Kamégaki a rencontré à Casablanca des jeunes passionnés de BD, manga du genre capitaine Majid – à ne pas confondre avec l'autre. Une visite à l'école supérieure des beaux arts de Dar El Beida lui a permis de découvrir l'une des maisons de production de la place spécialisée dans l'animation graphique. A la fin de la visite, Kajimé Kamégaki leur a dit : « Le Maroc en est encore à ses débuts. L'animé marocain est aujourd'hui un peu comme il était au Japon dans les années 30 », laissant bouche bée ceux qui savent que les moyens techniques d'aujourd'hui, notamment les prouesses prodigieuses des ordinateurs performants, n'ont rien à voir avec le Japon des années 30 où on travaillait sur des tables à peine lumineuses. Dire que la bande dessinée au Maroc est encore à ses premiers balbutiements c'est une chose, mais nous renvoyer aux années 30, c'est trop facile. stop. La disparition de Jean Ferrat dont Ali Hassan n'a retenu que « Potemkine » a attristé bien des auditeurs de l'ex-RTM où Mekki Britel, Marie France et autre Jocelyne lui accordaient une place de choix. Avec sa voix grave, il a si bien chanté « La montagne qui fut belle » et surtout « Que serais-je sans toi ?» sur des paroles du poète Louis Aragon défendu autrefois par Si Allal El Fassi quand sa revue « Les lettres françaises » était menacée de disparition dans les années 70. Ce même Aragon que votre serviteur avait connu du temps du Drugstore les Champs Elysées où il était correspondant de « L'Opinion » et libraire en même temps au début des Sabïnate. Enfin, il y a l'inoubliable chanson toujours du mari d'Elsa Triolet « Aimer à perdre la raison ». Dernière précision : Jean Ferrat était un proche du temple de la place du Colonel Fabien mais il n'a jamais eu de carte, contrairement à ce que croit Besancenot, l'anti-capitaliste à l'heure où tout le monde ne jure que par le capital. Ah, ah, ah… stop. Radio beur – FM. Imam@, oui arobas, a situé samedi dernier la Kibla au Sud-Ouest avant de se rattraper sur le Sud-Est… Mais cet imam beur FM fait parfois sourire avec son style « Kane Khadam fi la gare »… stop.