Nos députés et nos conseillers, les représentants de la Nation dans les deux Chambres du parlement bicaméral qui ne sont pas, comme l'a indiqué le Souverain, deux parlements distincts, mais un seul appelé à la concertation et à l'homogénéité, sont, en quelque sorte, rappelés à l'ordre. Vendredi dernier, à l'ouverture de la nouvelle session parlementaire, SM le Roi, insistant sur la nécessité de renforcer la présence des membres, dans l'absolu, c'est-à-dire aussi bien à l'hémicycle qu'auprès des citoyens, et d'être au fait de tout ce qui touche, de près ou de loin, aux intérêts du pays, a exigé que «les travaux et les contributions qu'ils apportent pour répondre aux préoccupations effectives du peuple doivent être de meilleure facture». Et le Souverain de préciser, plus loin, que «la qualité de membre du Parlement n'est pas tant un privilège personnel, mais plutôt une charge impliquant le devoir de s'atteler résolument, de façon responsable et engagée, à la recherche de solutions réalistes aux questions pressantes qui préoccupent le peuple». Comme d'habitude, le discours Royal, quelque soit l'occasion, réchauffe le cœur du citoyen, autant par sa perspicacité et sa netteté que par le fait qu'il apporte le souffle nécessaire à la relance de la dynamique qui trace désormais les contours d'un Maroc tourné vers la prospérité. Dès lors, le citoyen escompte de la part des concernés une implication plus consciente et plus consciencieuse dans les domaines qui leur sont impartis. En ce qui les concerne, il est attendu des parlementaires d'être à la hauteur de l'alternative tracée par le Souverain, en se préoccupant davantage des chantiers réformateurs et en s'investissant à fond pour redonner à l'action politique ses lettres de noblesse. S'agissant du rendement du Parlement, SM le Roi, tout en appréciant «à sa juste valeur la production législative positive ( )», souligne que Son ambition, comme celle du peuple, est de voir Parlement et parlementaires se hisser pour se placer au cœur de la dynamique réformatrice que connaît le pays. Ainsi, en se plaçant dans la logique Royale, il apparaît clairement que toute perte de temps et d'énergie, inadmissible par ailleurs, l'est encore plus quand on a choisi d'assumer la lourde responsabilité de légiférer et de s'occuper des affaires du peuple. Aussi, tout calcul politicien, toute quête d'avantages personnels, toute permissivité de nature à entraver, ne serait-ce que d'un iota, le processus démocratique et de développement engagé, sont à bannir dans l'exercice du noble «métier» de parlementaire. Il est ici judicieux de relever le rappel par SM le Roi qu'au terme du mandat, le bilan de l'action, tant à titre individuel qu'au niveau des formations respective, «sera évalué à l'aune des progrès tangibles qui auront été réalisés en matière de développement».