L'économie mondiale poursuit sa reprise à un rythme modéré, affectée notamment par la montée de l'inflation en lien avec les niveaux élevés des cours de pétrole et des produits de base. Les derniers indicateurs conjoncturels signalent un ralentissement de l'activité, notamment aux Etats-Unis, dans la zone euro, au Royaume-Uni et en Inde. L'activité se redresse en Chine et au Brésil, tirée par le secteur des services, alors que l'économie japonaise reste en récession. Aux Etats-Unis, après une modération de la croissance au premier trimestre (+1,8% en rythme annualisé contre 3,1% au quatrième trimestre), les signes de ralentissement se sont multipliés : repli de la production manufacturière, recul des prix de l'immobilier résidentiel, forte décélération des créations d'emplois et hausse du taux de chômage (à 9,1% en mai). Dans la zone euro, la croissance a atteint 0,8% au premier trimestre 2011 après +0,3% au trimestre précédent. La bonne performance de l'Allemagne (+1,5%) et de la France (+1%) compense la faiblesse persistante des économies en difficulté comme l'Italie (+0,1%), l'Espagne (+0,3%), la Grèce (+0,2%) et le Portugal (-0,7%). Toutefois, la reprise dans la zone euro ralenti comme le montre l'indice composite PMI qui a reculé à son plus bas de cinq mois en mai. Néanmoins, la normalisation monétaire de la BCE devrait se poursuivre pour contrer l'inflation. Au Japon, le PIB s'est contracté de 0,9% au premier trimestre 2011 après un repli de 0,8% au quatrième trimestre, affecté par les effets du séisme et du tsunami de mars. Toutefois, les efforts de construction devraient soutenir la reprise de la croissance au deuxième semestre 2011. Les pays émergents continuent de tirer la reprise mondiale. Soutenue par la demande intérieure, la croissance reste solide pour les BRIC malgré une modération au premier trimestre 2011 (à 9,7% en Chine, 7,8% en Inde, 4,2% au Brésil et 4,1% en Russie). Les perspectives de croissance des pays émergents restent globalement favorables, mais elles sont menacées par les pressions inflationnistes et le resserrement monétaire qui en découle.