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Dans un entretien accordé à Maghrib Al-Yaoum
M. Karim Ghellab argumente le bilan positif du gouvernement et met en exergue les principaux axes du programme électoral de l'Istiqlal
Publié dans L'opinion le 09 - 11 - 2011

M. Karim Ghellab, membre du Comité exécutif du Parti de l'Istiqlal et ministre de l'Equipement et des transports, a accordé un entretien à l'hebdomadaire Maghrib Al-Yaoum dans lequel il a évoqué le bilan économique et social du gouvernement, les grandes lignes du programme électoral de l'Istiqlal, la gestion des affaires de l'Etat et du citoyen, la question des alliances... Nous reproduisons ci-après, le texte de cette interview réalisée par notre confrère Mohamed Ladib, rédacteur en chef de l'hebdomadaire.
Maghrib Al-Yaoum: Comment voyez-vous le bilan économique et social du gouvernement dirigé par le Parti de l'Istiqlal sur la période législative actuelle ?
Karim Ghellab: De manière globale, le bilan gouvernemental du Parti de l'Istiqlal peut être scindé en deux grands volets.
Le premier volet concerne le maintien de la croissance, malgré la crise qui sévit, avec l'augmentation des investissements publics, qui ont atteint 167 milliards de dirhams en 2011, contre 83 milliards en 2007, un taux de croissance moyenne de l'ordre de 4,5% lors des 4 dernières années, la réduction du taux du chômage à 9,1% (contre 9,7% en 2007). Le taux de chômage en milieu urbain a baissé à 13,7% en 2010, contre 15,4% en 2007.
Ces résultats ont été confortés par l'augmentation des investissements étrangers, avec une enveloppe globale de 28,5 milliards de dirhams, soit une progression de l'ordre de 15% entre 2008. En toile de fond de ces réalisations, le désenclavement du monde rural a bénéficié d'un budget d'investissement de 20 milliards de dirhams en 2010 (contre 8 milliards de dirhams en 2007) en vue de désenclaver le monde rural.
Le deuxième volet a trait à l'amélioration des conditions de vie des citoyens. C'est ainsi que la Caisse de compensation a été renflouée par une enveloppe financière de 167 milliards de dirhams (contre 108 milliards en 2007), l'objectif étant de consolider la subvention des denrées alimentaires de base. Le gouvernement a, dans la foulée, procédé à la hausse des salaires des fonctionnaires sur une base progressive à partir de 900 DH minimum et l'augmentation du SMIG de 25% (de 1936,74 DH à 2337,84 DH), le doublement du seuil minimum de retraite de 500 DH à 1000 DH en 2011, l'augmentation des allocations familiales de 33%, et qui sont désormais de 200 DH/mois par enfant, l'élargissant le bénéfice des allocations familiales au profit de 140.000 assurés de la CNSS.
La promotion de l'emploi ne pouvait que profiter de cet élan positif global, puisqu'il a été procédé à la création de 71000 emplois dans la fonction publique (2008-2010), soit une moyenne de 17000 emplois par an (contre 7000 emplois par an lors des exercices précédents). Parallèlement à ces acquis, il a été procédé au recrutement de 40.000 diplômés, dont 8961 jeunes diplômés chômeurs (doctorat et master), soit un quota de 10% de l'ensemble des recrutements, contre seulement 1000 emplois dans le mandat précédent. Il est à noter que 50% de ces emplois ont concerné les secteurs sociaux: Education, santé et justice.
Au plan transversal, le gouvernement a mené une politique volontariste en matière de scolarisation des enfants. Ce qui a permis de ramener le taux d'abandon scolaire à 3,1% en 2010 dans le primaire contre 5,4% en 2007, à 5,4% dans le collège contre 10,8% et à 9,2% dans le lycée contre 14,5 durant la même période. Le taux de scolarisation dans les trois cycles a atteint respectivement 85% en 2010 (contre 73% en 2007), 64,6% au collège contre 48% et 36,2% au lycée contre 24% au cours de la même période.
Cette dynamique économique et sociale a largement été soutenue par la politique des grands chantiers, qui a nourri la croissance économique et l'amélioration des conditions de vie des populations marocaines et a permis notamment :
* La réalisation de 1416 km d'autoroutes (contre 450 km en 2003), en particulier la réalisation de Marrakech-Agadir et Fès-Oujda et les autoroutes qui sont en cours de travaux et démarrent (Berrechid-Béni Mellal et El Jadida-Safi), le réseau atteindra 1800 km et desservira toutes les villes de plus de 400 000 ha.
* La dynamisation du secteur portuaire grâce, d'une part, à Tanger Med I (en exploitation) ou Tanger Med II (en cours de travaux), et aux extensions des terminaux du port de Casablanca ou des ports dans le Sud (Dakhla, Laâyoune, Boujdour, Tarfaya et Sidi Ifni), qui ont permis l'attrait de l'investissement et la création d'emplois dans les zones et régions concernées.
* Le renforcement :
- du réseau aéroporté: Oujda, El Hoceima, Dakhla-Essaouira et le lancement d'expansions à Casa Mohamed V, Marrakech-Fès et Rabat.
- et du réseau des chemins de fer, qu'il s'agisse du réseau traditionnel, avec la réalisation de Taourirt-Nador ou Tanger-Tanger Med, ou encore le gain de temps d'une heure entre Casablanca et Tanger et la réalisation de plusieurs nouvelles gares (Marrakech, Fès…) ou du lancement de la première étape du TGV Tanger-Casablanca.
La moralisation de la vie publique, la lutte contre la corruption et la répression ont également été au centre de la politique gouvernementale du parti et qui a aboutit à des résultats probants, notamment la mise en place d'un portail dédié aux marchés publics et une administration électronique servant plus de 90 prestations et services, l'adoption de deux projets de lois abrogeant le système des agréments dans les domaines du transport des voyageurs, les carrières et l'institutionnalisation des appels d'offres sur la base de cahiers de charges et leur mise à disposition auprès du Secrétariat Général du Gouvernement pour les requérants. Dans ce sillage, 7 000 personnes mises en cause durant les 4 dernières années (contre 3 000 individus en 2006) ont été poursuivis pour corruption et dilapidation des deniers publics ont été mises en œuvre contre.
La liste est encore riche et diversifiée…
Maghrib Al-Yaoum: Quelles sont les grandes lignes que propose votre programme électoral ?
Karim Ghellab: Très brièvement, le Parti de l'Istiqlal s'engage à mettre en œuvre une nouvelle gouvernance qui tire ses fondements de la nouvelle Constitution. En ce sens, le parti veillera à ce que le Chef du gouvernement soit une véritable institution locomotive de politique générale du gouvernement.
Au plan sectoriel, et plus particulièrement en matière d'emploi, le Parti de l'Istiqlal créera 170 000 emplois par an durant la période 2012-2016, dont 20 000 emplois par an en moyenne, soit 100 000 emplois au total.
En matière de justice sociale, le parti créera deux fonds de solidarité :
* Le premier est destiné à la lutte contre la pauvreté, la précarité et la marginalité.
* Le deuxième étant dédié aux territoires défavorisés. Ces deux fonds viendront appuyer les ressources affectées aux programmes de lutte contre la pauvreté et la marginalité.
Afin d'appuyer les familles démunies, le Parti de l'Istiqlal accordera des subventions directes aux familles les plus défavorisées. Ces aides toucheront 3 millions d'enfants (au lieu de 600 000 aujourd'hui) et seront conditionnées à la scolarisation obligatoire des enfants (programme Tayssir) et à leur santé ainsi qu'aux femmes enceintes et à la santé des enfants (programme Riaaya).
Dans le domaine de la santé, le parti de l'Istiqlal généralisera la couverture médicale RAMED à l'ensemble des Marocains. Une nouvelle assurance appelée Assurance Maladie obligatoire pour les Indépendants (AMI) sera lancée au profit des métiers indépendants (Petits commerçants, artisans, professions libérales…).
D'autres mesures concrètes sont prévues et que l'on annoncera dans les prochains jours.
Maghrib Al-Yaoum: Le Maroc vit actuellement une crise économique liée essentiellement à la crise européenne, quel est votre point de vue, entant que parti historique ayant une place importante dans le paysage politique marocain, pour sortir de cette crise?
Karim Ghellab: La crise que traverse le monde est systémique. Elle exige des solutions profondes et nouvelles, qui ne peuvent être pensées dans le cadre du même format institutionnel qui a fonctionné à aujourd'hui. C'est pourquoi le monde occidental, en général, peine aujourd'hui à trouver les solutions adéquates aux bouleversements auquel il est confronté. Il faut une autre vision du monde, une vision qui devrait être axée sur d'autres valeurs que celles qui commandent aux relations économiques et sociales actuelles.
Le Parti de l'Istiqlal, comme vous le dites très justement, est un parti qui puise ses racines et sa destinée de l'histoire du Maroc en changement. Il a été à l'avant-garde des premières actions libératrices du pays et de la nation. Il est aujourd'hui plus motivé que jamais pour s'inscrire dans la nouvelle dynamique de gouvernance dont les bases normatives sont clairement édifiées par et dans la nouvelle constitution.
Il n'y a pas de solutions miracles, vous en conviendrez aisément. Il reste, cependant, que la gestion économique des affaires de l'Etat et du citoyen doit se faire dans la rigueur, dans la rationalité, dans l'intérêt général au sens strict de ce terme et, surtout et fondamentalement elle doit être tournée vers la réalisation du bien-être collectif.
Il n'est plus question qu'une minorité profite des ressources et des richesses du pays, alors qu'une large tranche des populations vit dans le dénuement et l'exclusion. Les règles gestionnaires doivent être faites sur une base solidaire, responsable et tournée vers la satisfaction des besoins de l'ensemble du corps social.
Si telle est l'orientation insufflée à la politique générale du gouvernement, et de ce fait, au développement du pays, le reste est question d'expertise et d'efficacité.
Maghrib Al-Yaoum: Vous étiez l'un des partis qui a prôné la nécessité de créer un fond de solidarité. Maintenez-vous cette tendance dans votre programme électoral ?
Karim Ghellab: Je vous ai déjà répondu à cette question. En effet, le Parti de l'Istiqlal prévoit la création de deux fonds : Le fonds de lutte contre la pauvreté, la précarité et la marginalité et le Fonds d'aide aux territoires défavorisés.
Maghrib Al-Yaoum: Si vous êtes en tête des résultats des prochaines élections, quels sont les partis avec lesquels vous avez l'attention de créer une alliance pour établir un gouvernement.
Karim Ghellab: Le Parti de l'Istiqlal a des alliés naturels composant la Koutla Démocratique, avec lesquels il a partagé la lutte pour la démocratie, la liberté et la dignité du citoyen. Ce choix reste toujours d'actualité.
Il est entendu que la nouvelle ère qui s'ouvre aujourd'hui doive s'inscrire dans une vision plus active de l'action politique. Celle-ci devra, en conséquence, être surdéterminée par les retombées économiques et sociales sur la vie quotidienne, de tous les jours des citoyens marocains.
Le Parti de l'Istiqlal se présentera devant les électeurs avec un programme. Ce programme constituera la base fondamentale de toute autre alliance future, dans le cadre d'un contrat programme qui engagera l'ensemble de la majorité gouvernementale qui sortira des urnes le 25 novembre 2011.


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