Signe des temps embêtants. Avant, le petit fonctionnaire et le livreur de pizzas n'avaient qu'une ardoise chez l'épicier du coin, la facture de la SMD, quelquefois le boucher ou la bonne. Maintenant que les habitants de la planète ne savent plus que faire entre les lettres du CIH, du crédit de Sofac Crédit ou Eqdom, de la Palio qu'il faut payer sans retard. A la télé, on a vu ce cri pathétique de cette femme d'Athènes, qui dit qu'elle ne sait même pas comment payer la cantine de ses enfants. L'appel de détresse des pays pauvres, des pays riches donne à réfléchir. Même quand les nôtres ne veulent pas entendre parler de la manif contre la RADEEF et du Twinter Mamfakinch, ils sont rattrapés par Facebook et la TV en général – même la Aoula s'y met au JT du soir entre l'absence de pluie à Abda et Chaouia et un accident banal qui fait des morts et des blessés qui s'alignent dans les journaux un an après le nouveau code la route qui déroute des observateurs lucides. stop. Nos manifestants qui ont envahi les rues avant tout le monde - on a même vu des désespérés s'asperger d'essence avant le brave Bouâzizi – ne savent plus où se mettre quand ils voient des manifestants, à New York, Londres ou Milan, revendiquer des droits élémentaires. C'est qu'on ne peut pas tourner le dos à la télé qui hurle dans le salon où la grand-mère fait sa prière, en entendant des travailleurs en colère contre tous les systèmes, de celui du fric à celui qui donne des tics. Conclusion : faut-il fermer les yeux sur cette planète qui nous fait du pied chaque jour avec les JT qui font partie de notre vie ? On est de son temps ou on ne l'est pas. stop. Sécurité. On recrute partout, à l'entrée de Mac Do, du dancing, des maquereaux, et de la grande surface qui propose des buddys qu'il faut payer cash. Le plus souvent, on recrute des agents de sécurité qui se prennent pour des agents de l'Etat dont les prérogatives sont pourtant limitées. A l'entrée des night-clubs qui pullulent maintenant à Rabat, on place des « biagra » sans pitié qui se vengent bêtement sur les enfants des beaux quartiers qu'ils jalousent parce qu'ils ont de belles voitures, de la sape du pape et de l'argent à gogo. Tous les samedis soir, c'est le calvaire pour les jeunes qui veulent juste s'offrir du bon temps et qui tombent sur des mecs durs à cuire. Conclusion : il faut mettre les gens qu'il faut à la place qu'il faut. stop. L'affaire du jeune Souheil Chakhtoura retrouvé mort sur la route de Harhoura dans un accident inexplicable (suite). Les deux filles qui étaient dans la voiture, et qui avaient au début tout nié, ont été arrêtées. La 3ème est en fuite. C'est le Procureur du Roi Si Mouffakir, voyant qu'il y avait des points d'interrogation, qui a ordonné une autopsie. Cette dernière démontre que le jeune Souheil a été agressé et battu à mort. Ses parents, à qui on a voulu faire avaler des couleuvres, font tout pour que l'affaire soit élucidée. Aux Jinayate de Hay Riad, l'affaire fait grand bruit et tout indique que la vérité finira par l'emporter. « Arrouhe aziza inda Allah ». A suivre. stop. Caligula est mort dans sa ville. Un Etat policier est rayé de la carte grâce au Printemps arabe qui donne des aigreurs aux frileux. stop. Enfin, l'énergie solaire, autrefois l'apanage des écolos rigolos, est prise très au sérieux par des responsables de premier rang. Lors de la 1ère édition du Salon Eco Tech Expo à Agadir, l'ONE a présenté son projet d'investissement dédié au chef-lieu du Souss. De l'avis de Abdellah Griech, directeur des énergies hydrauliques et renouvelables au sein de l'ONE, Agadir et sa région sont caractérisées par une forte demande annuelle en énergie avec un nombre de ses clients qui est en augmentation annuelle de 6 à 6,5%. Jusqu'à lors, la ville et sa région ne disposent pas encore de moyens de production suffisants, entraînant une perte de tension et, par voie de conséquence, un besoin d'équiper la région de moyens de production et de transport d'énergie se fait sentir. stop. Fondation Batoul, Fondation Sidi Frej… On ne les compte plus aux 4 coins du Maghreb, loin des tensions du Machrek malgré tout. Mais à qui servent-elles si elles n'offrent pas des séjours aux artistes comme la Fondation Maeght qui met à la disposition des fenanas Oulad Ménana une maison ou un atelier pour un bout de temps ? Le mot Fondation est tellement galvaudé sous nos cieux qu'on ne sait plus à quoi s'en tenir. Comme cette fondation dont le maître de cérémonies est passé maître dans les faux Gharboui et Jilali Gharbaoui qu'on se demande jusqu'où il ira. stop. Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à se retrouver avec un abcès dans la bouche qui leur fait enfler la joue ? C'est devenu un phénomène dans les quartiers à la traîne du progrès où des marchands préparent des brochettes sur une barouéta équipée d'une marméta. D'après Mourad Bernani, un dentiste dévoué et pro, les virus trouvent un bel abri dans les bouches. Ils seraient la cause de cette maladie de la « darssa » qu'on désigne ainsi pour tous les maux des dents. Les victimes ne savent pas toujours que l'abcès est dû à des microbes qui pullulent entre les dents. stop. Soirée hommage à Farid El Attrache – Egypte éternelle –, mais où prendre un billet ? Chez Amal El Attrache qui ignore qu'une soirée est prévue dans les jours qui viennent. A Rabat, on veut se déplacer à Casa, le tremplin des hommages avec ou sans fromage, mais à qui s'adresser ? En matière de communication, les nôtres sont forts en parlote avec ou sans redingote que portent les as du spectacle. stop. Hexagone. « Une bébé à l'Elysée », titre de « Le Parisien » en parlant de la fille de Sarkozy et la princesse de Bruni sous pétrodollars. Alors que les Sarko ne vivent pas à l'Elysée. Comme d'autres qui fuient des palais pour vivre entre les palétuviers, en écoutant le gazouillis des oiseaux. stop. Somalie. Les ravisseurs de Marie Dedieu veulent maintenant vendre sa dépouille après l'avoir privée de médicaments. Aujourd'hui, ceux qui réclament sa dépouille auraient dû voir comment il fallait faire pour l'aider de son vivant. Marie Dedieu s'était exilée en Afrique parce qu'elle avait un fort tempérament. Alors qu'elle vivait avec des indigènes, l'ambassade à Mogadiscio aurait dû aider cette femme un peu rebelle qui a choisi de vivre loin des siens pour être plus prête de la misère qui l'a toujours révoltée. Pour les anciens des seventies, Marie Dedieu était une militante des droits des femmes où elle s'est distinguée dans le journal légendaire « Le torchon brûle », du temps des Gazolines avec Hélène Hazéra, Maud Molyneux, etc. Toute une époque fabuleuse. stop.