Le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a placé la problématique du chômage comme son cheval de bataille pour le reste de son mandat. En effet, le taux de chômage atteint un niveau record pour s'établir à 13,07%. Malgré le lancement du programme Awrach en 2022, la courbe du chômage a continué à augmenter ostensiblement. Ce qui soulève des questions sur la viabilité du programme Awrach. Le taux de chômage a atteint un niveau record pour s'établir à 13,07%. La priorité pour le chef du gouvernement serait d'ériger l'emploi en priorité pour le reste de son mandat. Ainsi, le chef du gouvernement Aziz Akhannouch a placé le chômage comme son cheval de bataille. Cela constitue un aveu quant à la défaillance de son gouvernement à endiguer le courbe du chômage. Il est conscient de l'ampleur des difficultés qui l'attendent. Lancé début 2022, le programme Awrach incarne la vision nationale visant à dynamiser le marché du travail en créant 250.000 opportunités d'emplois au cours des 2 prochaines années. Le programme qui en est à sa 2ème édition, bénéficie d'une enveloppe budgétaire de 2,25 milliards de dirhams. Malgré le lancement de ce programme, la courbe du chômage a continué son inexorable croissance. En effet, selon les données du HCP, la situation du marché de travail continue de subir l'effet de la sécheresse. Ainsi, entre le premier trimestre de 2023 et celui de 2024, avec la perte de 159.000 postes en milieu rural, principalement non rémunérés, et la création de 78.000 postes en milieu urbain, le volume global de l'emploi a baissé de 80.000 postes. Cela montre les défaillances à ce programme qui comporte des lacunes structurelles. Car un pan essentiel du tissu économique national a été touché par le fléau du chômage notamment le secteur de l'agriculture, de la forêt et de la pêche, qui a enregistré une baisse de 206.000 postes. Ce constat pourrait être corrélé au stress hydrique qu'a traversé le Royaume lors de ces 6 dernières années. Lire aussi : Canada: Un séisme de magnitude 4,6 secoue le Québec Quant à la répartition du chômage à l'échelle nationale, le volume du chômage s'est accru de 96.000 personnes, 59.000 en milieu urbain et 38.000 en milieu rural, s'établissant à 1.645.000 personnes, au niveau national. On en déduit que le chômage touche aussi bien les personnes vivant dans les villes que les personnes vivant dans les campagnes, et ce quelque soit la classe socio-professionnelle. Le taux de chômage est ainsi passé de 12,9% à 13,7% au niveau national (+0,8 point), de 17,1 % à 17,6% en milieu urbain (+0,5 point) et de 5,7% à 6,8% en milieu rural (+1,1 point). Ce taux reste plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (35,9%), les diplômés (20,3%) et les femmes (20,1%). Ainsi, ce sont surtout les jeunes dans la tranche d'âge entre 15 à 24 ans, qui sont le plus durement touchés par le chômage avec un taux de 35,9%, ensuite viennent les diplômés chômeurs avec un taux de 20,3%. La population active occupée en situation de sous-emploi, en termes de nombre d'heures travaillées, a atteint 576.000 personnes, avec un taux de 5,6%. Celle en situation de sous-emploi, en termes d'insuffisance du revenu ou d'inadéquation entre formation et emploi exercé, est de 493.000 personnes (4,8%). Au total, le volume du sous-emploi, dans ses deux composantes, a atteint 1.069.000 personnes. Le taux global de sous-emploi a stagné à 10,3% au niveau national, et est passé de 9,1% à 9% en milieu urbain et de 12,1% à 12,5% en milieu rural. Le sous-emploi recouvre les personnes ayant un emploi à temps partiel qui souhaitent travailler plus d'heures et qui sont disponibles pour le faire, qu'elles recherchent ou non un emploi. Sont aussi incluses les personnes ayant involontairement travaillé moins que d'habitude, pour cause de chômage partiel par exemple, qu'elles travaillent à temps plein ou à temps partiel.