Eh bien, ils sont en train de prendre une autre raclée nos amis algériens (joueurs de l'équipe nationale, dirigeants, et entraîneurs). Leur presse n'est pas tendre avec eux, ainsi que vous pouvez le découvrir sur nos pages… Ça donne froid dans le dos, ce déferlement de mots qui, vus de loin, nous paraissent excessivement méchants. Mais, mais, il faut bien le dire, on (la presse marocaine) aurait fait pareil, si, en cas de malheur, le résultat de Maroc-Algérie avait été inversé… Qu'est ce que Ali Fassi Fihri et Gerets auraient « pris » sur le dos en cas de défaite !!! On n'ose y penser, surtout que certains de nos confrères bien avant le match de Marrakech, avaient déjà annoncé la couleur. La presse serait-elle à l'image de ce qu'en disent certains analystes ? Qu'un jour, elle vous lèche les pompes et que l'autre elle vous lynche ??? Vraiment pas glorieux tout ça. Et ce n'est pas bon du tout. Etre modeste dans la victoire et tolérant dans la défaite, voilà la juste mesure. Tout le reste est bavardage, et… massacre inutile. Les Romains, ceux de Jules César et autres hommes illustres qui, aujourd'hui, font le bonheur des cinéphiles amateurs de films à grand spectacle (Ah, Cléopâtre avec Liz Taylor, ou encore Quo-Vadis avec un Néron interprété de manière époustouflante par l'anglais Peter Ustinov) ou même de péplums, les Romains donc avaient déjà tout compris de la vie. La phrase « n'oublie pas que tu es mortel » était criée à tous les généraux au moment où étaient célébrés leurs triomphes. Cette Histoire a laissé une formule qui a valeur de devise : « il n'y a pas loin du Capitole à la Roche Tarpéienne ». Le Capitole était le lieu du Pouvoir, celui des empereurs et sénateurs et la Roche celui où l'on suppliciait ceux qui, pour une raison ou une autre, avaient commis, des actes punis par la loi. L'expression, « il n'y a pas loin entre le Capitole et la Roche… » est restée, jusqu'à nos jours, et beaucoup de magazines l'ont choisie pour décrire, ce que vit Strauss Kahn, cet homme qui, à l'âge de 10 ans avait survécu au tremblement de terre d'Agadir (D.S.K était écolier au Maroc) pour connaître une terrible déchéance au moment où les plus grands honneurs lui étaient promis. Beaucoup ont perdu l'occasion de se taire avant Maroc-Algérie. Dans sa rubrique de « A » à « Z » notre collaborateur Baba en a dénoncé quelques uns. Vous les trouverez à la lettre « Z » comme zéro. Mais, hélas, il y en a d'autres, comme le très sympathique international Chipo de Kénitra, qui, on ne sait pourquoi, avait clamé partout que le choix de Marrakech pour jouer Maroc-Algérie était une erreur. Ou encore Bassir, le talentueux et formidable attaquant rajaoui qui, la veille au match, sur Radio Mars a descendu en flammes la fédération de foot pour une histoire d'invitations. Bassir est tout de même au-dessus de ça et puis à la FRMF il y a son copain Naybet et cela doit suffire pour, en principe, régler tous les problèmes, sans en faire un problème national qui donne une très mauvaise image de tout et de tous. Un qui n'a pas perdu de temps, mais alors pas du tout, lors de ce Maroc-Algérie, avant, pendant et après. C'est le ministre Moncef Belkhayat, qui, mardi matin, était dans les gazettes économiques de la place pour prêcher la bonne parole. Dans l'une de ses interviews, il annonce que « son département fera une enquête sur le scandale des billets et du marché noir ». Dans d'autres il vante les qualités du « sport business », ce qui a fait bondir, entre autres, M'jid, toujours bon pied bon œil et qui ne rate rien. Le ministre déclare aussi qu'il va veiller à la tenue normale et régulière des Assemblées générales des fédérations ! Toutes les fédérations ? « Oui, répond sans coup férir, Moncef le preux, toutes ! » Alors là, on dit bravo, rien de plus salutaire qu'un bon « bilan d'étape ». C'est à ça que doivent servir les A.G., pour savoir où on va et comment on y va. Et c'est magnifique de tenir ces assises quand tout va (en apparence) bien, plutôt que sous les opprobres et les insultes. Comme ce qui se passe en Algérie. Allah i ster…