Chaque année, on célèbre, comme il se doit, la journée contre la violence que subit la femme au foyer, en plus du calvaire du loyer. Mais, cette fois, on a ajouté la violence qui touche l'enfance. Le sujet est plus délicat comme si le danger n'existait pas. Or, dans notre société patriarcale et machiste, dirait le magazine new-look branché sur Facebook, des parents continuent à battre leurs enfants comme s'il n'y avait aucun changement dans notre monde depuis quelques années déjà. On a l'impression que ceux qui se taisent dans les mosquées et derrière les bosquets, ont peur d'être mal vus par les pères et les mères de famille qui trouvent que la correction – elle a disparu du msid - fait partie de l'éducation. Erreur : plus personne n'éduque à la manière forte sous la «Jahiliya fel badiya» ou dans la médina. Qu'on se le dise. stop. Quand on voit les bus de Staréo, les simples et les articulés qui traversent le centre-ville, les uns derrière les autres, souvent à moitié vides, pour ne pas dire vides… on se dit qu'est-ce que ça va être quand il y aura un concurrent : ce tramway tant attendu ? Pourquoi les bus n'attirent pas grand monde sur bien des parcours alors qu'ils sont spacieux, confortables et agréables ? A cause du tarif qui séduirait l'usager du Maârif ? La question mérite d'être posée avant l'arrivée du tram qui fait couler beaucoup d'encre alors qu'il n'a pas encore levé l'ancre. stop. On ne sait pas s'il faut les classer dans l'informel, les femmes mères de famille qui vivotent en vendant des crêpes aux voisins de leur rue, des célibataires grabataires ou des couples incapables de préparer un œuf au plat le matin de bonne heure. Elles vendent aussi des petits articles pour boucler la fin du mois de plus en plus long, des serviettes de table, des cuillères made in China ou du gel. Ce petit commerce, non assujetti à la moindre redevance fiscale, n'est soutenu ni par un organisme de crédit actif, ni par une association à caractère associatif. Du coup, des fonctionnaires à Rabat ne ferment jamais leur porte quand il faut dépanner la voisine qui refuse de sombrer dans le fatalisme qui frappe notre société depuis des siècles. stop. Nous vivons de plus en plus dans un village planétaire cher à Marshall Mac Luhan, l'un des fondateurs des études contemporaines sur les médias. Ce qui peut se passer à New Delhi, à Bangui ou à Marrakech – à part la drogue du foot – peut intéresser un habitant de Florence, Rabat ou Abidjan. L'affaire d'Eric Cantona qui a incité les citoyens de son pays à retirer l'argent des banques pour contrecarrer la mainmise de la BNP, le Crédit Lyonnais ou la Barklays – frais bancaires à gogo – a été qualifiée de bide dès le mardi soir, le jour même où la révolution Cantona devait avoir lieu. C'est vrai que ce fut raté, mais c'est quand même un jour historique car on n'avait jamais entendu ce genre d'appel même en mai 68 où tout a basculé. Pour le chercheur Georges Gloukoviezoff, spécialiste des banques, l'intérêt de l'action d'hier «est de dire que le vrai pouvoir, in fine, appartient aux clients». C'est déjà ça de gagné. A suivre. stop. Lors de l'inauguration du FIFM, tout le monde ou presque portait des tenues de soirée. De Touria Jabrane, star du peuple et non star people, Francis Ford Coppola et son épouse habillée comme à Hollywood lors des Emmy Awards, sublime Fayrouz Karawani et autre Jalil Laguili, secrétaire général de la fondation du FIFM… on a vu avec stupeur des starlettes en jean délavé – en plus – avec chapeau Django Kharago… On devrait exiger une tenue correcte, parce que sinon on finira par rejoindre «L'Economiste» qui a traité le Festival de Marrakech de «Mini Cannes» mais on n'ira pas jusque - là même si le président du Jury salue les grands de ce monde avec une écharpe de grosse laine autour du cou, comme si on était en Sibérie … stop. Le magazine «Actuel», imprimé à Casablanca, n'a rien trouvé de mieux que de donner la parole à Gilles Perrault pour évoquer la mort d'Abraham Serfaty. Pourquoi pas Fidel Castro qui a laissé la présidence à son frère mais qui est encore capable de parler avec ou sans micro ? L'embêtant avec l'auteur de «Mon ami le Roi» c'est qu'il ne veut pas avancer. Il dit : «Cet unanimisme autour de Serfaty – une fois mort – me semble en effet peu innocent et somme toute hypocrite». Voilà une manière de déterrer la hache de guerre en ces temps pacifiques où l'un des théoriciens de Ila Al-Amame va entrer dans l'Histoire du pays au même titre que ceux qui ont combattu pour l'Indépendance et la dignité des travailleurs. Gilles Perrault ne veut pas apparemment que son ex-protégé entre dans l'Histoire de son pays. stop. Le premier Moharram, des familles ont regardé pendant 3 heures environ le film «Rabeaa Al-Adawiyya» sur «Melody Aflam», une chaîne du pays des pharaons qui attire un monde fou chaque année, ce même jour du nouvel an musulman – de Bassorah à Nouadhibou en passant par Salé, Sfax ou Sidi Bel Abbès. L'histoire de cette mystique comme Bernadelte Soubiron dans une autre planète passionne les familles depuis la création de la télévision. Hier, les femmes, grandes admiratrices de cette sainte, ancienne esclave, n'allaient pas beaucoup au cinéma. Quand elles allaient à l'Alhambra, c'était un grand jour avec esquimau Gervais ou Miko et petits gâteaux sucrés à la noix de coco d'un rose bonbon inoubliable. stop. Hexagone. Le Menard renvoyé par la Cheïkha qui s'est aperçue que le reporter de Bab El Oued en faisait trop avec ses leçons de tiers-mondiste du Café du Commence, revient dans le pays des 365 fromages où il a réussi à décrocher un job sur I Télé qui engage le premier revenu au bled du club Med qui envisage de s'installer plus au Sud. Bonne initiative qui exclut l'exclusion touristique. Menard, qui se prend pour l'Arlette Chabot au masculin, pose des questions à travers à des invités polis qui ont souvent envie de lui répondre «Zut» pour rester dans le ton. C'est Stéphane Guillon qui redynamise les Ruquier rastaquère qui ne fait rire que lui-même avec ses fous rires de potache de Bagnolet, qui pourra le remettre en place. stop. Quelle idée de confier l'animation à Nagui le jour du téléthon ! Ceux qui ne peuvent le voir en peinture avec ses lordeurs pyramidales – avec tout notre respect pour Keops Kefren et les autres pyramides – n'ont pas eu envie d'envoyer un euro à cette soirée qui, pourtant, en valait la peine. stop.