Sur le plan international, précise le ministère de l'Economie et des Finances, le PIB de la zone euro s'est contracté de 0,3% au quatrième trimestre 2011, après une quasi-stagnation au trimestre précédent (+0,1%). Le repli concerne notamment l'Allemagne (-0,2%), l'Italie (-0,7%) et l'Espagne ( 0,3%), alors que la France a évité une récession (+0,2%). L'économie réelle est affectée par les retombées de la crise de la dette, en particulier la baisse de confiance et le durcissement des conditions de crédit. Sur l'ensemble de l'année 2011, la zone euro a enregistré une croissance de 1,4%, tirée par l'Allemagne (3%) et la France (1,7%) contre une reprise modérée en Italie (0,4%) et en Espagne (0,7%). Les perspectives de croissance restent fragiles, menacées par les risques liés à la dette souveraine. La BCE a abaissé ses prévisions de croissance dans la zone euro, tablant désormais sur une évolution du PIB comprise entre -0,5% et +0,3% pour 2012. L'activité montre des signes de stabilisation en début 2012. La production industrielle a augmenté de 0,2% en janvier après deux mois de repli. L'activité du secteur privé reste quasi-stable en février, comme le montre l'indice PMI composite (49,3 contre 50,4 en janvier). La croissance de l'Allemagne (53,2) est compensée par le repli en Italie (44,7) et en Espagne (42,9), alors que la France marque une quasi-stagnation (50,2). L'activité globale dans la zone euro est affectée par la baisse dans le secteur des services, malgré une légère hausse dans le secteur manufacturier. La confiance économique dans la zone euro s'est améliorée pour le deuxième mois en février (+1 point à 94,4), après dix mois consécutifs de repli, selon l'indice de la Commission européenne. Le sentiment s'est amélioré en France (+1,6) et en Italie (+1) et reste globalement inchangé en Allemagne et en Espagne. La confiance des consommateurs dans la zone Euro a marqué un léger redressement en février (+0,4), après avoir atteint un plus bas de 28 mois en décembre. Elle reste encore faible, affectée par l'austérité budgétaire et un taux de chômage record (10,7% en janvier). Dans ce contexte, la BCE continue de soutenir le financement de l'économie réelle et le fonctionnement du secteur financier. Elle a ainsi prêté, fin février, près de 530 milliards d'euros aux banques, portant à plus de 1.000 milliards d'euros le montant global des capitaux prêtés à trois ans aux établissements financiers dans le but d'éviter un assèchement du crédit (credit crunch). Toutefois, la BCE maintient ses taux directeurs inchangés (à 1% pour le taux de refinancement). L'inflation est restée stable en février, à 2,7% sur un an, et devrait demeurer supérieure à la cible de 2% sur les prochains mois, tirée par le rebond des cours de pétrole. Les tensions sur les marchés financiers se sont atténuées, suite à l'assouplissement monétaire de la BCE, aux progrès réalisés pour renforcer le cadre de gouvernance de la zone euro et aux efforts d'assainissement budgétaire dans plusieurs pays de la zone1. Ainsi, l'indice boursier Eurostoxx 50 a réalisé un gain annuel de 11% à la mi-mars. De son côté, l'euro a atteint un pic de 1,35 dollar fin février, en hausse de 4% depuis début janvier, avant de reculer à 1,31 la mi-mars, suite à des craintes sur la croissance de la zone euro.