Qui a pensé un jour que la bonne vieille hendiya, cette figue de barbarie qu'on trouve aussi bien en Andalousie que dans la Chaouia- Abda, ou au début du Sahara, allait devenir un produit de convoitise pour des investisseurs, à la mainmise sur tout ? Aujourd'hui, il y a même une association nationale pour le développement du cactus (ANADEC). A la télé, un reportage avançait que l'huile de cactus se vendait à 10.000 DH le litre – un record par rapport à l'huile d'argane récupérée par des maisons de produits de beauté. Abderrahim Aït Hamou, dans «Les Echos» qui commence à faire de l'ombre au canard qui se croit indétrônable comme Ubu, a rectifié le tir en affirmant que l'huile de cactus se vend en moyenne à 3000 DH le litre. Elle est très riche et dépasse par certains points les propriétés de l'huile d'argane, par son action antivieillissement. En attendant que «Zaâboul» connaisse un regain d'intérêt, on verra la hendiya à la prochaine saison chaude, avec un regard différent. stop. Qui n'a pas encore manifesté lève le doigt ! Tout le pays découvre les joies de la manif et du sit-in, sans violence, effusion de sang et hausse de son. Chacun y va de sa petite musique et cela ne peut que renforcer les institutions démocratiques. Mais il ne faudrait pas que les syndicalistes prennent en otage des postiers ou des fonctionnaires des collectivités locales. Il y a un temps pour tout. stop. La mort de l'ancien Premier ministre a retenu l'attention de la «une» un peu partout. Sauf un journal du matin qui a estimé qu'une dizaine de lignes en page deux étaient suffisantes, sur 2 colonnes avec une petite photo quand même. Ce même Azeddine Laraki, ancien Secrétaire Général de l'Organisation de la Conférence Islamique (OCI) qui a fait la «une» de ce même journal durant des années. Sallama. stop. Condamnée mais pas enterrée par l'autoroute, Bouznika s'est rappelée qu'elle fut une étape brochettes avant la mode de la baguette en bois, incontournable. Ainsi, une belle affiche stylisée comme on aimerait en voir un peu plus, annonce, pour les 8 et 9 mai 2010, la première édition du Festival international – hakawa – des arts du méchoui et de la grillade : «Barbecue Fest». Du célèbre barbecue sud-américain, des grillades épicées d'Asie au barbecue sobre nord-européen, de Montréal à Istanbul, de Stockholm à Luanda, toutes les tendances du barbecue au niveau mondial se donneront rendez-vous à Bouznika, le temps d'un week-end, pour présenter les différentes spécialités, notamment le célèbre Asado argentin, le Nopal mexicain, le Satay malaisien, les Anticuchos péruviens, le Yakitori japonais, les Espetadas portugaises, le Souvlaki grec, les Mici roumains, le Chachlyk caucasien et le Kebab turc. On ne pourra plus dire qu'il ne se passe rien à Bouznika. Une invitation pourrait être lancée à Abdelaziz Bouteflika… stop. Presse citron, presse écrite et presse prescrite. S'il n'y avait que ces histoires de CNSS, de 13ème mois et des pigistes en émoi… Younes Moujahid ne retient que des détails par rapport aux tares que traîne une profession dénaturée, squattée par des parasites et des employés qui n'ont rien à voir avec la noblesse du métier et la passion de l'écriture. Une profession qui a permis à des intrus de s'offrir un pouvoir stupéfiant. Le constat est aujourd'hui amer. Et les histoires de CNSS et autres frais de transport – ne parlons pas du portable qui ruine les pro - apparaissent comme l'arme de Pancho Villa qui combattait les moulins à vent, alors que le véritable problème est structurel. Des Etats Généraux à Skhirat ou à l'espace de l'Office des Changes, renverseront difficilement la vapeur. Il est malheureux de voir que ce métier qui défend des valeurs, les Droits de l'Homme notamment, se défend mal. Un peu comme l'histoire du boucher qui dîne avec des navets. stop. Des noms exotiques signent dans «Libération» France ou dans «Le Figaro» qui ne blâme pas toujours selon la formule consacrée à sa «une». Impensable du temps de Hersant où un Nizar Hanini ou Rachid ould ba Dinini auraient choqué un lectorat qui ne reconnaissait que la diaspora gauloise de Saïgon à Saint Louis. Autres changements impensables du temps du club de Rome. Mevlut Çavusoglu, député et cofondateur du Parti Justice et Développement (AKP) le parti islamiste modéré au pouvoir à Ankara, a été nommé à la tête du Conseil de l'Europe. stop. Quand nous avons soulevé le cas des photos qu'on ressort à bout de champ, chaque fois qu'on parlait de l'ONDA en citant Ben Allou qui n'en demande pas tant ou de monsieur Météo chaque fois qu'on nous annonçait des pluies sur l'Oriental ou dans le Souss, on n'a pas bien sûr pensé que le patron de l'Office des aéroports allait être remplacé par Dalil Guendouz, directeur alors de l'Ecole Hassania, vivier d'hommes compétents. Prémonitoire ? C'est peut-être pas le mot exact. Mais, franchement, nous n'étions au courant de rien. Enfin, Ben Allou nous laisse un aéroport digne de Kennedy, Orly ou Francfort. L'aéroport Ménara, classé par «Travel and Leisure Magazine» en 8ème position sur la liste des plus beaux du monde. Ben Allou peut partir la conscience tranquille et bon courage dans ses nouvelles fonctions. Ce mouvement de rotation ne peut être que bénéfique pour le pays. stop. Fatim-Zohra Aouzal de Staréo répond au téléphone même quand elle a une grippe carabinée. Si ça pourrait être pareil sur le terrain… où tout le monde attend avril avec des yeux de Jibril. stop. Le centre d'appels de la rue Abou Bakr Seddik de l'Agdal. Deux salariés et un fournisseur de matières attendent des explications sur le retard du paiement de leur «Rzak». stop. Casa Transport a lancé son site web. Il est dédié spécialement à la première ligne du tram sans drame : www.casatramway.ma où des informations de première main s'adressent aux usagers. Ces derniers ne risquent pas de s'embrouiller en tentant de suivre les travaux. Ce site se décline en plusieurs espaces, permettant de suivre l'état d'avancement du projet et même les marchés et appels d'offres. Mieux encore, Casa Transport nous promet une mise à jour continue avec une version arabe. Alors que dans la capitale le tram avance à pas de fourmi sans le moindre web qui pourrait nous expliquer pourquoi il y a dysfonctionnement ici et là. stop. Notre vieille amie Odette, de Puigaudeau dont «Médina Express» des années 80 avait ressorti son histoire épatante, que notre vieux copain Henri Pilot nous avait présentée, ressurgit dans l'actualité avec un livre aux Editions «Le Fennec», «Arts et coutumes des Maures». Le texte de présentation ne nous dit pas qu'elle a écrit plusieurs livres chez Plon et qu'elle a vécu à Rabat, Place Sefrou derrière l'internat du Lycée Hassan II jusqu'à sa mort. Qu'on lui a fait des misères au musée de la rue El Brihi, qu'on lui a volé ses livres, etc., etc. Odette qui nous recevait dans son salon bibliothèque nous parlait du Sahara où elle a connu Maâ El Aïnine, le grand père de l'ambassadeur, et dit que le Maroc n'aurait jamais dû céder Tindouf, la porte du désert. Moulay Ahmed El Alaoui la prenait pour une illuminée. N'empêche, elle fut aussi courageuse qu'Isabelle Eberard, Foucault ou Marion Senone, son compagnon de route qui a laissé des dessins instructifs sur les gens du désert. stop. Hexagone. La relaxe de Dominique de Villepin a fait dire à un ténor d'ici, qui parle géopolitique en connaisseur généralement, que c'est un acquis énorme pour la justice française. Alors que cette fois on n'en sait pas grand chose de cette relaxe qui cache bien des secrets. Il ajoute que le refus du règlement de compte est ici manifeste. On aurait voulu - s'il veut vraiment défendre Villepin, le natif de Rabat - qu'il prenne position pour l'ex-Premier ministre français quand des plumitifs le croyaient brûlé. stop. Les épiceries fines sont à la mode. Après Fauchon, on attend Hédiard qui veut mettre la barre haut. A la rue Michlifen, un nouveau d'ici a inondé sa cave de soleil. Des produits de qualité qui valent le détour avant de faire chauffer son four pour des quiches lorraine, des canapés et autre petites merveilles à consommer avec modération. Rabat se fait plaisir. S'il n'y avait pas ces travaux, on ferait de longues promenades comme autrefois. stop. Après «La passion du Christ» de Martin Scoresese tourné dans le Sud du côté de Ouarzazate, voici que Bill Mackay, producteur indépendant, vient d'entamer les derniers préparatifs pour son nouveau film «La résurrection du Christ». Une production de 20 millions de dollars qui sera tournée sur 10 semaines entre le Maroc, l'Europe et Israël. Espérons que ce long-métrage ne provoquera pas de controverses comme «Le Christ» de Martin Scoresese, le copain du survivant de Nass El Ghiwane entre El Ouidane… stop. Enfin, des petits groupes sur scène. Private Dance chantait Tina Turner, la veuve débarrassée de son Ike turbulent. Demandez le programme. Le "privé" de Rabat se paie maintenant des petites bouffes, saumon fumé et plateau de fromage sur place. stop.