On l'attendait grandiose, captivante et indécise, finalement la montagne va accoucher d'une souris. C'est la troisième manche du top final entre l'ASS et le WAC. Côté des membres de la Fédération Royale Marocaine de Basket, on ne sait plus où donner de la tête, après que les dirigeants du WAC aient joint l'acte à la parole, présentant une équipe composée de six joueurs issus de la catégorie des juniors. Il faut remonter à la saison 76-77, pour voir un tel scénario lors d'une finale, la saison où le FUS de Rabat s'est présenté avec deux joueurs (Abdeslam Tadlaoui et Aderraouf Lamdaouar), mettant ce jour là la Fédé dans l'embarras, et quatre membres du comité (Abdelhafid Alioua, Abdelouhab Tadlil, Abdelhamid Ben Jamâa et Abdeslam El Hani). Pour son geste, le FUS a payé une amende de 1500,00 dh (mille cinq cent dhs), car seuls les joueurs ayant pris part à la première phase du championnat, ont le droit de participer à une finale. Pour les responsables du WAC, ce qui se passe actuellement en basket-ball, il n'y a plus de pouvoir, il y a l'abus du pouvoir et rien d'autre. Puis, il y a les déclarations de M.Mohamed Znaidi S.G, à Radio Mars, déclarant entre autres : ‘'Que la programmation du match d'appui, s'est faite en commun accord entre le dirigeants de l'ASS et du WAC'', ce qui a irrité les dirigeants des Winners, puisqu'ils n'ont reçu la notification de la rencontre, comme nous tous que le jeudi 23 juin 2011 à 21 heures 47 minute. Disons-le tout court, pour ne le pas dire tout haut, la fédé est-elle malade de son secrétaire général ! Ce qu'on a vécu samedi à la salle du complexe sportif Moulay Abdallah restera à jamais comme une offense au basket-ball national. Samedi, tout le monde avait du mal à exprimer son désarroi, du mal à trouver le mot juste pour qualifier ce dernier acte, celui de la flétrissure sportive. Après ce qui s'est passé, les sponsors pourront-ils croire encore aux capacités de la grosse balle orange ? Depuis la fameuse finale 2006-2007 entre le MAS et l'ASS, le top final du championnat du Maroc, est devenu un vrai casse-tête chinois pour le bureau fédéral, rocambolesque à plus d'un titre. On se rappelle la programmation des finales 2007-2008 et 2008-2009 entre l'IRT et l'ASS (Tétouan et à Casablanca), ce qui n'a pas manqué de soulever de longues vagues de contestations du côté de la rive droite du Bouregreg. Aujourd'hui, la critique permanente et la contestation systématique sont un mal de notre époque. Sur cette planète en folie où nous vivons, on est mécontent de tout et de rien. Et pour un oui ou pour un non, on brandit une pancarte avec des gémonies virulentes, envers quelqu'un ou envers une institution. Bref, le basket-ball national a reçu un sacré coup derrière la tête, ce qui est regrettable dans cette affaire où on n'a pas pu régler les petits ennuis. Oui, des petits ennuis et pas plus, qu'avaient engendrés le premier et le second acte. Donc, samedi, sur le parquet de la salle du complexe sportif Moulay Abdellah, il y avait un non match, puisque le WAC s'est présenté avec seulement six joueurs, on rigolait plus qu'on jouait. A la fin de la première période, que trois joueurs du WAC quittent le jeu pour cinq fautes, (Belgharbi, Merzouk, Sammi), donc il ne reste que trois pour continuer le jeu (Ouardi, Hajri et Lahrichi). De retour sur le parquet, jugeant que le jeu ne vaut vraiment pas la chandelle, le premier arbitre de la rencontre, Samir Abaâkil, va siffler la fin de la partie sur le score 50-29 en faveur de l'ASS, qui va succéder à lui-même, à l'issue d'une saison marquée par top final en toc, qui sonne comme une insulte à l'esprit du jeu. Les responsables du WAC ont décidé d'adopter un profil qui va avec leur doctrine, mais dans ce paysage de contestations on doit éviter d'un côté comme de l'autre, les dérapages verbaux. Après cet épilogue des plus hallucinants dans l'Histoire du basket-ball national, M. Mohamed Dinia, est devant un grand dilemme, et ce, depuis qu'il est à la tête de la fédé, il sait aussi, qu'on ne fait pas d'omelettes sans casser des œufs, alors aux grands maux les grands remèdes, et là, nul n'a besoin de dessins pour illustrer le bric-à-brac qui s'entasse autour de ce dossier. Le Président, comme on le connaît, n'est pas du genre à hurler ou de taper du poing sur la table ou un homme de conflits, mais un homme qui va intervenir avec l'ensemble de son bureau, pour corriger une dérive, car les observateurs de la grosse balle orange on du mal à envisager une déchirure entre la FRMBB et les composantes du Widad ou encore la ligue de la Chaouia. En sport il faut accepter les règles, mais cela tient à la sagesse des personnes. La Fédération Royale Marocaine de Basket-ball s'est saisie du problème, son bureau va tenir ce mardi 28 juin une réunion pour en débattre. A chaud, personne ne parle ni de sanctions, ni de rendre la monnaie de la pièce au WAC, ou de tomber dans le piège et régler une faute par une faute. Donc, Il y a un règlement pour clore ce dossier (top final ASS-WAC), permettant ainsi au basket-ball national de retrouver sa notoriété. ‘'Seuls sont forts ceux qui savent et qui réalisent !!!'' (Renato Williams Jones, Président de la FIBA de 1973 à 1981)