Après un parcours honorable dans ce CHAN qu'organise le Soudan, la sélection algérienne clôt, ce soir, son tournoi en jouant la sélection soudanaise pour tenter d'arracher la troisième place du classement. Voulant avoir l'avis du sélectionneur national sur la participation de l'EN A' dans ce championnat, mais aussi sur les enseignements qu'on peut tirer des 25 jours passés par les Verts à Khartoum, on a pris langue avec le Général, le premier responsable de la barre technique des A et des A'. Il a bien voulu répondre aux questions de Compétition qui s'est déplacé spécialement pour le rencontrer à l'hôtel Coral, lieu d'hébergement des Verts. Il nous a ouvert son cœur à travers cet entretien où il nous a dit beaucoup de choses sur l'avenir de cette équipe, mais surtout sur son avenir à l'approche du match crucial face au Maroc. Ecoutons-le. - Tout d'abord, peut-on savoir si le groupe se porte bien, après la grande déception qui s'est emparée du groupe à la suite de l'élimination face à la Tunisie ? - C'est tout à fait normal qu'il y ait une déception, car on avait mis la barre très haut et on a fait ça exprès. Notre but, c'était de casser un tabou, celui de participer pour participer, et on a injecté dans les esprits de nos joueurs une nouvelle mentalité qui est : «L'effort finit par payer, et ramener un résultat». On était déçus par rapport à la façon avec laquelle on a été éliminés, avec tous les efforts que les joueurs ont fournis en seconde mi-temps, et les 120 minutes ardemment disputées, et de perdre à la fin à la suite des tirs au but. C'est malheureux, mais tout est à présent rentré dans l'ordre, on a discuté avec les joueurs, on a tenu à dédramatiser cette sortie, et on leur a dit : c'est ça le foot, il faut aussi savoir perdre, il faut l'accepter, on sort de ce tournoi la tête haute. Maintenant, il faut construire à partir de cette équipe. - On a vu Metref qui était inconsolable à la fin du match, et on vous a vu aussi l'accueillir à bras ouverts ainsi que tous les autres joueurs à l'entrée de l'hôtel. Mais malgré ça, Hocine s'est isolé, qu'en pensez-vous ? - La veille du match, Metref a fait une Panenka, quand on s'entraînait sur les penalties, il l'a fait. - Et il l'a sans doute réussie… - Oui, il l'a réussie, Zidane a fait ce geste en finale de la Coupe du monde et le ballon a failli ne pas entrer. Un joueur qui fait un tel geste dénote d'un signe de confiance. On a fait en sorte de le consoler, car il ne doit pas s'arrêter là. - A un match de la clôture de la participation des Verts à ce tournoi, pouvez-vous nous faire un bilan général ? - C'est un bilan très positif, avant cette rencontre de classement face au Soudan, on n'a perdu aucun match, on est restés invaincus et puis, les statistiques parlent d'elles-mêmes. On a scoré 7 fois et on a encaissé que 3. On a eu des matches de haut niveau, et quelques joueurs ont gagné de l'expérience, il y a même des éléments qui n'ont jusqu'ici jamais pris part à un tournoi, encore moins dans une telle chaleur. Avec ces rencontres qui se jouaient à 15h sous un soleil de plomb, il y a des éléments qui ne connaissent pas le goût des succès dans un tournoi, et qui ont chanté, dansé et plongé dans la piscine ensemble avec leurs copains, ils ont aussi appris à pleurer ensemble. Tout ça fait que cette expérience a fait gagner beaucoup de choses à cette équipe. - Coach, si on parlait du match de la Tunisie, avec tout ce que Hadj Aïssa a apporté lorsqu'il est rentré sur le terrain, ne pensez-vous pas que le résultat aurait été différent si vous l'aviez titularisé d'entrée ? - C'est faux, Hadj Aïssa est entré sur le terrain au bon moment, n'oubliez pas que Lazhar était à l'arrêt il y a deux mois. Je discute souvent avec lui avant les rencontres et c'est lui qui me dit à chaque fois combien il peut jouer. C'est une chose entre lui et moi, je ne vais quand même pas le crier sur tous les toits, ou dire à tel ou à tel journal ce qui se dit entre mes joueurs et moi. Ma méthode est ainsi faite, je demande à mon joueur combien il peut me donner au max. Je ne peux, donc, pas débuter la rencontre avec Hadj Aïssa et le faire sortir au bout de 45 minutes ! Ce joueur, avec ses qualités techniques avec ballon, peut nous rendre d'énormes services lorsque l'adversaire commence à baisser les bras. - On l'a vu d'ailleurs ramener un plus après chacune de ses entrées… - Exactement, maintenant qu'on n'a pas gagné face à la Tunisie, on vient me dire pourquoi je ne l'ai pas fait jouer d'emblée. - Face à la Tunisie il a effectué une entrée remarquable aussi et a carrément changé le cours du match… - C'est clair, notamment après le but égalisateur, c'est là que la Tunisie est sortie de la rencontre, c'est là aussi que je criais de mon banc que c'était le coup de grâce, qu'il fallait remuer le couteau dans la plaie, car je savais que c'était le moment ou jamais, puisque nos voisins étaient groggy. On avait des contres de 5 contre 3, on aurait dû tuer le match au moment où je savais qu'ils allaient revenir. Mais bon, on est satisfaits de notre parcours, c'est l'essentiel. - Après la rencontre de la Tunisie, j'ai entendu Chadli discuter avec Tasfaout en lui disant qu'on leur a facilité la tâche, primo avec la non-titularisation de Hadj Aïssa, secundo, après que vous ayez fait sortir Djabou juste après son but, qu'en pensez-vous ? - Franchement, je ne sais pas comment ils voient le foot. Dans ce match, j'avais trois attaquants et personne n'était dans son jour, y compris Djabou qui, malgré son but, a fait un petit match. Je ne sais vraiment pas comment ils analysent un match. - Peut-être qu'il y aurait eu un autre but… - Oui, peut-être. - On est pratiquement à la fin de ce tournoi, pouvez-vous nous faire un bilan concernant cette équipe, son avenir aussi ? - Son avenir, c'est la politique du pays, c'est l'après-CHAN, il y a d'autres échéances, il y a les Jeux africains, il y a les Jeux panarabes, maintenant, il faut penser à ça, moi j'ai donné un signe pour tout le monde. Quand je suis arrivé à la tête de cette équipe ou même chez les A, mon cheval de bataille et mon premier projet étaient de revaloriser le produit local, faire un signe pour tous les pessimistes que la pâte existe. Maintenant, il manque le travail, il faut travailler et construire à partir de choses positives, il faut construire à partir de là, pour l'avenir du football algérien, ça ce sont des décisions politiques, ce sont des décisions, de projet, pas celles d'un entraîneur. Car aujourd'hui je suis là, et demain peut-être pas, ma mission à la tête de cette équipe peut s'achever ici, comme elle peut s'achever aussi pour moi à la tête d'un autre team… - Justement, lors de l'une des conférences de presse que vous avez animées à Alger, vous avez déclaré que ce CHAN, c'est votre dernier tournoi à la tête de cette équipe, qu'en est-il au juste ? - Oui, c'est fort possible. Sincèrement, deux sélections, c'est trop pour moi, je ne peux pas, si j'ai continué ma mission à la tête de cette équipe A', c'est parce qu'on voulait aller au bout de «mon» projet. Les gens ne comprennent pas ce genre de truc, ils ne savent pas que je voulais aller au bout de cette mission pour savoir si j'échouerai, pour découvrir si vraiment il y a de bons joueurs chez nous et on les a mal compris. Et finalement, je me rends compte qu'on a des joueurs exceptionnels auxquels on doit donner la chance à l'avenir. - C'est une sorte d'expérience, c'est ça ? - Oui, je préfère même l'appeler un mémoire, et je viens de terminer ma soutenance, on verra quelles mesures va-t-on prendre à l'avenir. - Peut-on comprendre par là que vous projetez d'aller le plus loin possible avec les A, vous qui soutenez l'intégration des locaux chez les A ? - Celle-là est ma mission principale, avant tout. - Quel que soit le résultat face au Maroc, étant donné qu'il y a une possibilité d'une élimination ou presque en cas de défaite ? - Non, je ne vois pas la chose comme ça, pourquoi vous êtes si pessimiste, pourquoi ne pas dire plutôt que si on gagne cette rencontre, on se rapprochera de la qualif' ? Le jour où je n'atteindrai pas mon projet, je démissionnerai de mon propre gré, en véritable homme algérien avec sa «rejla» c'est tout. - Vous avez promis aux meilleurs éléments de cette équipe une promotion en équipe A, maintenant que ce CHAN est terminé, pouvons-nous avoir leurs noms ? - J'aurai tout le temps d'en choisir quelques-uns. N'oubliez pas, il y a déjà 8 joueurs locaux chez les A, ceux qui nous ont accompagnés au Luxembourg. Je suis à présent en train de faire mon bilan et le bilan individuel de chaque élément, et les plus méritants seront retenus. - Peut-on avoir ne serait-ce que le pourcentage ? - Je vous jure qu'une fois le bilan sera prêt, je ferai mon choix définitif, mais comme je vous l'ai dit, il y a déjà huit joueurs locaux dans mon équipe avant ce tournoi, donc ce n'est pas une nouveauté pour moi. - Quelque 30% de l'effectif, donc ce chiffre pourrait augmenter ? - Je ne vos donnerai aucun chiffre, mais au moment opportun, je vous le dirai. - Mais avouez qu'il y a eu beaucoup de satisfactions ? - Il y a eu beaucoup de satisfactions, il y a eu aussi un défi, celui de revaloriser le joueur local, et nous l'avons réussi. Nous avons démontré à tout le pays qu'on possède des joueurs de qualité, auxquels il faut le travail, les moyens aussi. - Il y a eu aussi des déceptions, n'est-ce pas ? - Bien sûr, que ce soit sur le plan individuel ou collectif, tu ne peux jamais atteindre la perfection, on n'a pas été parfaits, c'est d'ailleurs à cause de ça qu'on n'a pas gagné le trophée. Il y a toujours quelque chose qui grince, peut-être il y a un manque de temps de travail, et il faut travailler davantage, peut-être qu'il y a une certaine maladresse, il y a aussi des joueurs qui n'ont jamais joué un tournoi. Soudani par exemple est en train de prendre part à son premier tournoi, mieux encore, c'est sa première en sélection, et c'est la première fois qu'il joue pour une sélection, car même quand il était jeune, il ne l'a pas fait, c'est dire que cette équipe est née du néant. - En parlant de Soudani, récemment face au Gabon contre qui il a marqué deux buts, vous nous avez dit qu'il vous a quand même déçu et qu'il avait des carences, qu'est-ce que ça veut dire ? - Non, ce n'est pas vraiment comme ça, dans ce match-là, Soudani avait la possibilité de marquer encore deux autres buts, j'étais déçu par lui, car j'aurais aimé qu'il rate moins et qu'il devienne meilleur buteur de la compétition. Ceci dit, je vous mentirais si je vous disais qu'il n'a pas de carences, comme chaque joueur d'ailleurs. - Peut-on connaître quel genre de carence ? - Soudani doit travailler son pied droit par exemple, un attaquant de pointe qui ne joue pas des deux pieds ne peut pas marquer à tout moment. Vous l'avez tous vu, quand il reçoit le cuir sur son pied droit, il doit toujours le pousser vers le pied gauche, il perd une seconde, et quand il perd une seconde, c'est aussi un but qu'il vient de rater, voilà pourquoi j'insiste avec lui sur ce point. - Il sera retenu chez les A ? - On verra bien. - Personnellement, je trouve que Soudani est meilleur que plusieurs attaquants qui jouent actuellement chez les A, n'êtes-vous pas du même avis ? - Non, Je ne dis pas le contraire, mais si Soudani veut faire le haut niveau, il doit travailler davantage. Comme je le dis aussi à d'autres éléments. S'il veut aller loin, il doit travailler son pied droit, son intégration chez les A ne dépend pas néanmoins de ça, car on décidera après le bilan. Mais il a de fortes chances comme les autres pour rejoindre l'équipe A. - On a discuté avec les entraîneurs d'Afrique du Sud, de la Tunisie et même ceux des équipes rencontrées au premier tour et ils étaient tous d'accord à dire que le duo Metref-Lemouchia est le pilier de cette équipe et que leur rôle est très important, vous en pensez quoi ? - Effectivement, ils ont fait un grand tournoi, que ce soit Khaled ou Hocine. - Toujours pour ce qui est du match face au Maroc, on a appris que le spécialiste des terrains gazonnés est déjà à pied d'œuvre à Annaba, une idée peut-être sur l'avancement des travaux ? - Je suis en train de suivre ça avec le président de la ligue, il m'a dit que ce monsieur est arrivé, tout ce que je peux vous dire, c'est que je souhaite de tout mon cœur que ça aille bien. Certes pour le moment, j'ai d'autres préoccupations, mais le choix on l'a fait, ça sera à Annaba. - Le président Raouraoua vient d'être élu au comité exécutif de la FIFA, ça vous fait quoi ? - C'est une autre victoire pour l'Algérie, être élu comme ça dans la plus grande instance mondiale du football est une grande victoire. Désormais, il faut en profiter, avant, notre pays souffrait de la hogra, mais ça ne doit plus être le cas à partir de maintenant, et ce, à tous les niveaux. - D'ailleurs, depuis qu'il siège à la CAF, il a beaucoup aidé le football algérien… - La notoriété du football algérien ne peut être que plus forte maintenant, et connaissant les principes de Raouraoua et son amour pour son pays, vous pouvez être sûr qu'il va se donner corps et âme pour défendre les intérêts du pays. - Coach, on a vu que grâce à l'Algérie, plusieurs règlements et lois du foot ont été retouchées, à commencer par le déroulement des rencontres du dernier match des poules en même temps, et ce, jusqu'à l'interdiction de l'arrêt de la course du joueur avant l'exécution d'un penalty, et voilà que Blatter déclare lors de l'assemblée de la CAF qu'il veut éliminer les tirs au but, un jour après avoir assisté à l'élimination de l'Algérie par aux tirs au but, que signifient toutes ces choses selon vous ? - Cela veut dire qu'il y a des gens qui réfléchissent et qui proposent, c'est aussi l'une des raisons qui ont aidé El-Hadj à être élu au comité exécutif. Maintenant, celui qui peut apporter quelque chose au pays «mrahba bih». Mon souhait le plus cher, c'est de voir d'autres Algériens occuper d'autres postes dans toutes les instances, ça nous rendrait plus forts. - Une source autorisée à la JSK vous accuse d'avoir fait jouer Belkalem dans ce CHAN, alors que vous saviez qu'il était blessé, qu'avez-vous à dire sur ce sujet ? - Oui, on le savait, je savais qu'il était blessé, il n'y a aucun conflit et je n'ai fait aucune déclaration qui me mettrait en conflit avec eux. - Oui, mais vous l'avez fait jouer alors que vous avez dit qu'il n'était pas prêt ? - Le joueur est venu en étant blessé, on a tenté de le récupérer pour ce tournoi. D'ailleurs, avant de venir ici, il a joué un match amical face à l'équipe espoirs. Pour nous, c'était bon, je crois que c'est un malentendu. - Mais… (il nous coupe). - Il courait, il sautait le plus normalement du monde, mais quand il frappait fort dans le ballon, il ressentait des douleurs, c'est ça son problème, le problème réside dans l'insertion de l'adducteur. Moi, je ne fais pas du sensationnel, ce n'est pas lui (…) qui gère mon équipe. - Et qu'en est-il de son état de santé ? - Ça va, hier j'étais avec lui au téléphone (NDLR : mercredi), il a eu l'accord des médecins pour quitter Aspetar, il devrait rallier Alger demain, pour continuer les soins. Dans 15 jours, il pourra reprendre avec ses coéquipiers. - Lors du dîner offert par les Tunisiens, on vous a entendu dire à Raouraoua que Mesbah est très content du but marqué face à la Juve, c'est la preuve que vous suivez aussi l'actualité des pros même à partir de Khartoum… - Oui, je les suis tous, je suis en contact avec eux, ils m'appellent à chaque fois, quand l'un d'eux gagne, c'est de bon augure qu'il y ait un tel état d'esprit et, incha Allah, l'avenir sera meilleur. - Vous avez dit que vous suivez ces pros, n'y a-t-il pas quelqu'un qui les suit aussi pour vous durant ce CHAN, un de nos techniciens par exemple ? - Oui, je le reconnais, j'ai des rapports techniques, il y a ceux qui suivent pour moi les prestations de ces joueurs. Parfois je le fais aussi, je tente d'avoir des nouvelles de leur état de santé, des rapports de jeu, les temps de jeu, leurs actions, en somme tout. - Ne pensez-vous pas que l'annulation du match amical des A face à la Tunisie va se répercuter négativement sur la préparation de l'équipe par rapport au match du Maroc ? - Bien sûr, c'est très contraignant pour nous, du 17 novembre au 17 mars, il y a combien, quatre mois, mettez un point d'interrogation et arrêtez-vous. - C'est une raison de plus qui nous pousse à croire que vous allez compter sur un maximum de joueurs de cette équipe A' face au Maroc… - Je ne peux pas vous le dire, mais il est clair que je cherche le joueur le plus compétitif. Par poste, il y a des joueurs qui sont bons ici et bons là-bas, et d'autres qui jouent ici et qui jouent là-bas, un joueur qui n'est pas compétitif, c'est clair que je choisirai un autre élément qui a pris part à six matches dans la chaleur de Khartoum. Mais s'il y a deux éléments d'égale valeur, j'en choisirai le meilleur, vous devez savoir que je prends l'entière responsabilité de ce que je fais, je ne réfléchis pas trop avant de prendre mes décisions. Personne ne me paye pour les prendre à ma place, en Algérie, c'est moi qui fais les choix. - Peut-on s'attendre à un retour d'un Ghezzal qui réclame sa place en EN… - Possible. - D'un Aoudia aussi, bien qu'il ne joue pas, vu ce qui se passe actuellement en Egypte… - Possible aussi. Que ça soit clair, tous les Algériens concernés et qui jouent régulièrement auront leur convocation pour le match du Maroc. - On a failli oublier ce match face au Soudan pour la troisième place de ce CHAN, c'est important ? - Important pour les jeunes qui n'ont pas trop joué, pour qu'ils ne repartent pas bredouilles, c'est la petite finale, on veut bien que nos jeunes ne partent pas les mains vides, il y aura une médaille, c'est un podium, pour l'histoire, c'est tout. - Les Tunisiens ne nous étaient pas supérieurs, c'est l'avis de tous ceux qui ont suivi la partie, vous n'avez pas quelques regrets par rapport à ce match, vous qui aviez déclaré que vous ferez tout pour qu'il n'y en aura pas ? - Quand il y a échec et quand il y a défaite, il y a toujours quelque part des regrets, les Tunisiens ont reconnu notre supériorité, c'est déjà important, car ils ne le font que rarement, je connais leur mentalité, c'est un point à retenir et n'oubliez pas qu'on a eu en face pratiquement leur équipe A. - Le Soudan ne remportera pas son CHAN, c'est l'Angola et la Tunisie qui animeront la finale, ce n'est pas une surprise ? - Non, absolument pas, dans un premier temps, je pensais qu'on allait jouer une finale face à la Tunisie, donc ce n'est pas une surprise pour moi. Pour le Soudan, je crois qu'ils n'ont pas voulu gagner cette coupe, leur façon de jouer laisse dégager ce sentiment, c'est tout ce que je peux vous dire. - Et l'Angola, cous ne l'attendiez sans doute pas… - Ah, non. Je suis désolé, c'est l'équipe A de l'Angola, comment voulez-vous qu'on ne l'attende pas à ce stade de la compétition ? - C'est vrai que Manuel José et Renard ont fait du bon travail dans cette équipe… - Oui, ils sont robustes, athlétiques, j'espère que les Tunisiens seront à la hauteur, car ça ne sera pas facile. - Une dernière question coach, confirmez-vous que vous allez garder votre staff technique actuel avec vous chez les A ? - Oui, du moins tant que je suis à la tête de la barre technique de l'équipe A, je suis satisfait du boulot qu'ils font, il y a une ambiance familiale. - L'ensemble du staff, avec le préparateur physique et les autres membres ? - Oui, quand je travaille, je n'ai pas besoin de surveiller à gauche ou à droite, qui parle dans mon dos, je travaille avec eux et je suis serein, quand on est à l'aise avec quelqu'un, on est à l'aise.