Le Maroc en mouvement: un partenaire voisin, à vocation méditerranéenne et atlantique, est le thème retenu lors de la conférence organisée par l'Ambassade du Royaume du Maroc à Lisbonne au Portugal, le 15 juin de l'année en cours. Cette conférence s'est articulée autour d'un certain nombre d'axes dont celui sur lequel était interpellé à intervenir la DEPF (Direction des Etudes et des Prévisions Financières) par le biais de son Directeur M. Mohamed Chafiki, à savoir le Maroc en devenir et ses atouts avérés pour une plate forme d'investissement, de production et d'échange La DEPF indique à ce titre que lors de son intervention , M. Chafiki a brossé la nouvelle géographie de la croissance dans le monde en soulignant les mutations structurelles en cours, dont notamment, la modification de la géographie de la croissance - de fait, les pays émergents et en développement ont connu une croissance nettement supérieure à celle des pays avancés, ils assurent désormais près de 40 % de la production mondiale, contre 25 % seulement il y a vingt ans-, la reconfiguration de la carte industrielle dans le monde, l'émergence des puissances démographiques comme moteurs de l'économie mondiale. Les lignes de rupture qui se dessinent s'accompagne d'enjeux et de défis majeurs afférents aux problématiques : de la place du marché et de l'Etat, des systèmes de protection sociale dans le cadre d'un modèle de développement de moins en moins intégrateur : crise des marchés de travail, inégalité sociale, de la reconfiguration des systèmes productifs et de la division internationale du travail. Dans ce contexte mondial en mutation, l'économie marocaine a fait preuve d'une forte capacité de résilience et d'un fort potentiel de croissance. Et c'est justement en ce sens que M.Chafiki a rappelé les performances confirmées de l'économie marocaine qui a gravit un nouveau palier de croissance économique, 4,8% en 2005-2009 après 4% en 1999-2004 et 3,2% en 1990-1999 ; diversifié ses sources de croissance, et tertiarisé son tissu productif, sans déséquilibrer les fondamentaux macroéconomiques. Parallèlement, M. Chafiki n'a pas manqué de mettre l'accent sur, et, le rôle moteur de la demande intérieure dans la dynamique de croissance, et, le processus de réformes structurelles et sectorielles, amorcé depuis le début de la dernière décennie et accéléré au cours des dernières années. Ce qui, en somme, dénote d'une politique volontariste et d'un engagement ferme du Gouvernement pour l'amélioration du modèle de développement de l'économie marocaine et le renforcement du positionnement du Maroc pour une meilleure intégration à l'économie mondiale (des réformes structurelles visant la stabilité du cadre macroéconomique ; ouverture croissante de l'économie nationale, conclusion de nombreux accords de libre, sortie sur le marché mondial des capitaux ; renforcement du rôle stratégique de l'Etat et appui au partenariat public-privé ; un cadre institutionnel et réglementaire favorable à l'investissement ; des stratégies sectorielles rénovées). A ce propos, M. Chafiki a mis en exergue les différentes stratégies sectorielles mises en œuvre et qui confortent les progrès réalisés en matière de croissance économique, et permettent d'établir de nouvelles ambitions pour 2020. Enfin, M. Chafiki n'a pas manqué de rappeler l'orientation des politiques publiques à la faveur des desseins d'amélioration des indicateurs de développement humain et de la promotion d'un Etat performant au service du citoyen (Réforme Ambitieuse de la Constitution; consécration de la politique de régionalisation élargie; ...). Et de conclure que le Maroc s'inscrit en toute assurance dans de nouveaux paradigmes du développement qui interpellent des innovations institutionnelles au service d'une transformation économique et sociale plus inclusive.