La vérité sur les réelles circonstances de la mort d'un sexagénaire incendié chez lui au quartier Al Fath a enfin éclaté au grand jour. En présence du substitut du Roi prés le tribunal de première instance de Sidi Bennour, du chef de C/C, des représentants de l'autorité locale, la reconstitution de ce crapuleux crime masqué en « incendie », a en eu effet lieu mercredi devant un monde fou de badauds, aussi stupéfaits qu'indignés. La mort samedi dans la nuit de la victime, attribuée dans un premier temps à un incendie accidentel qui s'est déclenché à cause d'une bombonne, s'est avérée au fil de l'enquête menée par les fin limiers de la police judiciaire du C/C de Sidi Bennour, 48 heures plus tard, un meurtre odieux et prémédité. Les services de la police ont réussi à dénouer toutes les ficelles, explorer toutes les pistes, avant de prendre la bonne et parvenir au pot aux roses. Le mobile de ce crime crapuleux serait, selon les premiers éléments de l'enquête préliminaire, inhérent à l'usage souvent de la violence par la victime sur sa femme, malgré les nombreuses plaintes déposées par cette dernière à son encontre. C'est alors que la mise en cause avait pris la décision de se débarrasser de lui. Le jour « J », Laghzal. Z., 36 ans, s'est débrouillée pour se procurer, selon les mêmes sources, du carburant auprès d'une station de service de la ville, et guetta le retour de son mari. Une fois la victime de retour, elle attendit qu'il s'endorme pour mettre son plan diabolique à exécution. Ne tenant compte de rien, Mohamed J, 64 ans, ancien concierge retraité, s'endorma comme un Loire, pour ….ne plus se réveiller. Aspergé d'essence par sa femme, comme cette dernière l'avait si bien démontré d'ailleurs lors de la constitution du crime, son cadavre fut vite ravagé par le feu, avant d'être quelques minutes plus tard, complètement calciné. L.Z. prit le soin de réveiller par la suite son petit fils qui dormait dans une autre chambre, et d'évacuer tous les deux la maison. Sa disparition dura quelques minutes, avant qu'elle ne refasse surface et crier à tue-tête : « Au secours », « Au feu », « au feu ! »…. Elle fut écrouer après ses aveux les plus complets et déférée devant le procureur général, pour homicide avec préméditation. Son petit fils, visiblement choqué, devait être pris en charge par une association d'aide aux enfants traumatisés.