Selon le wali de Bank Al-Maghrib, la croissance s'établirait entre 4 et 5% en 2011, avec une hausse de la valeur ajoutée des activités non agricoles. «Après les formules de crédit alternatif, Moucharaka, Mourabaha et Ijara, Sukuk est une nouvelle formule qui sera lancée sur le marché bancaire», a déclaré Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, lors d'un point de presse organisé, mardi 29 mars 2011, à Rabat, à l'occasion de la réunion trimestrielle du conseil de Bank Al-Maghrib. Lors de cette réunion, le conseil a examiné l'évolution récente de la situation économique, monétaire et financière ainsi que les prévisions d'inflation, établies par les services de la banque à l'horizon du deuxième trimestre 2012. Dans ce contexte, le conseil de Bank Al-Maghrib a décidé de maintenir inchangé son taux directeur à 3,25%. «La décision de l'Institut d'émission de maintenir inchangé son taux directeur intervient dans un contexte caractérisé par une prévision centrale qui reste en ligne avec l'objectif de stabilité des prix et une légère orientation à la hausse de la balance des risques», a indiqué M. Jouahri. En effet, la banque prévoit une inflation de 2,2% en moyenne au terme de l'horizon de prévision lequel a été arrêté au 1er trimestre 2012. Selon le wali de Bank Al-Maghrib, en dépit de ce contexte volatil, la résilience de l'économie marocaine se confirme à travers à la fois l'amélioration de la demande extérieure et la poursuite du renforcement de la demande intérieure. Ainsi la croissance s'établirait entre 4 et 5% en 2011, avec une hausse de la valeur ajoutée des activités non agricoles devant dépasser 4% au premier trimestre et se situer entre 4,5 et 5,5% sur l'ensemble de l'année 2011. Sur le plan international, la hausse des cours des matières premières s'est poursuivie, tandis que les conditions financières ont connu de nouvelles tensions, en liaison avec les difficultés liées aux dettes souveraines, notamment dans la zone euro. Parallèlement, la croissance est restée modérée dans les principaux partenaires européens du Maroc, alors que les pays émergents ont enregistré des niveaux nettement supérieurs. Dans son rapport sur la politique monétaire, le conseil de Bank Al-Maghrib a révélé que les données à fin janvier 2011 font état de la poursuite de modération du rythme de progression de la masse monétaire et du crédit bancaire. En glissement annuel, la hausse de l'agrégat M3 s'est limitée à 3,6%, après 5,3% au cours du quatrième trimestre 2010, sous l'effet notamment du ralentissement des dépôts à vue et de la baisse des titres des OPCVM monétaires. Dans le même temps, l'augmentation du crédit est revenue à 5,5%, après 9,3% au quatrième trimestre 2010. En ce qui concerne les taux d'intérêt débiteurs, les résultats de l'enquête de Bank Al-Maghrib auprès des banques indiquent une baisse du taux moyen pondéré au quatrième trimestre 2010. Quant aux prix des actifs immobiliers, l'indice calculé par la banque indique une baisse de 0,9% au quatrième trimestre en glissement annuel.