Le top final 2010-2011, c'est aussi la bouteille à l'encre. Puisque le deuxième acte a fait couler beaucoup d'encre à Salé comme à Casablanca. Et là, dans les deux camps ont se défend avec dents et ongles. Pour Abdallah Hassouni, porte-parole de l'ASS, dans une déclaration à Radio Mars : «La rencontre s'est déroulée dans de bonnes conditions, et les responsables de Salé non rien à se reprocher ». Moins septique par rapport au samedi dernier, Ramzi Berrada, porte- parole du WAC, même si derrière ses paroles on sentait la frustration, on sentait aussi qu'il n'a pas voulu ajouter de l'huile au feu. Une chose est sûre, les événements qui ont entaché le deuxième acte, ne font nullement honneur à la balle au panier. En fin de compte, ce n'est ni l'ASS, ni le WAC qui seront le véritable perdant, mais le basket-ball national en quête d'horizons radieux. Du côté de la métropole économique, on cri au scandale, et on compte rendre la monnaie de la pièce aux Slaouis. Mais la violence n'engendre que la violence, qui n'est qu'un moyen pour obtenir quelque chose qui nous échapperait autrement ou qui nécessiterait une grande dépense d'énergie. En clair, c'est un moyen d'arriver à ses fins en s'appuyant non pas sur ses propres forces mais sur autres choses. Et là, je pense que ni l'ASS, ni le WAC n'ont vainement besoin, car ils ont assez de forces pour s'imposer sur le terrain. Après tout, le basket-ball n'est qu'un jeu, où la victoire n'est qu'un moyen d'exprimer le résultat de l'effort consenti. Et la victoire finale de l'ASS ou du WAC n'altère en rien l'avenir du basket-ball national, car vainqueurs et vaincus du top final 2010-2011, doivent, impérativement, rester lier par quelque chose de plus profond, qu'on appelle le sport des intellectuels. Une discipline qui a vu défiler, pendant des années et des années, une pléiade de célébrités, et ce n'est pas aujourd'hui, pour un titre de champion du Maroc, qu'on fera plonger la grosse balle orange dans des eaux troubles. Le sport est avant tout : loyauté et respect de l'adversaire. Autrement dit, que celui qui ne comprend pas la vraie philosophie du sport, qu'il revient sur le banc de l'école pour se persuader que dans le sport la victoire est un leurre, c'est pour cela qu'il ne faut pas prendre le sport trop au sérieux, mais pour un simple divertissement pour oublier le train-train de la vie. Bref, pour les dirigeants d'une équipe qui débarque de l'antichambre, avec un début de la saison chaotique, tout laisse croire qu'elle va connaitre une saison de galère, une petite lessive a été opérée au sein du groupe et ça marche. Le fait d'arriver au top final et pousser l'ASS, super favori pour succéder à lui-même, à disputer la belle pour pouvoir garder son titre, c'est déjà une grande victoire vous dises l'entourage des Winners de Casablanca. Une sorte de cerise sur le gâteau. Pour l'ASS, non. Pourquoi changer ce qui marche. Les responsables de la formation de la Cité des Corsaires n'ont pas trop voulu remanier un effectif qui leur a offert le doublé la saison dernière, mais il fallait tout de même renforcer un ou deux postes. Alors que du côté de la bourse, c'est stable. Au club, il y a une pléthore de joueurs de qualité. Le seul problème avec le va-et-vient des coachs, qui a trop touché à l'équilibre de ses schémas tactiques. De ce fait, Réda Rhalimi ou encore Hakim Zouita, ne jouent plus dans le même registre. Pour une équipe qui voyait, il y a quelques semaines, la route qui mène au titre 2010-2011, plus que jamais dégagée. Ce samedi, dans son antre et devant son public, ses joueurs doivent plus que jamais retrousser les manches devant une équipe du WAC, si jamais elle se présente au complet, puisqu'on laisse entendre dans ses couloirs, qu'elle va arborer la partie avec des joueurs issus de la catégorie des espoirs, si ça confirme, ça va être un véritable pavé dans la marre du top final 2010-2011. Et c'est vraiment dommage de voir le championnat s'achever sur une fausse note. Espérons que la raison l'emporte sur les sentiments pour ne pas priver les amateurs de la balle au panier d'un spectacle digne du nom, car le jeu est plus fort que l'objet du jeu, aussi pour que le basket-ball national ne sombre pas dans l'anarchie, car la haine n'ajoute rien à l'exaltation pour le titre. Dans un message émanant de la part de M. Mohamed Znaïdi, S.G de la fédé, le jeudi 23 juin 2011 à 21 heures 47 minutes, et ce, faisait suite à la demande du comité de l'ASS, qui laisse libre cours aux responsables de la Fédération Royale Marocaine de Basket-ball de choisir le lieu du match d'appui. De ce fait, la rencontre ASS-WAC, prévue initialement à salle Fath-Allah Bouâzzaoui à Salé, va se jouer à Rabat, salle du complexe sportif Prince Moulay Abdallah. Que le fair-play sort vainqueur en fin de soirée. Programme Samedi 25 juin 2011 Rabat à 21 heures–Salle du complexe sportif Prince Moulay Abdallah : ASS-WAC