Améliorer les indices de santé en milieu rural à travers l'implication de l'ensemble des acteurs dans le processus de développement, s'enquérir de l'état d'avancement du plan de santé rural (2008-2012) et informer et sensibiliser les différents partenaires afin d'améliorer l'accès de la population à des soins de santé de qualité; trois axes forts qui ont dominé les travaux de la première rencontre nationale sur la santé en milieu rural, organisée récemment à Rabat. Une initiative louable s'inscrivant en droite ligne des hautes orientations de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, visant la consécration du droit à la santé pour tous les citoyens et l'adoption de la politique de proximité. Des orientations pour la concrétisation desquelles le ministère de la Santé a mis le paquet à travers un investissement financier conséquent. Chiffres à l'appui : concernant l'amélioration de la qualité et d'accès aux soins sur l'ensemble du territoire national, un budget de 365 millions de dirhams, soit 20,36% de l'ensemble des subventions au titre de l'exercice 2011, a été alloué à la mise à niveau des hôpitaux publics, dont plus de 210 millions de dirhams pour accompagner la construction de 17 centres hospitaliers dans le cadre du projet « Santé-Maroc ». De tels efforts participent de la volonté des pouvoirs publics de tout mettre en œuvre pour relever les défis devant lesquels se trouve notre pays et qui handicapent fortement son développement et ses progrès. Aujourd'hui, le gouvernement de Sa Majesté sait pertinemment que notre contexte ne devrait plus être de ceux qui autorisent l'exposé des réalités sanitaires et épidémiologiques sans en tirer les conséquences qui, d'urgence, s'imposent. Ces réalités concernent le déficit en infrastructures de base et en personnel qualifié. Elles concernent également les fortes disparités régionales, l'accès généralisé à toutes les formes de traitement médical, pour ne citer que celles-ci. Aujourd'hui, le besoin de mettre en place un mécanisme de maîtrise et de planification de l'offre des soins en prenant en compte ces réalités et bien d'autres, figure au rang des priorités du ministère de la Santé. A cet effet, tout l'intérêt qu'il y a lieu d'évoquer les divers chantiers ouverts dans le domaine de la Santé, notamment la couverture médicale de base, le système réussi de l'aide médicale à travers l'expérience pilote dans la région Tadla-Azilal qui devait être généralisée, la mise en place d'une carte sanitaire et de schémas régionaux d'offre de soins. Ce dernier axe fait partie intégrante, faut-il le souligner, du projet de la loi-cadre relative au système de santé et vise à satisfaire, de manière optimale, les besoins en soins et en services de santé de la population, à harmoniser la répartition spatiale des ressources, à corriger la tendance aux déséquilibres régionaux et à maîtriser la croissance de l'offre. La carte sanitaire, instrument de planification par excellence, vise aussi à rationaliser les ressources et définir le cadre idoine pour développer les différentes offres de soins à moyen et long terme et permet une répartition judicieuse des infrastructures, des équipements et des ressources humaines sur l'ensemble du territoire. L'organisation d'une rencontre nationale sur la santé en milieu rural reflète la nouvelle vision participative entre les décideurs, les collectivités locales, le secteur privé et l'ensemble des acteurs et intervenants dans le domaine de la Santé. Une approche dont l'intérêt est à apprécier à l'aune de retombées fort prometteuses en termes de développement intégré et durable, de proximité et d'une meilleure écoute dans l'objectif de répondre aux attentes des populations vivant en milieu rural.