Etats-Unis : vente possible de 600 missiles FIM-92K Stinger Block I au Maroc pour 825 millions de dollars    France-Algérie. Expulsions croisées signe d'une rupture annoncée    LdC : Le PSG de Hakimi en demi-finale, le FC Barcelone mené mais également qualifié    Essaouira: Les forces de police empêchent une tentative de contrebande de plus de 17 tonnes de cannabis    El Hajeb: Pour un investissement de 150 MDH, MCEG inaugure une nouvelle usine d'eau de source    La Kabylie appelle à une mobilisation inédite à Paris le 20 avril 2025... pour une République indépendante du peuple kabyle    Paris réagit fermement au régime algérien... Le ministre français des Affaires étrangères : Nous avons décidé d'expulser 12 agents algériens et de rappeler notre ambassadeur en Algérie pour consultations    Paris réagit avec fermeté à l'expulsion de douze de ses agents : douze diplomates algériens priés de quitter le territoire français, ambassadeur rappelé    L'aéroport Mohammed V poursuit sa dynamique transformative    Botola D1: Le programme de la J27 favorable à l'AS FAR !    CAN U17 : La Côte d'Ivoire, l'ultime défi des Lionceaux avant la finale    Coupe de la CAF : L'Algérie mobilisée, Berkane visée, un match aux allures de bataille politique    Sahara: La Moldavie appuie le plan d'autonomie    Code de la famille : l'UPF s'engage dans le débat sur l'avenir de la Moudawana    Terrorisme. La Jordanie a déjoué un plan d'attentats islamistes    Futsal. Le Maroc leader international    Signature d'un partenariat stratégique entre le ministère de la Santé et la CDG pour l'appui à la transformation numérique du système national de santé    Festival du livre de Paris : Un vibrant hommage à Edmond Amran El Maleh    Mawazine 2025 : le prince du dancehall Ans-T Crazy enflammera la scène Bouregreg    ATOMAN, le premier super héro marocain, présenté en avant-première à Casablanca    Lancement de la « Saison Chopin au Maroc » avec un premier concert le 1er mai à Rabat    CAN U17 : Burkina Faso - Mali, l'autre demi-finale de la journée    Sahara : Malawi rejette un accord passé entre la SADC et le Polisario    Africorp Mining obtient les droits d'exploitation du gisement de cuivre Naour    Nadia Fettah appelle à une meilleure gestion des contentieux et à renforcer la transparence    Températures prévues pour le mercredi 16 avril 202    Prévisions météorologiques pour le mardi 15 avril 2025    Hassan Sentissi El Idrissi : « Le Maroc doit devenir une plateforme industrielle vers les Etats-Unis »    La France réaffirme sa position « intangible » de soutien à la souveraineté du Maroc sur le Sahara    Fraude immobilière : Un promoteur interpellé à Casablanca    CAN U20 : Ouahbi dévoilera sa liste vendredi prochain    Festival du Livre de Paris: La présence de plus de 50 auteurs marocains a démontré la richesse de la scène littéraire du Royaume    Interview avec Bouchra Zindine : «L'entreprise est un organisme vivant, pas une machine sans âme »    Sahara : l'Estonie fait valoir le plan d'autonomie comme fondement sérieux d'un règlement concerté    Mise au point concernant la sécurité des données bancaires sur Glovo    Transformation numérique : Le ministère de la Santé et la CDG s'allient    Staffan de Mistura enterre définitivement le "référendum" et marque le retour du réalisme dans le dossier du Sahara marocain    Info en images. Marjane et Pathé s'associent pour déployer des cinémas nouvelle génération    Gitex Africa 2025 : Convention de partenariat pour l'intégration de l'amazigh dans les services du groupe Barid Al-Maghrib    Gitex Africa 2025 : Un partenariat stratégique entre Tamwilcom et Flat6Labs    Paris réaffirme sa position constante : le Sahara fait partie intégrante de la souveraineté marocaine    De Mistura : Le conflit du Sahara entre dans une phase décisive et la proposition de référendum appartient désormais au passé    L'Estonie renouvelle son soutien au plan d'autonomie au Sahara marocain    SQLI Marruecos anuncia 400 contrataciones para acompañar su crecimiento    Sáhara: Francia reafirma su posición «intangible» de apoyo a Marruecos    Maroc - Pakistan : Un troisième exercice militaire conjoint axé sur la lutte antiterroriste    Le ministre français des Affaires étrangères menace fermement le régime algérien sur X : Si l'Algérie persiste à expulser douze fonctionnaires français, nous prendrons des mesures similaires    At UN briefing, MINURSO flags Polisario's failure to alter status quo militarily    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Chômage: Le pari de la restructuration du marché pour stimuler l'emploi (Avis d'expert)
Publié dans L'opinion le 05 - 02 - 2025

Face aux critiques concernant le taux de chômage enregistré en 2024, Aziz Akhannouch affirme être particulièrement préoccupé par la nécessité de créer des emplois formels et permanents. Détails
Les chiffres dressant l'état des lieux du marché de l'emploi en 2024, dévoilés par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), n'ont fait que raviver les débats sur l'efficacité des politiques en matière d'insertion professionnelle et de lutte contre le cauchemar du chômage. Il en ressort que le taux de chômage est passé de 13% à 13,3%, un chiffre des plus élevés jamais connus. De ce fait, le Maroc accumule un total de 1,6 million de chômeurs, soit 58.000 en amont en 2024 avec plus de 42.000 chômeurs en milieu urbain et 15.000 en milieu rural, selon le HCP.
Des chiffres qui ont, d'ailleurs, suscité un long débat, mardi, à la Chambre des Conseillers, où le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a été appelé à expliquer cette tendance inquiétante et à dévoiler son plan d'action pour améliorer la capacité du marché du travail à absorber les personnes en situation de chômage.
Aziz Akhannouch prône, selon ses termes, une lecture objective du taux de chômage, arguant qu'une part importante des emplois perdus dans l'agriculture en raison de la sécheresse concerne des emplois informels, non rémunérés, non permanents et souvent liés à l'entraide familiale en milieu rural. Ils ne reflètent donc pas, par conséquent, l'évolution de l'emploi structuré, objet de bataille de l'Exécutif, selon Akhannouch.
Il a, ainsi, mis en avant la progression significative des emplois rémunérés et l'augmentation du nombre de travailleurs déclarés. L'intégration progressive des diplômés a permis, selon lui, de porter le taux d'emplois qualifiés à 50% en 2023. De plus, entre 2018 et 2023, les emplois stables et rémunérés ont progressé de 5%, tandis que les contrats à durée indéterminée (CDI) et déterminée (CDD) ont enregistré une hausse de 11% entre 2017 et 2023, s'est félicité Akhannouch.
"Cette évolution du secteur de l'employabilité de qualité dans notre pays nous rassure quant à la dynamique positive observée dans les secteurs de l'industrie, des services et des travaux publics, et confirme la hausse de plus en plus marquée des emplois qualifiés", a-t-il ajouté.
Emplois formels et décents en vue, mais à quel prix ?
Cela dit, le gouvernement semble davantage préoccupé par la création d'emplois formels et rémunérés que par la simple génération d'opportunités. Dans cette perspective, le Chef du gouvernement a rappelé que 14 milliards de dirhams ont été alloués au titre de la Loi des Finances (LF-2025) à la mise en œuvre de la nouvelle feuille de route pour l'emploi.
Dans le détail, cette feuille de route repose sur trois axes stratégiques majeurs : l'encouragement des investissements à forte valeur ajoutée, l'amélioration de l'efficacité des programmes d'emploi existants et la préservation des opportunités d'emploi en milieu rural, tout en soutenant le secteur agricole dont une bonne partie d'acteurs a chômé cette année. Des objectifs jugés très ambitieux par Omar Kettani, économiste et professeur à l'Université Mohammed V-Agdal de Rabat, du moment que le taux de croissance prévu de 3,8% reste insuffisant pour lutter efficacement contre le chômage.
"Pour absorber efficacement le chômage, il serait nécessaire d'atteindre un taux de croissance annuel de 6 à 7%, et ce, de façon régulière. Cependant, vu la nature capitalistique de la plupart des investissements au Maroc, il semble improbable d'absorber 200.000 emplois par an", a-t-il souligné, appelant à l'adoption d'une approche sociale dans la mise en œuvre de la feuille de route de façon à toucher aussi bien le monde rural qu'urbain, les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET), ainsi que les jeunes diplômés.
Trois questions à Omar Kettani
"Il faut développer des activités génératrices d'emploi autres que l'agriculture dans le monde rural"
Economiste et professeur à l'Université Mohammed V-Agdal de Rabat, Omar Kettani a répondu à nos questions sur l'évolution du marché de l'emploi à la lumière des actions gouvernementales visant à le dynamiser.
- Quelle lecture faites-vous du taux de chômage enregistré au Maroc et quelles en sont les principales raisons ?
- Je dirais que cela est dû, d'abord, au déficit permanent de la balance commerciale depuis l'indépendance, et ensuite au double effet négatif de l'analphabétisme, avec près de 10 millions d'analphabètes presque non productifs. Sans oublier la rente, qui pourrait représenter environ 20% du coût des marchés publics, impactant ainsi la productivité économique. À cela s'ajoute un système d'enseignement et de formation qui n'est pas toujours adapté aux besoins réels du marché.
- A quel point la sécheresse a-t-elle impacté la dynamique de l'emploi dans le monde rural ?
- La problématique de l'emploi en milieu rural n'est pas récente, mais elle a été exacerbée par les années successives de sécheresse. Aujourd'hui, la population rurale représente moins de 40% de la population nationale, en raison de l'exode rural vers les villes, un phénomène lié au modèle de développement adopté par notre pays. En raison d'un manque d'éducation, de formation et d'une politique de développement qui a longtemps parié uniquement sur l'agriculture, sans intégrer d'autres activités innovantes génératrices de revenus, cette population est restée dépendante du secteur agricole. Cela a conduit à une aggravation de la situation de milliers de travailleurs qui dépendent de la générosité du ciel pour travailler.
- Quelles seraient, selon vous, les solutions pour lutter contre le chômage et rétablir la dynamique de l'emploi, notamment dans le monde rural ?
- La solution au chômage doit commencer par l'adoption d'une approche de développement social centrée sur l'humain. Il est essentiel d'accélérer le développement des coopératives, qui connaissent un essor remarquable ces dernières années, afin de faciliter l'insertion professionnelle de la jeunesse locale. Un accompagnement et une formation professionnelle ciblée doivent être offerts à la population rurale, y compris aux petits agriculteurs, pour encourager le développement de nouvelles activités adaptées aux spécificités de chaque région.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.