Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taieb Fassi Fihri, a réaffirmé, mardi à Barcelone, l'engagement du Maroc en faveur du partenariat euro-méditerranéen S'exprimant lors de la cérémonie d'installation officielle du diplomate marocain Youssef Amrani au poste de Secrétaire général de l'Union pour la Méditerranéenne (UPM), M. Fassi Fihri a mis en avant le soutien que le Maroc ne cesse d'apporter au rapprochement entre les deux rives de la Méditerranée depuis le lancement du processus de Barcelone en 1995. Le Maroc sera toujours un interlocuteur favorable à ce rapprochement, a souligné M. Fassi Fihri, affirmant que le Royaume est «pleinement actif non seulement au niveau du Secrétariat général de l'UpM, mais aussi dans toutes les instances euro-méditerranéennes». Rappelant les différentes étapes franchies dans le processus euro-méditerranéen, il a mis l'accent sur la «complémentarité et l'articulation nécessaires» entre les initiatives à développer dans le cadre strictement bilatéral entre l'UE et certains pays de la rive sud de la Méditerranée au titre de la Politique européenne de voisinage (PEV) et les actions que peut entreprendre l'UPM en tant que «valeur ajoutée régionale». Le ministre marocain a dans ce sens invité l'Union européenne à se pencher sur cette question afin que l'UPM puisse prendre en charge l'ensemble de la dimension régionale du partenariat euro-méditerranéen, estimant que cette démarche est susceptible de favoriser une convergence des deux processus vers les mêmes objectifs notamment vers un «nouveau pacte pour la démocratie et le co-développement». Ce pacte, a-t-il insisté, pourra ainsi s'articuler sur la PEV, d'un côté, et sur l'UPM, de l'autre, appelant le secrétariat général de cette organisation à engager des «projets fédérateurs et à réaliser des approches différentiées». Evoquant la situation au Proche-Orient, M. Fassi Fihri a souligné que l'UPM ne constitue pas un cadre pour régler le conflit israélo-palestinien qui, a-t-il dit, «ne doit pas polluer le processus euro-méditerranéen et entraver tout ce travail formidable et nécessaire que nous devons engager». «Je suis très heureux de voir que deux secrétaires généraux adjoints de l'UPM, un Palestinien et un Israélien, illustrent cette nécessaire démarche commune en perspective de l'initiative française visant à organiser une conférence internationale» sur le Proche-Orient dans les meilleurs délais, a-t-il ajouté, qualifiant de «difficile et coûteuse» l'impasse actuelle que connaît le processus de paix dans cette région. Le ministre a, par ailleurs, salué les qualités humaines et professionnelles de M. Amrani, soulignant que le nouveau secrétaire général de l'UPM était le «candidat du Maroc, du Maghreb et du Monde arabe qui a été unanimement soutenu par l'ensemble des pays de l'Union européenne». M. Fassi Fihri a assuré M. Amrani du soutien permanent du Maroc, lui souhaitant «plein succès» dans ses nouvelles fonctions. La cérémonie officielle de prise de fonctions de M. Amrani a été marquée par la présence des ministres des Affaires étrangères espagnole et français Trinidad Jiménez et Alain Juppé, ainsi que de celle du vice-ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Fathallah. Ont également assisté à cette cérémonie, le Conseiller de SM le Roi et président de la Fondation Anna Lindh, M. André Azoulay, l'ambassadeur du Maroc en Espagne, M. Ahmed Ould Souilem, le ministre français en charge de l'Industrie et de l'énergie, Eric Besson, le président du Gouvernement autonome de Catalogne, Artur Mas et plusieurs hauts responsables des pays membres de l'UPM. Créée le 13 juillet 2008 à l'initiative du président français Nicolas Sarkozy, l'UPM compte quarante-trois membres. Elle ambitionne, en développant des projets concrets dans divers domaines (environnement, transports, énergie, culture, éducation...), de donner un nouveau souffle à la coopération euro-méditerranéenne lancée en 1995 à Barcelone. Au niveau institutionnel, l'Union est toujours co-présidée, depuis sa création, par la France et l'Egypte.