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Télégramme
Publié dans L'opinion le 07 - 06 - 2011

Ils ont fini par manifester à Rabat, les jeunes et moins jeunes du Twenty Fibraïre après avoir obtenu une autorisation en bonne et due forme qui leur a permis de lancer leurs slogans parfois sans gants.
Une grosse déception pour les journalistes européens venus de France et Navarre, de l'Espagne en panne à la Puerta del Sol, qui n'ont vu à Rabat aucune matraque en action comme dans la dernière manif qui avait fâché Boundif. Car, après un défilé, il faut tout nettoyer.
Dimanche dernier, l'atmosphère était vraiment pacifique même si on a vu des intrus, des ventrus et des minus, profiter de ce 5 juin, journée internationale de l'environnement, pour apporter leur grain de sel qui n'est pas toujours le bienvenu.
Une journée sans incident qui n'a pas fait la « une » d'Al Jazeera, plus préoccupée par la boucherie en Syrie qui a endeuillé la communauté arabe qui croyait qu'elle n'avait qu'un seul ennemi. Que nenni. stop.
A la prison de Salé où l'Administration pénitentiaire se refait le match des insurgés qui sont montés à la terrasse pour faire main basse sur le Mim Jouj, la rencontre Maroc-Algérie a provoqué une explosion de joie où chaque but faisait soulever les détenus enfermés derrière les barreaux qui ne semblaient plus se séparer du reste du monde. Gardiens et prisonniers, unis dans la ferveur, n'avaient plus d'yeux que pour le petit écran devenu immense ce soir là. stop.
Jamais on n'a vu la presse économique, qui avait plutôt un rôle de réflexion et de responsabilité partagée, s'en prendre aux institutions comme elle le fait actuellement. Bien sûr qu'il n'est pas question de dire que tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil, mais il y a des limites qu'il ne faut pas dépasser quand il s'agit de rapporter une actualité somme toute normale dans un pays qui a décidé d'assumer. Que des manifestations chez des fonctionnaires ou chez des manutentionnaires occupent les devants de la scène, ne devraient pas provoquer à chaque fois un vent de panique. Alors qu'il s'agit tout simplement de l'apprentissage de la démocratie. Ceux qui crient au loup du haut de leur édito sur 1 ou 2 colonnes monotones, sont les mêmes qui n'ont rien de clair pendant des années, ce qui leur a permis de s'enrichir. Aujourd'hui, ils voient que leur niveau de vie est menacé. Aussi, ils tirent sur tout ce qui bouge pour maintenir un statu quo qui leur permet de savourer leur salon rococo… stop.
Les potiers de Safi s'arment contre la concurrence, écrit Marie-Noëlle Rassan, apparemment bien documentée. Mais pourquoi parler de concurrence alors que chaque région a sa spécificité ? Certes, il y a le cachet du tagine aux motifs typiques de la capitale des Abda, mais il y a aussi la poterie de Salé – qui empoisonne l'environnement avec ses fumées noires que Lazrak n'arrive pas à supprimer –, la poterie de Fès et tous ces articles de l'artisanat qu'on vend sur les routes secondaires.
Ensuite, pourquoi parler de concurrence étrangère alors que, là encore, chaque pays est fier de ses richesses et de ses particularités ? Qu'il s'agisse de la poterie portugaise, espagnole ou italienne qui ne concurrencent ni la poterie de Safi ni celle d'Al Oulfa.
Mais saluons la formation qu'on propose à nos artisans qui seraient aussi menacés par la crise.
Les potiers de Safi misent sur la formation pour sortir de la crise. Une session de formation a été organisée du 2 au 26 mai dans la capitale des Abda. Elle s'est inscrite dans le cadre du Morocco Economic Competitiveness (MEC), de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) et avec l'appui de la délégation de l'Artisanat.
L'un des volets du MEC se concentre précisément sur l'appui au secteur de la poterie de Safi. stop.
Un Marocain résidant à Tripoli est rentré chez lui à Rabat où il raconte à des chômeurs du quartier de l'Océan que celui qui lui ramènera sa voiture de Libya,… touchera 10.000 Dhs.
Aucun candidat pour la mission périlleuse. stop.
Quand on voit ce qui se passe en Grèce, en Espagne ou en Islande où l'impact de l'austérité sur l'emploi et les revenus ajoute un défi politique à la crise de la dette, on se dit qu'on n'est pas moins loti et que, sans jouer les optimistes à outrance, disons que ça se passe autrement chez nous.
Ailleurs, le prolétariat tient en otage des décideurs omnipotents qui veulent tout, le beurre et l'argent du beurre, qui surveillent le CAC 40 et les humeurs du cacao.
Ici, le brave peuple endetté avec l'ardoise de l'épicier, les traites du logement social, dit la pub, l'école privée de l'aînée et les caprices du gamin et du benjamin, ne connaît même pas ses droits les plus élémentaires.
Car, depuis quand on ose lever la tête et parler comme des syndicalistes dans un pays où il n'y avait que le premier mai – devenu obsolète - pour parler du coût de la vie et de la dette ? stop.
Des augmentations qui ne feront pas mal aux dents durant le prochain Ramadan quand elles seront effectives. Même si ça ne plaît pas au Haut Commissariat au Plan qui a le culot de sortir des conclusions hâtives en plein remue-ménage international. Le Haut Commissariat au Plan – quel est son plan ? – qui n'envoie pas encore des convocations que le 4ème arrondissement remet de main-à-main, est suivi par des spécialistes de l'analyse qui relève de la psychanalyse. Qui écrit pour qui ?.
Lecture : «Le budget et la balance commerciale ne sortiront pas indemnes des augmentations des salaires». Encore heureux qu'on ne nous dise pas que les réaménagements salariaux nous plongent dans le coma… stop.
L'histoire de DSK, qui aidait aussi bien les Incas que les Grecs ou les Portugais quand il était au FMI et qui s'est retrouvé dans de beaux draps, fait presque sourire les observateurs qui savent que, sous nos cieux cléments, les viols et les attouchements sont fréquents à Rabat, à Casa ou à Taza. Des employées harcelées par leur chef, sous-chef quand ce n'est pas carrément par l'employeur libidineux, finissent par céder. Ces victimes gardent le silence pour ne pas être renvoyées. Car, contrairement à ce qu'on peut penser de ce côté-là, c'est encore le Moyen-Age même si on ne jette pas les ordures par les fenêtres comme autrefois.
Malgré le scandale de DSK aujourd'hui loin de la prison de Harlem qui abrite des délinquants du Bronx, puisqu'il vit dans une résidence de luxe, des femmes au Souissi ou à Bettana continuent de subir les assauts des pauvres typers à moitié sots qui ne veulent pas accepter qu'on vit dans un Etat de droit et que toute agression sexuelle est condamnable. Quant à la pauvre Noufissa du Sofitel de New York, il y en a des milliers au Maroc qui se taisent pour ne pas perdre leur emploi. stop.
Mark Zuckerberg a eu beau jeu de démentir l'ouverture de Facebook aux moins de 13 ans. Les mômes y sont déjà ! «Je n'ai jamais dit que je voulais que les enfants s'inscrivent. Et si c'était le cas, nous devrions développer des procédures adéquates. Ce n'est absolument pas une priorité pour nous aujourd'hui», a assuré, il y a quelques jours, lors du forum e-G8, le fondateur du réseau social mondial. Pour l'heure, les «procédures adéquates», ce sont les jeunes qui les ont trouvées, et elles sont d'une simplicité… enfantine. «Tout le monde le sait, il suffit de modifier sa date de naissance», écrit Sandrine Blanchard dans «Le Monde», qui ajoute : «Chez les 10-12 ans, certains se vieillissent d'un ou deux ans, d'autres s'affichent majeurs, et ceux qui jouent la carte de l'humour affirment qu'ils sont nés en 1905 ! Pas de souci, 106 ans et une bouille d'enfant sur la photo, ça ne trouble pas les «procédures» Facebook !». stop.
L'Europe continue à parler de rebelles quand il faut les appeler résistants comme ceux qui ont sauvé la France des griffes du nazisme et l'Italie du fascisme.
Les dirigeants rebelles libyens doivent se préparer sérieusement à la chute du colonel Mouammar Kadhafi s'ils veulent éviter à leur pays le genre de chaos qui a suivi la fin de la dictature de Saddam Hussein en Irak, a estimé dimanche William Hague. De retour d'une visite-éclair à Benghazi, bastion des insurgés en Cyrénaïque, le secrétaire au Foreign Office a déclaré à la BBC que le Conseil National de Transition (CNT) qui y est basé disposait bien d'un plan pour l'après-Kadhafi mais qu'il n'était encore qu'embryonnaire. stop.
Echos de l'Hexagone. Quelle idée de remplacer Philippe Bouvard par Stéphane Bern, la folle du roi… ! Bouvard, grosse tête, est du genre à mourir sur son trône comme Molière qui n'a jamais pris de retraite. stop


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