* A l'horizon des six prochains trimestres, l'inflation devrait se situer à 1,4%, contre 1,9% comme prévu précédemment. * L'inflation annuelle s'est établie à 0,1% en février après -0,7% en janvier 2010 et -1,6% en décembre 2009 Les prévisions figurant dans le précédent rapport sur la politique monétaire publié par la Banque centrale, tablaient sur la poursuite de la modération de l'inflation et de l'inflation sous-jacente. Ces données ont, semble-t-il, été confirmées par les dernières statistiques de BAM. «Le niveau faible de l'inflation reflète essentiellement la poursuite de la baisse des tensions inflationnistes à l'échelle internationale ainsi que la persistance de la modération des pressions émanant de la demande, notamment étrangère», annonce-t-on au sein de BAM. Il s'explique également par un effet de base lié aux niveaux élevés des prix des denrées alimentaires de base, en 2008 et au cours du premier trimestre 2009. Dans ce contexte, l'inflation annuelle s'est établie à 0,1% en février après -0,7% en janvier 2010 et -1,6% en décembre 2009. Pour sa part, l'inflation sous-jacente, qui retrace la tendance fondamentale des prix, demeure à des niveaux faibles passant de -0,2% en décembre 2009 et en janvier 2010 à 0,1% en février. L'évolution de l'inflation recouvre une hausse de 0,8% des prix des biens non échangeables et une baisse de 0,8% des prix des biens échangeables. Le caractère modéré des tensions inflationnistes est également confirmé par l'évolution des prix à la production industrielle qui, en dépit du redressement observé récemment, parallèlement à celui des cours du pétrole et des matières premières, n'a enregistré qu'une légère hausse de 0,2% en janvier 2010 après une baisse de 2,7% en décembre 2009. Par ailleurs, la prévision centrale de l'inflation a été révisée à 1,4% en moyenne sur l'horizon des six prochains trimestres, contre 1,9% dans le rapport sur la politique monétaire de décembre 2009. Toutefois, au terme de cet horizon, soit au deuxième trimestre 2011, l'inflation se situerait autour de 2%. De même, l'inflation sous-jacente devrait rester modérée, ne dépassant pas 2%. «Les risques entourant les perspectives d'inflation sont légèrement orientés à la hausse au cours des prochains trimestres, en raison des incertitudes relatives aux perspectives d'évolution des cours mondiaux des matières premières et au rythme de progression de la demande intérieure», conclut le communiqué du Conseil de Bank Al-Maghrib. Y. A.T.