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Conjoncture économique: La prévision de la croissance globale maintenue entre 3% et 4% L'accroissement annuel du crédit demeure soutenu à 11,6%
L'inflation avoisinerait 2% en moyenne au terme du quatrième trimestre 2011
L'inflation est restée modérée, du fait de l'absence de pressions significatives émanant de la demande et du niveau bas de l'inflation chez nos principaux partenaires commerciaux. Tel est le constat de Bank Al-Maghrib livré dans son rapport sur la politique monétaire préparé pour le son Conseil d'administration du 21 septembre. En effet, poursuit la même source l'inflation annuelle est revenue de 1,9% en juin à 1,1% en juillet, tandis que l'inflation sous-jacente, qui traduit la tendance fondamentale des prix, s'est stabilisée autour de 0,4% entre le deuxième trimestre et le mois de juillet. L'indice des prix à la production industrielle a, pour sa part, marqué un ralentissement de son rythme d'accroissement, revenu à 6,4% en juillet après 7,5% en juin et 11,6% en mai. Au plan international, l'atténuation des craintes relatives à l'évolution de la dette souveraine et les levées de fonds réussies d'un certain nombre de pays ont contribué au recul des tensions sur les marchés financiers européens. La normalisation des conditions financières reste, toutefois, limitée et accompagnée d'une forte aversion au risque de la part des investisseurs. En outre, les tensions persistent sur les marchés interbancaires et les conditions d'octroi de crédit demeurent largement contraignantes, ce qui risque d'entraver la reprise, déjà vulnérable, de l'économie mondiale. Parallèlement, les indicateurs relatifs à l'économie réelle des pays avancés font ressortir jusqu'à fin juillet des évolutions différenciées selon les pays. Au moment où les Etats-Unis enregistrent une croissance plus modérée, la zone euro a, quant à elle, connu une accélération de la croissance, à la faveur essentiellement du rebond du PIB en Allemagne. Les données disponibles font ressortir des révisions à la hausse de la croissance pour l'année 2010 dans les principales économies émergentes et avancées. Dans le contexte actuel de redressement des cours des matières premières, en particulier ceux du pétrole et des produits agricoles, l'inflation à l'échelle mondiale a marqué en juillet 2010 une nouvelle accélération en glissement annuel. Elle devrait rester modérée à court terme dans les pays avancés, en raison des perspectives de croissance encore modestes, de la persistance du faible niveau d'utilisation des capacités de production et de la faible progression du crédit. Au niveau national, la consolidation graduelle de la demande étrangère et l'amélioration de la demande intérieure ont contribué au maintien de la croissance des activités non agricoles à des rythmes nettement supérieurs à ceux observés en 2009. En effet, en dépit d'un recul de 8,6% de la valeur ajoutée agricole, la progression du PIB global s'est établie à 3,5% au premier trimestre et devrait dépasser 4% aux deuxième et troisième trimestres. Pour l'ensemble de l'année, la prévision de la croissance globale a été maintenue entre 3% et 4%, recouvrant une légère révision à la hausse de la croissance non agricole et une baisse plus importante de la valeur ajoutée agricole. Dans ces conditions, l'output gap non agricole, plus pertinent pour l'analyse des pressions inflationnistes, a affiché une valeur légèrement positive au cours du deuxième trimestre 2010, et devrait se maintenir proche de ce niveau. Pour leur part, les données monétaires laissent apparaître un léger ralentissement de la progression annuelle de l'agrégat M3, revenue à 6,3% en juillet au lieu de 6,5% au deuxième trimestre. En conséquence, l'excédent monétaire s'est maintenu à un niveau quasi nul. Dans le même temps, l'accroissement annuel du crédit, bien qu'en ralentissement par rapport aux rythmes de 13,4% et 13,8% enregistrés respectivement au deuxième trimestre et durant le premier semestre de l'année, demeure soutenu à 11,6%. S'agissant des taux débiteurs, les données de l'enquête de Bank Al Maghrib relatives au deuxième trimestre 2010 font ressortir une diminution du taux moyen pondéré, revenu de 6,65% à 6,36%, en liaison essentiellement avec la baisse des taux d'intérêt appliqués aux crédits à l'équipement et aux facilités de trésorerie. Pour ce qui est des prix des actifs immobiliers, les dernières données disponibles indiquent une hausse de l'indice au deuxième trimestre 2010, après la baisse observée au premier trimestre. Quant aux prix des actifs financiers, l'indice MASI a enregistré un accroissement de 3,1% au deuxième trimestre 2010, avant d'accuser une baisse de 0,3% entre juillet et août. Sur la base de tous ces éléments et des hypothèses les plus probables concernant les différents déterminants de l'inflation, toujours selon la banque centrale, la prévision centrale à l'horizon des six prochains trimestres n'a pas connu de révision significative. Ainsi, l'inflation devrait rester globalement en ligne avec l'objectif de stabilité des prix, avoisinant 2% en moyenne à l'horizon de six trimestres et au terme de cet horizon de prévision, soit le quatrième trimestre 2011. L'inflation sous-jacente devrait, quant à elle, rester inférieure à 2%. La balance des risques entourant la prévision centrale est légèrement orientée à la hausse, en liaison principalement avec les perspectives d'évolution des prix à l'importation.