Le président yéménite Ali Abdallah Saleh s'est livré à une violente diatribe contre les séparatistes sudistes, tout en les appelant au dialogue, dans un discours publié mardi. "Je suis sûr que les drapeaux séparatistes vont brûler dans les jours et les semaines qui viennent", a déclaré M. Saleh devant des cadets de l'académie militaire yéménite. "Nous n'avons qu'un drapeau que nous avons accepté par notre libre volonté et nous sommes ouverts à toutes les revendications politiques et nous vous appelons au dialogue", a ajouté le chef de l'Etat yéménite à l'adresse des dirigeants du mouvement de protestation dans le sud qui appellent à la sécession. "Nous allons former des commissions locales de dialogue avec ces forces si elles acceptent de parler", a encore dit M. Saleh. "Ces commissions comprenant des membres du Parlement, du Conseil consultatif et du pouvoir provincial seront prêtes à dialoguer avec ceux qui ont des revendications réelles (...) et nous ferons en sorte de les satisfaire", a souligné le chef de l'Etat yéménite. "Mais nous allons rejeter la culture de la haine, du racisme et du régionalisme", a-t-il averti dans ce discours diffusé par le site internet du ministère de la Défense 26sept.net. La partie sud du Yémen est agitée depuis des mois par des manifestations et des actes de violence sur fond de mécontentement populaire, les habitants s'estimant l'objet de discriminations et disant ne pas bénéficier d'une aide économique suffisante. Certains appellent à la sécession du sud-Yémen qui était un Etat indépendant jusqu'en 1990. Un policier tué Un policier a été tué dans une attaque armée dans la province d'Abyane, dans le sud du Yémen, théâtre de troubles à l'initiative d'un mouvement séparatiste, a annoncé mardi le ministère de la Défense. L'incident a eu lieu dans la nuit de dimanche à lundi lorsque le policier, Abdallah Hammoud Zine, en faction devant un bureau local de l'éducation à Khanfar, a été attaqué par cinq hommes armés. Il a tué sur le coup, a indiqué le ministère sur son site internet (26sep.net). Les agresseurs, "des séparatistes et des hors-la-loi", ont pris la fuite après l'attaque mais leur véhicule, portant une plaque d'immatriculation saoudienne, a été ensuite saisi et la personne qui le conduisait a été arrêtée par la police, a-t-on indiqué de même source sans donner plus de précision.