Une croissance économique prévue entre 4 et 4,5% en 2011 Une inflation moyenne attendue de 2,2% au terme du 2ème trimestre 2012 Le Conseil d'administration de Bank Al-Maghrib a tenu, mardi à Rabat, sa réunion trimestrielle. Au menu, l'examen de l'évolution récente de la situation économique, monétaire et financière, ainsi que des prévisions d'inflation, établies par les services de la Banque à l'horizon du deuxième trimestre 2012. Bank Al-Maghrib a noté ainsi, dans un communiqué rendu public à l'issue de cette réunion, que l'évolution de l'inflation ressort en ligne avec l'appréciation faite lors de sa dernière réunion. Elle se situe à 2% en février en glissement annuel, après 2,2% au quatrième trimestre 2010 et en janvier 2011. Parallèlement, l'inflation sous-jacente, qui reflète la tendance fondamentale des prix, s'est établie à 1,7% en février, après 1,4% en janvier. Pour leur part, les prix à la production industrielle ont augmenté de 14,1% en janvier, après 8,1% en décembre et 5,6% en novembre 2010. La Banque centrale impute cette situation au renchérissement des prix mondiaux des matières premières sur le marché international. Un renchérissement, poursuit-elle, qui s'est poursuivi, tandis que les conditions financières ont connu de nouvelles tensions, en liaison avec les difficultés liées aux dettes souveraines, notamment dans la zone euro. Parallèlement, la croissance est restée modérée chez les principaux partenaires européens du Maroc, alors que les pays émergents ont enregistré des niveaux nettement supérieurs. En dépit de ce contexte volatile, la résilience de l'économie marocaine se confirme à travers à la fois l'amélioration de la demande extérieure et la poursuite du renforcement de la demande intérieure. Ainsi, la croissance s'établirait entre 4% et 5% en 2011, avec une hausse de la valeur ajoutée des activités non agricoles devant dépasser 4% au premier trimestre et se situer entre 4,5% et 5,5% sur l'ensemble de l'année 2011. Dans ces conditions, l'output gap non agricole, pertinent pour l'évaluation des tensions inflationnistes, devrait globalement rester à des niveaux ne représentant pas des risques pour la stabilité des prix, alors que certaines tensions émanant du marché du travail pourraient apparaître au cours des prochains trimestres. L'analyse des évolutions monétaires à fin février 2011 montre la poursuite du ralentissement de la croissance de la masse monétaire, désignée par l'agrégat M3, avec un rythme de 4,3% en glissement annuel, après 5,3% au cours du quatrième trimestre 2010. Dans ces conditions, l'écart monétaire s'est maintenu à un niveau négatif, dénotant l'absence de pressions d'origine monétaire sur les prix. Pour sa part, le rythme de progression du crédit bancaire s'est établi à 6,6% en février, après 6% en janvier. Sur la base de l'ensemble de ces éléments, la prévision centrale de l'inflation reste proche de celle présentée lors du dernier Conseil. Ainsi, l'inflation devrait s'établir à environ 2,2% en moyenne au terme de l'horizon de prévision, soit le deuxième trimestre 2012. De même, l'inflation sous-jacente devrait rester modérée, ne dépassant pas 2%. Dans ce contexte caractérisé par une prévision centrale qui reste en ligne avec l'objectif de stabilité des prix et une légère orientation à la hausse de la balance des risques, le Conseil a décidé de maintenir inchangé le taux directeur à 3,25%. Le Conseil a, par ailleurs, analysé et approuvé les comptes de la Banque et le rapport de gestion, ainsi que l'affectation du résultat au titre de l'exercice 2010. Le Conseil a également examiné et approuvé le programme d'audit interne pour l'année 2011, relève-t-on dudit communiqué.