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Youssef Amrani à la 8ème session de l'Assemblée Parlementaire de l'Union pour la Méditerranée: Il est impératif de repenser les relations entre les deux rives de la méditerranée
Le ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Youssef Amrani, a appelé dimanche à Rabat a «repenser les relations entre les deux rives de la méditerranée». Dans son intervention lors d'un débat organisé dans le cadre de la 8ème session de l'assemblée parlementaire de l'Union pour la Méditerranée (UpM), sur «L'UPM et les grands défis de la Méditerranée», M. Amrani a affirmé que la «nouvelle dynamique régionale (au sud) nous invite à repenser les relations entre les deux rives de la Méditerranée en intégrant une vision stratégique des relations euro-méditerranéennes basée sur le long terme». Cette réflexion, a-t-il dit, doit s'inscrire dans «une perspective commune entre les deux rives, et fondée sur une relation Nord-Sud rénovée». Cependant, «on se saurait aborder la problématique qui nous rassemble aujourd'hui sans évoquer la dimension régionale de la nouvelle Politique européenne de voisinage (PEV)», a ajouté le ministre, qui a précisé que «le processus actuel de réflexion sur la PEV nouvelle génération est primordiale et complémentaire à la fois (...) car il met en avant une approche basée sur la concertation et l'inclusion des pays partenaires». «Le Maroc oe'uvrera au renforcement du voisinage avec les pays européens sur la base de nouveaux mécanismes et d'une nouvelle vision qui prenne en compte une reconfiguration plus ambitieuse et visionnaire des relations entre les deux rives de la Méditerranée», a-t-il fait valoir, tout en soulignant la nécessité d'un «travail d'intégration au sud». A cet égard, la redynamisation de l'UMA revêt «une dimension stratégique», a-t-il noté, ajoutant que «le Maroc aspire à ce que l'UMA soit un acteur central et agissant dans la coopération euro-méditerranéenne, car le développement du Maghreb, de par son rôle à la fois intégrateur et fédérateur, aura un impact majeur sur la prospérité et la sécurité de l'Union européenne et de l'ensemble du bassin euro-méditerranéen». Dans le même contexte, M. Amrani a rappelé l'appel de SM le Roi Mohammed VI à «la mise en place d'un nouvel ordre maghrébin, en mesure de répondre aux aspirations des populations des cinq pays de la région». «Le renforcement des liens et des ponts entre les pays euro-méditerranéens, l'UpM, l'UE et l'UMA constitue à la fois une évidence géographique, une nécessité politique, un impératif socio-économique et un objectif stratégique », a-t-il insisté. Le ministre marocain a par ailleurs appelé les parlementaires du bassin méditerranéen, réunis sous la coupole de la Chambre des représentants, «à exercer une pression sur le gouvernement israélien pour qu'il se conforme aux résolutions internationales et s'engage dans le processus des négociations devant aboutir à une solution juste et définitive à cette cause prioritaire pour l'ensemble des peuples arabes et islamiques». S'agissant de la crise syrienne, Il a indiqué que le Maroc contribue, en sa qualité d'unique pays arabe membre non permanent du Conseil de Sécurité, aux efforts diplomatiques déployés sur la base de l'initiative de la Ligue arabe en faveur de l'arrêt immédiat de toutes les violences et du dialogue politique, tout en soutenant le droit du peuple syrien à réaliser ses aspirations légitimes à la construction d'institutions politiques nationales, dans le respect de la souveraineté de la Syrie, de son intégrité territoriale, de sa cohésion sociale et de son pluralisme.