Les générations qui se succèdent ne se ressemblent pas, c'est une évidence. Mais cette fois, les différences sont de taille. Pour les 10-13 ans, on a vu qu'ils étaient des petits génies dans le virtuel. Ils jouent avec l'ordinateur d'une manière qui laisse bouche-bée les 13-16 ans. Venons-en maintenant à cette tranche de 10-13 ans qui passent plutôt dans la rue que devant Facebook ou You tube alik. Au Mellah, rue Téhéran, rue Napoli où à Sania Gharbiya que des chauffeurs de taxi appellent Sine chaâbiya à cause de la démographie où des gosses sont nuls en géographie puisqu'ils ne savent pas où se trouve El Barça ou l'Atletico qui a exhibé dernièrement son tricot. Dans la rue de Téhéran comme dans la rue de Napoli, ces gosses qui aiment faire des sales tours se regroupent par 10 ou 15, courant entre la mahlaba et la téléboutique. Ils sont capables de terroriser une vieille dame, un aveugle ou un jeune handicapé. Dans la rue, ils font la loi dès la tombée de la nuit. En plus, ils rigolent chaque fois qu'ils font un coup fumant. Du cynisme qui pousse des gosses de leur âge complètement paniqués à rester à la maison. Ces « brahch » ont leur chef, leur code, leurs méthodes et leur repaire qui inquiètent leurs pères qui n'osent rien dire. Vous avez dit 10-13 ans ? Qu'est-ce que ça sera en 2020 ? stop. Comment ne pas parler du mouv qui est sorti dans la rue dimanche ? Un 27 février - arrosé autant que le 20 - dont on a parlé sur le net de Khémisset, à Orlando en passant par Venise et au bord de la Tamise. C'est que le monde est devenu un village qui rapproche les pays d'une façon de plus en plus surprenante. Pour le Maroc, le mot qui revient le plus chaque fois qu'on parle de manif c'est « pacifique ». A part les images du 13 mars qui ont fait le tour de la terre qui ne cache plus rien. Mieux encore, des militants qui ne revendiquent aucune étiquette, tiennent à ce qu'il n'y ait pas de dérapage qui ferait l'objet de la première page. Dans l'ensemble, on parle de « moudahara silmiya ». Ce qui est réconfortant quand on voit ce qui se passe en Syrie avec un pouvoir indécrottable qui ne réalise pas que le peuple ne veut plus d'un ordre qui a fait son temps. Avec Ben Ali, on peut dire qu'il ne s'est pas accroché comme Moubarak ou le président Saleh du Yémen. Quand, sur Al Jazeera qui navigue toujours sur sa bakhera, les Arabes ont entendu « Ghadara el bilad » en parlant de Ben, la Tunisie venait d'être soulagée. Au Maroc, les jeunes et les autres ont appris à manifester dans la joie parfois, car ils savent qu'ils seront lus, vus et entendus. C'est l'essentiel. stop. La manif, entrée dans les mœurs par la grande porte, draine maintenant un petit commerce parallèle qui profite lui aussi de la tolérance. En fin de journée, les casse-croûtes à toutes heures, sur le parcours du défilé ou aux alentours de l'avenue Mohammed V, et notamment à deux pas du Parlement, roulent à sec ! Ces petits boui-boui où il ne manque que le méchoui, se retrouvent sans salades, sans chawarma et autres nourritures terrestres. Il n'y a plus rien dans le coin cuisine : ni riz, ni laitue, ni olives, ni cornichon, ni barba appréciée dans le vieux Rabat. Quant aux vendeurs de cacahuètes, de biscuits et autres petites trouvailles, ils ont appris par cœur les slogans… Dernière image de la manif qui n'est pas une nouveauté de Casa à Port Lyautey. A Rabat, jusqu'à la fin des années 60, on voyait le chanteur Bil Bo, de son vrai nom Bouchaïb – c'est le prince Moulay Abdellah, que Dieu l'entoure de sa miséricorde, qui l'a nommé Bil Bo – profiter de l'achoura dans le quartier de l'Océan pour entrer dans la moudahara – en tête – où des gosses époustouflants crient « Viva Zapata »… Sans savoir qui était ce héros de la révolution mexicaine… Il y avait d'autres slogans encore plus délirants. Jusqu'au jour où Bil Bo avait été convoqué par les RG qui lui ont dit qu'il fallait renoncer à la moudahara, h h h. stop. La CGEM (naqaba dial maâlmine dans le sens qu'on voudra) n'a pas raté le mouv' qui a secoué les voisins de ceux qui se vautraient dans les poufs. Salwa Karkri de l'Association des femmes chefs d'entreprises (AFEM) qui a déjà remis un document à la commission Mennouni - un document de première main – a confié à ALM les propos suivants : « Dans toutes les démocraties, la justice joue un rôle de premier plan dans le sens où elle garantit le respect des libertés individuelles, avec tout ce que cela a comme conséquence dans le cadre du domaine économique et social. Il faut que le Conseil supérieur de la magistrature soit indépendant. Et il ne faut pas que sa composition soit limitée aux seuls magistrats ». D'un autre côté, le patronat insiste dans son mémorandum sur le renforcement de l'indépendance de la justice vis-à-vis des pouvoirs législatif et exécutif. stop. La deuxième signature, comme on l'appelle, bloque tout un système administratif dans le privé comme dans le public. Alors qu'il y a urgence, il arrive que la deuxième personne qui apporte sa griffe, passe son temps entre Paris, Dubaï ou Hawaï – les nouveaux voyageurs marocains vont même à Cuba après avoir décroché un visa à Paris ou à Madrid. Ce qui veut dire qu'après la première signature, déjà obtenue avec peine après l'invitation au restau qui affiche un beau menu, commence la rengaine de la deuxième signature. En juin, quand on fumera moins de mauvais joints, la nouvelle Constitution va changer le mécanisme administratif qui nous rend craintif. stop. Rebelote. La Cour des Comptes reprend les mêmes et recommence. S'il n'y a rien à redire sur certains rapports, on peut se demander s'il n'y a pas une main cachée qui opère dans l'ombre. En d'autres termes, des règlements de comptes qui activent les dossiers. Pour le CIH, des observateurs – qui admettent l'achat des deux appartements qui relève du fait accompli – reviennent sur des chiffres dont on a déjà parlé. L'ex-patron du CIH a trouvé, en arrivant, un déficit de 496 milliards et 4 ans après quand il a quitté le bateau, il y avait 140 milliards de bénéfice. Action 26 dh/545 dh. Chiffre d'affaires multiplié par 6 en 4 ans. On pourrait revenir sur bien des rapports de la Cour des Comptes qui fait un travail remarquable qu'il ne faut pas toujours prendre pour argent comptant. Autre accusation avant jugement. Celle de Ben Allou. La presse écrite en aurait trop fait. A suivre. stop. Les échos de la vie carcérale. L'Europe qui nous sert, dans bien des cas, d'exemple accorde à ses détenus malades atteints de diabète et autres maladies chroniques de passer un peu de temps auprès de leur famille. La liberté sous condition gagnerait à être appliquée au Maroc. Ce qui permettra notamment de désengager des cellules archi-pleines. stop. L'an prochain, on fêtera le 20ème anniversaire de la mort du combattant et érudit le colonel Assou Mourad que Dieu ait son âme, ancien résistant et ancien membre de l'Armée de Libération avant d'être nommé par dahir président de la Mutuelle des FAR. C'était un homme patriote qui avait le sens de l'honneur qui a servi son pays jusqu'au 28 avril 1992. stop. « Tadwera » (suite). Celle qui ne correspond pas à la corruption qui empoisonne la vie des habitants de la zone ou du centre ville. Comme l'argent qu'on remet à la vieille dame assise les jambes pliées dans le patio. Une grand-mère ou un vieil oncle qui n'a plus la force de travailler. La « tadwera », phénomène naturel dans les familles anciennes ou nouvelles, n'est qu'un signe du partage dont se glosent des décideurs qui ne veulent pas d'un climat morose. On remarquera que la « tadwera » qui peut permettre à un retraité de se payer un cache-col chez Néhéra, se fait discrète comme le billet bleu qu'on remet au facteur à l'occasion des étrennes ou de Achora. stop. Un jeune père de famille s'est rendu avec sa femme à la maternité. Lorsque arriva l'heure d'accoucher, on lui a dit qu'il n'y avait pas d'oxygène. L'infirmière de service leur a dit un peu triste d'aller à l'hôpital du Souissi. Encore heureux qu'on ne leur a pas dit d'aller à la clinique des sans soucis… stop. L'an passé, l'annonce de l'existence d'un logiciel «entraîné » à écrire des comptes rendus d'événements sportifs à partir des données chiffrées qui lui sont transmises, avait fait quelque bruit. Il semblerait que ce dernier parvienne, parfois, à faire mieux que son confrère humain, si l'on en croit un article du site de la National Public Radio (NPR) américaine. Ça nous fait penser à ces plumitifs de «L'Equipe » ou à ces journaleux bien équipés qui nous bassinent avec leur cuisine réchauffée qui sent le moisi depuis des années. Dans le sport comme dans la rubrique des activités du port. Il arrivera un jour où le logiciel remplacera l'employé aux écritures qui se la coule douce encore sous l'arc-en-ciel. stop. Echos de l'Hexagone qui menace de rompre - momentanément – avec Schengen après les clandestins qui entrent en Europe sans frapper. Dernière nouvelle de Marine Marchande. La fille Lepen, la haine sans peine, a expulsé un élu du Front National dont une photo en flagrant délit de salut nazi a circulé sur le web. La pucelle, comme Jeanne d'Arc dont elle se réclame, veut se refaire une virginité en nous faisant avaler qu'il n'y a pas de nazillon dans ses sillons. Gros bluff quand on sait qu'il y a des adhérents du FN qui se retrouvent sur des sites qui leur sont consacrés en ces temps où les mémoires sont massacrées. stop. Signe des temps. Manif à domicile. Ceux qui ne voulaient ou ne pouvaient pas descendre à Bab El Had makayn had dans les dimanches ordinaires, ont tout suivi sur You tube alik itoub aâlina. stop.