Conformément au règlement intérieur de la Chambre des représentants, le groupe istiqlalien au sein de ladite Chambre a introduit un droit d'informer au sujet des menaces et provocations d'un juge d'instruction à l'encontre des militants du parti. L'auteur de cette requête, M. Noureddine Madiane, a en effet souligné qu'au moment même où le Maroc connaît de profonds changements à la faveur du Discours Royal du 9 mars annonçant des réformes constitutionnelles et politiques propres à consolider les fondements de l'Etat de droit et des institutions, l'on relève - hélas !- la persistance de certaines pratiques nuisibles à ce processus, principalement pour ce qui est de certains comportements abusifs et sélectifs à l'encontre de personnes innocentes, dictés par des considérations et des calculs politiciens étroits au service de milieux déterminés. C'est ainsi, poursuit-il, que des conseillers communaux istiqlaliens à Médiouna, Bouznika et Lakhyayta ont fait l'objet de menaces de représailles de la part d'un juge d'instruction qui a ouvertement fait part de son intention de se venger des militants istiqlaliens pour le compte d'une tierce partie, allant jusqu'à menacer, au su et au vu d'autres magistrats et avocats, de se venger du Parti de l'Istiqlal et de ses militants. Ces menaces ont pris la forme d'une convocation, par la brigade nationale, de l'épouse de l'ancien président de la municipalité de Médiouna et député, sans motif légal et à seule fin de persécuter les militants istiqlaliens vu que ladite épouse est une femme au foyer et n'a absolument aucune relation avec l'activité communale ou fonctionnelle. Le groupe istiqlalien dénonce par conséquent, conclut M. Madiane, de telles pratiques qu'il considère comme relevant d'une époque révolue à la lumière des chantiers de réformes constitutionnelles, politiques et de la justice, et de la consécration des droits humains, insistant sur la nécessité de combattre la perversion et les pervers quels que soient leur obédience et leur rang et tout en s'élevant contre la politique sélective et de représailles, tous les dossiers ayant fait l'objet des institutions de contrôle devant être présentés à la justice. Le groupe dénonce, de même, les menaces proférées par ce juge qui sont loin des exigences d'objectivité et de neutralité dont tout magistrat qui se respecte doit faire son credo et son code moral.